Aliénation.

Spirit

Méfie-toi.
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Bah en fait, ce que j'aime bien avec les citations, c'est qu'elles peuvent montrer qu'une idée est ancienne et que nous sommes dispensés de l'avoir trouvée en premier.
Mais après vous avoir lu, je ne sais plus trop quoi en penser !
Pense en accord avec tes valeurs :^)

Mais oui les idées sont anciennes, c'est quelque chose d'intéressant que je n'avais pas vu !
 
9 Août 2014
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Vivre implique tous les processus biologiques possibles avec les acides nucléiques, protéines, cellules, tandis qu'exister c'est juste le fait d'être, tout simplement, d'appartenir à ce monde. Je mettais la nuance entre vivre au sens biologique et vivre au sens humain avec l'aspect socio-technique et tout le reste (vivre en communauté, tous les aspects politiques, énergétiques, bref tout ce qui fait de nous une partie active de la civilisation - j'ai pas les bons mots car on fait toujours partie de la civilisation quand on est dépressif, on y prend juste moins part d'une certaine manière).

Pour le paradoxe de la non-monotonie monotone, j'entendais le fait de vouloir incessamment s'éloigner de la monotonie, ce qui en soi peut-être considéré comme monotone. Au final c'est juste une manière de penser la vie tout ça, et je voulais dire qu'il était possible (nécessaire ?) de dépasser cette vision unilatérale.

Pour l'équivalence, c'est juste en terme de qualification, après il y aura bien évidemment un impact différent sur et selon l'être vivant.

Enfin, je n'ai pas compris ta dernière question vu que ta mise en page a un peu foiré, j'attends donc patiemment :>>>
J'ai édité ma dernière question. Du reste, je pense que ce qu'a écrit Hippotropikas à propos du paradoxe de la non-monotonie monotone suffira tant que l'on n'y aura pas plus réfléchi. Peut-être cerner véritablement ce qu'est la monotonie nous aiderait. Différence avec les habitudes ? Dimension péjorative ? Et tant d'autres questions à se poser.

Bon alors j'ai rien compris mais l'aliénation c'est pas le fait d'être fou ?
J'avais complètement oublié, mais j'avais lu un jour qu'en psychiatrie, le terme aliénation désigne les pathologies mentales lourdes. Comme l'a mentionné Spirit, l'idée de

la dépossession de soi-même
a sûrement un lien avec ça. D'ailleurs le statut de la folie est quelque chose de très sensible. Comment traiter les fous ? Un fou commettant un crime doit-il être jugé de la même manière que quelqu'un sein d'esprit ? Qui définit qui est fou et qui ne l'est pas ? Avec quelles compétences ? Ne sont que quelques-unes des questions (mais non des moindres) soulevées par ce statut.

Mais cette idée de dépossession dans son acceptation peut-être plus psychologique, sociale (et pas psychiatrique, si vous voyez ce que je veux dire) est peut-être la voie à emprunter pour nous aider à définir ce qu'est l'aliénation.
 

Spirit

Méfie-toi.
2 Mars 2014
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Pour la dernière question, cela a indéniablement un lien. Après, je vois plus ces deux événements comme parallèles plutôt que l'un étant la cause ou l'effet de l'autre. On peut très bien ne pas voir ses chaînes, ni celles des autres, et être dépossédé de soi-même. Aucun n'est la condition nécessaire ou suffisante de l'autre je veux dire (des deux points que tu essayais de raccorder).

Ensuite, pour la monotonie j'ai pensé à quelque chose ce matin (absolument pas en rapport avec cette dernière, mais qu'importe, cela s'y applique). Peut-être pourrait-on en définir une partie comme vivre de manière cyclique les mêmes événements, en faisant tendre les longueurs de chaque cycle vers une durée commune ou à peu près similaire. Il peut y avoir une multitude de cycle, sans qu'aucun ne soit forcément néfaste (cycle jour-nuit qui est biologique de base), et de même durée qu'un autre (cycle jour-nuit vs cycle vacances scolaires - périodes de cours). Je ne dis pas qu'il faut briser ces cycles, qu'ils sont bons ou mauvais pour nous, je les pointe simplement du doigt.

Enfin, pour ton dernier paragraphe, suggères-tu que la folie provient, souvent et en partie, d'un consentement inconscient ou d'une "non-résistance inavouée" de la personne en question ?
 
9 Août 2014
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Pour la dernière question, cela a indéniablement un lien. Après, je vois plus ces deux événements comme parallèles plutôt que l'un étant la cause ou l'effet de l'autre. On peut très bien ne pas voir ses chaînes, ni celles des autres, et être dépossédé de soi-même. Aucun n'est la condition nécessaire ou suffisante de l'autre je veux dire (des deux points que tu essayais de raccorder).
OK, je pense comprendre. Est-ce comme le cas dans lequel les deux évènements seraient des conséquences de causes plus hautes ? Je veux dire : dans ce cas, il y a un lien entre les deux évènements (causes) mais aucun n'est nécessaire/suffisant à l'autre.

Ensuite, pour la monotonie j'ai pensé à quelque chose ce matin (absolument pas en rapport avec cette dernière, mais qu'importe, cela s'y applique). Peut-être pourrait-on en définir une partie comme vivre de manière cyclique les mêmes événements, en faisant tendre les longueurs de chaque cycle vers une durée commune ou à peu près similaire. Il peut y avoir une multitude de cycle, sans qu'aucun ne soit forcément néfaste (cycle jour-nuit qui est biologique de base), et de même durée qu'un autre (cycle jour-nuit vs cycle vacances scolaires - périodes de cours). Je ne dis pas qu'il faut briser ces cycles, qu'ils sont bons ou mauvais pour nous, je les pointe simplement du doigt.
Intéressant. Et donc, briser ces cycles reviendrait-il à la non-monotonie ?

Enfin, pour ton dernier paragraphe, suggères-tu que la folie provient, souvent et en partie, d'un consentement inconscient ou d'une "non-résistance inavouée" de la personne en question ?
Je pensais plus au fait que, dans la racine même du mot (alienus) l'idée de l'étranger est là. Bon, une étymologie n'est pas une démonstration, mais ce n'est pas ce que je voulais écrire. Je ne sais pas si la folie provient d'un consentement inconscient ou d'une "non-résistance inavouée". Vite fait, je sais que l'environnement dans lequel tu évolues peut être un facteur d'apparition de folie, mais j'imagine que ce n'est qu'un paramètre parmi tant d'autres et j'imagine aussi que son effet est très variable d'un individu à un autre, d'un environnement à un autre. Non, je voulais plus évoquer l'idée qu'un comportement spécifique est appliquée aujourd'hui aux personnes reconnues comme atteintes de folie. Et que, peut-être, cette idée est à mettre en lien avec la racine du mot et le fait qu'en psychiatrie, une aliénation est une pathologie lourde (bon, là je donne un peu mes définitions, c'était pas trop le but du topic).
 

Spirit

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OK, je pense comprendre. Est-ce comme le cas dans lequel les deux évènements seraient des conséquences de causes plus hautes ? Je veux dire : dans ce cas, il y a un lien entre les deux évènements (causes) mais aucun n'est nécessaire/suffisant à l'autre.
C'est cela.

Intéressant. Et donc, briser ces cycles reviendrait-il à la non-monotonie ?
Oui, mais deux problèmes subsistent encore. Le premier et mineur est que vouloir briser les cycles peut devenir cyclique et donc annuler l'effet recherché. Le second, bien plus important, est que l'on peut donner n'importe quelle taille à chaque cycle. Tu prends la fraction un septième, qui vaut 0,14285714285 ..., le cycle étant en bleu et fini. Si tu prends pi = 3,14159265358979 ... qu'est-ce qui m'empêche de dire que pi est cycle de taille infinie ? On sait que pi ne possède aucun cycle fini, mais que peut-on me répondre si je déclare que pi possède un cycle infini ? N'ayant pas continué les mathématiques, je reste humble face à cette réponse, mais je suppose qu'on ne peut pas me dire grand chose. Ainsi, si on transpose au problème, si je dis que je vis un cycle de durée "infinie" à mon échelle, ou que je fais partie d'un cycle de durée infiniment grande, suis-je donc cloîtré à jamais dans ce que j'ai défini comme monotonie, ou cela veut-il dire qu'on doit penser ce terme autrement ?

Je pensais plus au fait que, dans la racine même du mot (alienus) l'idée de l'étranger est là. Bon, une étymologie n'est pas une démonstration, mais ce n'est pas ce que je voulais écrire. Je ne sais pas si la folie provient d'un consentement inconscient ou d'une "non-résistance inavouée". Vite fait, je sais que l'environnement dans lequel tu évolues peut être un facteur d'apparition de folie, mais j'imagine que ce n'est qu'un paramètre parmi tant d'autres et j'imagine aussi que son effet est très variable d'un individu à un autre, d'un environnement à un autre. Non, je voulais plus évoquer l'idée qu'un comportement spécifique est appliquée aujourd'hui aux personnes reconnues comme atteintes de folie. Et que, peut-être, cette idée est à mettre en lien avec la racine du mot et le fait qu'en psychiatrie, une aliénation est une pathologie lourde (bon, là je donne un peu mes définitions, c'était pas trop le but du topic).
J'avoue être fatigué et ne pas voir quoi d'autre pour te répondre qu'un "ok" qui ne veut dire ni plus ni moins que ce pourquoi il est habituellement utilisé.
 
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Oui, mais deux problèmes subsistent encore. Le premier et mineur est que vouloir briser les cycles peut devenir cyclique et donc annuler l'effet recherché. Le second, bien plus important, est que l'on peut donner n'importe quelle taille à chaque cycle. Tu prends la fraction un septième, qui vaut 0,14285714285 ..., le cycle étant en bleu et fini. Si tu prends pi = 3,14159265358979 ... qu'est-ce qui m'empêche de dire que pi est cycle de taille infinie ? On sait que pi ne possède aucun cycle fini, mais que peut-on me répondre si je déclare que pi possède un cycle infini ? N'ayant pas continué les mathématiques, je reste humble face à cette réponse, mais je suppose qu'on ne peut pas me dire grand chose. Ainsi, si on transpose au problème, si je dis que je vis un cycle de durée "infinie" à mon échelle, ou que je fais partie d'un cycle de durée infiniment grande, suis-je donc cloîtré à jamais dans ce que j'ai défini comme monotonie, ou cela veut-il dire qu'on doit penser ce terme autrement ?
Mes connaissances en maths étant ce qu'elles sont, j'y réfléchirai avec beaucoup d'attention. Mais je retiens.

J'avoue être fatigué et ne pas voir quoi d'autre pour te répondre qu'un "ok" qui ne veut dire ni plus ni moins que ce pourquoi il est habituellement utilisé.
En gros, j'ai répondu "non" à ta question (+ explications).