Dommage que je n'ai pas vu ce sujet plus tôt.
Au cours du temps, cette croûte océanique s'accumule et s'étend en s'éloignant de la dorsale : c'est le phénomène d'accrétion océanique.
L'accrétion c'est juste la formation de CO.
Il arrive alors un moment où cette lithosphère océanique ainsi déplacée rencontre une autre lithosphère, océanique ou continentale. On observera alors le phénomène de su diction
Oui, de subduction, mais en fait c'est pas aussi simple.
Une lithosphère océanique possédera toujours un contact avec une CO (au niveau de la dorsale, jusqu'à ce que la dorsale soit subductée évidemment, à ce moment là il y a contact avec deux CC) et de l'autre côté il peut y avoir contact avec une CO ou une CC, s'il y a contact avec une autre CO c'est un phénomène de subduction, avec une CC il y a un cas de marge passive si la CC est encore en "liée" à la CO originelle (c'est la CO qui l'entraîne, en s'éloignant de l'autre CO en face), si l'océan est en train de se refermer (le Pacifique par exemple) dû à un changement de direction des continents (lié pour la fermeture du Pacifique à l'ouverture de l'Atlantique), la CC qui se rattachait avant à la CO va la subducter, passer par dessus : c'est une marge active (avec volcanisme..).
la lithosphère océanique créée au niveau de la dorsale va plonger sous l'autre lithosphère. En effet, plus on s'éloigne de la dorsale plus la lithosphère océanique est dense et épaisse (à cause du métamorphisme hydrothermal mais je ne rentrerai pas dans ces détails).
Pour être honnête non, tu as bien fait de ne pas "rentrer dans les détails" puisque le métamorphisme hydrothermale, qui ne se produit quasiment qu'au niveau de la dorsale n'a pas un très grand rôle.
C'est un métamorphisme lié à la serpentinisation (créé par l'hydratation : avoir tout un océan de flotte par dessus soit ça laisse des traces) de la péridotite constituant la croûte qui va avoir lieu, et étrangement ça va en fait la rendre moins dense.
Par contre elle va refroidir et
s’amincir (et non s'épaissir ce qui aurait été illogique) et donc augmenter de densité
à cause de son refroidissement (un corps est plus volumineux et dense quand il est plus chaud c'est logique, bien qu'il y ait quelques exceptions qui interviennent par exemple avec l'eau lorsqu'elle change d'état mais ça n'a rien à voir ici et ça ne joue pas).
Le reste du métamorphisme aura lieu lors de la subduction (faciès schistes bleu puis éclogitisation)..
La zone de subduction correspond alors à la zone de disparition de la lithosphère océanique. On le voit bien sur cette image, où les chiffres correspondent aux densités :
On pourrait aussi remettre un peu en doute le schéma sur les densités, il me semble que le changement de densité lors du faciès schiste bleu (début de subduction) et éclogite (bien qu'on puisse imaginer que ce faciès ne soit pas encore atteint sur les zones où des densités sont données) soient plus importants.
On peut alors dire que la lithosphère océanique est délimitée par la dorsale, d'une part, et la subduction, d'autre part.
Non on ne peut pas, beaucoup d'océan (ceux en ouverture) dont l’Atlantique sont délimitées par des marges passives donc pas de subduction, sinon on trouverait d'ailleurs en europe des volcans explosifs en activité sur les côtes française, norvégienne, portugaise, espagnole et irlandaise. Et pour la dorsale ça marche dans beaucoup de cas mais pas toujours, va chercher la dorsale dans la partie orientale de la mer Méditérannée (océan en fermeture, marge passive du côté africain et active du côté européen) et c'est bien une lithosphère océanique..
Si on se place sur cette remontée de magma au cours du temps, on peut alors s'apercevoir de ceci : le point chaud restant fixe, la lithosphère océanique se déplace horizontalement au-dessus de ce dernier.
Et continentale, très bon exemple avec Yellowstone (voir aussi l'Etna mais c'est plus complexe donc l'image est moins bonne).
Grâce à des éruptions successives (à l'échelle géologique)
Bon là c'est juste du français mais je suis lancé donc j'te reprends quand même, on s'en fout de l'échelle géologique si on parle de "succession".
Prenons une comparaison pour comprendre. Vous êtes devant un tapis roulant en marche à une vitesse donnée, et vous posez dessus un objet toutes les X secondes. Vous verrez alors que vos objets seront alignés et décalés d'une certaine distance. Comme ceci, en fait :
Moui, à part que le tapis roulant effectue une translation tandis que les plaques effectuent des rotations.
Il s'agit exactement de la même chose sur Terre. Grâce à la formule V = D/Δt, D étant la distance entre deux volcans alignés, et Δt l'écart d'âge entre deux volcans, on peut donc calculer la vitesse d'expansion océanique. Pour plus de précision on peut tracer la droite de la distance entre deux volcans en fonction du temps, et le coefficient directeur de cette droite donnera la vitesse, que l'on exprime généralement en cm ou mm par an.
En général on ne fait pas comme ça et on se base plutôt sur l'âge des sédiments, ou même surtout sur les zones atteintes par des changements de polarités magnétiques, c'est plus précis..
Notons également que l'âge des volcans peut être déterminé de façon très précise grâce à des techniques de datation absolue comme la radiochronologie, mais ce n'est pas le sujet principal ici.
Précis *hum*.. Pas toujours
Tu nous parles également des remontées de magma, sans nous dire qu'elle est possible grâce à une anomalie de température.
Euh non.. Dans le cas des dorsales c'est une décompression adiabatique (dépressurisation liée à l'extension) donc la température n'intervient pas.. Pour les points chauds il semble que ce soit plus ou moins la même chose avec une origine plus profonde et pour la subduction c'est une hydratation qui abaisse le point de fusion de la péridotite et permet donc une fusion partielle, rien à voir avec "une anomalie de température".
La péridotite (roche du manteau supérieur) fond que partiellement, à seulement 15% environ.
Ça dépend des cas pour les pourcentages, d'ailleurs la péridotite n'est pas que la roche du manteau supérieur mais celle de tout le manteau, les différences entres ces parties étant simplement des différences de phases de l'olivine en fonction de la pression..
Celle en contact presque directe avec "l'air", formera le basalte, mais tu ne parles pas du gabbro, qui est une roche d'exactement même composition que le basalte, à quelques dixième de % près, qui est différente dû à un refroidissement plus lent.
Celle "en contact avec l'air" comme tu dis (ou avec l'eau ou autre chose de froid en fait on s'en fout) produira une roche dite magmatique effusive (basalte, trachyte, rhyolite...) et celle refroidie lentement en profondeur une roche magmatique plutonique (gabbro, syénite, granite..)... La roche sera déterminée par la température du magma et sa composition chimique..
La seule différence entre une roche plutonique et effusive est qu'une roche plutonique possédera des cristaux plus grands dues à un temps de cristallisation plus long et il existe des équivalents entre les roches plutoniques et effusives qui partagent à peu près la même composition chimique (gabbro=basalte, granite=rhyolite, syénite=trachyte, syénite à néphéline=phonolite, granodiorite=dacite, diorite=andésite
dédicace aux joueurs de minecraft, même si minecraft c'est so 2013...)
Moi j'avais fait les transfusions sanguines. Mais j'ai pas l'intention de faire un topic aussi. Sinon c'est bien mais dans mes souvenirs, on apprend ça dans les classes précédentes non?
On commence en 4ème, le plus gros du programme est en 1ère et un gros approfondissement total pour les bg qui font licence en SVT et master dans des disciplines comme géodynamique ou "Magmas et Volcans" (Master de Clermont-Fd)
D'ailleurs la géologie commence même en 5ème avec les roches détritiques (décomposition du granite toussa).