Changeons le système scolaire

Baator

Zero IQ
Ancien
31 Mai 2014
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Loin à l'Horizon
Oui y'a déjà un topic sur le système scolaire mais ce serait contreproductif de le reprendre, ça rendrait difficile de relancer un débat sur un vieux topic. De ce fait j'en fais un nouveau, je vais d'abord exposer deux trois éléments sur ma vision des choses et ensuite aux autres de venir pour débattre quoi.

Bon, moi j'veux devenir prof, donc fatalement c'est une problématique qui me concerne énormément l'éducation, alors oui j'veux devenir prof mais là j'vais le devenir dans un système que je trouve très mal foutu, et dont je crains les possibles dérives que certains politiques (possibles futurs présidents, cf Fillon) pourraient infliger à celui ci.

Je pense que le débat portera plus sur le Primaire et sur le Secondaire que sur l'enseignement supérieur, pour ma part étant en plein dedans je n'estime pas avoir le recul nécessaire pour pouvoir en débattre convenablement, je m'en servirai juste pour certaines comparaisons je pense.

Déjà, c'est déséquilibré, on a en gros un système à trois vitesse. La première, la normale, les écoles, collèges et lycées publics, on pourrait également mettre certains lycées privés des plus "humbles" je pense qui se rapprochent plus de cette catégorie de la prochaine que je vais relever. Donc là c'est l'établissement moyen, celui qui a un taux de réussite médian, celui où t'as des moyens corrects mais sans plus, celui où tu trouves sans doute le plus grand nombre de profils sociaux dans les élèves.

Les seconds, les établissement "d'excellence" ceux ou t'as à payer des sommes très importantes pour y mettre ton gosse, ceux ou t'as donc des moyens biens supérieurs, ceux qui débusquent les profs aux meilleurs pédigrées, ceux qui ont le plus haut taux de réussite. Là tu n'as que très peu de mélange social, la plupart des élèves de ces établissements viennent du même milieu social très favorisé.

Et enfin les troisièmes, les bien moins lotis, les ZEP (et pas mal d'autres établissements de banlieue pas considérés comme dans une ZEP). Là t'as très peu de réussite, un décrochage scolaire très important, très peu de moyens, des profs inexpérimentés qui y sont jetés comme de la chair à canon. Les élèves de ces endroits sont délaissés depuis leur plus jeune âge par l'état donc fatalement, avant même ces difficultés ils auront plus de mal qu'un élève lambda a s'accrocher à sa scolarité et d'en avoir quelque chose à foutre. En plus de ça le fait que les populations les plus pauvres ont en plus des origines de l'immigration n'arrangent pas les choses, ils se sentiront d'autant plus rejetés par le reste de la population et seront communautarisés par la haine des gens.

En bref là ça va pas, c'est ceux qui en ont le plus besoin qui ont le moins de moyen et inversement ceux qui sont de base plus favorisés qui ont le plus de moyens. Il faut changer ça, absolument, pour pas que ce soit toujours les mêmes qu'on retrouve "en haut" et les même qu'on retrouve "en bas". Parce que c'est une situation qui favorise énormément ce qu'on appelle la "reproduction sociale" (ce que j'ai dit plus haut, toujours les mêmes aux même endroits que leurs parents, ce qui est le cas pour la majorité) C'est un phénomène décrit par Bourdieu (je vous conseille d'aller voir ses travaux à ce propos).

Donc pour changer ça ça me semble d'une simplicité assez folle en vérité. Premièrement pour les profs, plus leur poste sera considéré comme "en situation difficile", il sera plus grassement payé, et il faut que la sélection des profs allant à ces endroits en situation d'éducation difficile soit faite de manière à favoriser le placement de profs ayant une grande expérience et un parcours exemplaire. Ensuite, il faudrait interdire les établissements où les parents ont à payer, mais que la possibilité d'établissements privés puissent se faire dans le cadre de possibles manières d'appréhender l'éducation alternatives. Qui seraient subventionnées par une caisse remplie par une très légère hausse des impôts. (Franchement je pense que ça coûterait assez peu pour que pour une personne ce soit assez dérisoire pour qu'il en ait rien à foutre, des établissements dans ce genre y'en aurait pas des milles et des cents) Après faudrait que ce soit encadré ce genre d'établissements. Mais sinon à part pour ça je vois pas l'intérêt d'établissements privés. Autrement pour en revenir aux ZEP les moyens devraient aussi être assez conséquents pour les besoins de ces établissements qui sont fatalement plus conséquents que pour un établissement lambda aux vus des difficultées. Et enfin, comme les jeunes de ces zones sont pour beaucoup en difficultés très conséquentes faudrait certainement un enseignement aménagé.

Bref ce point est clôt, j'pense qu'on en discutera plus en détail dans le débat.

Maintenant je vais plus m'intéresser au parcours d'un élève moyen.

Pour commencer ça me semble aberrant de continuer à se complaire dans un système scolaire sans le remettre en question alors qu'une écrasante majorité des élèves "n'aiment pas l'école" et considèrent ça comme une corvée chiante. C'est un système qui tient son origine d'il y a plus de deux siècles, juste après la révolution fr, que ce soit ce qui s'est mis en place la dernière décennie du 18e siècle avec Condorcet et compagnie ou juste après avec Napoléon, un système qui impose une telle charge mal dosée aux élèves, qui se repose sur un tel bourrage de crâne. On ne peut pas se complaire dans un système aussi vieux que ça. La mentalité des élèves d'antan n'est tout simplement pas la même que celle de ceux d'aujourd'hui. De plus maintenant les élèves ont à leur disposition tout le savoir qui est enseigné au primaire et au secondaire, ce qui rend encore plus absurde la politique du bourrage de crâne.

Pour moi, désormais, le système scolaire ne devrait plus perdre son temps à dépenser des heures et des heures dans des programmes auxquels auraient déjà accès les élèves via internet. Il y a des choses plus importante. L'aiguisage de l'esprit critique des jeunes en premier lieu, les encourager à remettren en question les choses, à ne pas adopter d'office un point de vue sans le décortiquer et à avoir du recul sur les choses. C'est quelque chose qui me semble infiniment plus essentiel que savoir que le carré de l'hypothénuse d'un triangle rectangle est égal à la somme de ceux des autres côtés. Et ça c'est quelque chose qui commence à être un petit peu entreprit en Terminale et qui est un petit peu poursuivi dans l'enseignement supérieur. Et ce n'est évidemment pas assez, c'est quelque chose qui doit être encouragé dès le primaire. Quitte à avoir des génération de petits cons insolents, au moins on aura pas des légions de zombies qui passent leur temps devant tpmp et compagnie.

Secondo il faut aussi apprendre aux élèves à AIMER apprendre, à AIMER la connaissance, le savoir, à AIMER l'école. Faut pas forcer un bourrage de crâne aussi inutile que biaisé, faut pousser l'élève à l'esprit d'initiative, que ce soit pour l’apprentissage de savoir ou de savoir faire. Pour moi le rôle du prof n'est pas seulement celui de dispenser un cours, il doit aussi avoir un rôle d'éducateur, car c'est bien là, maintenant, un des rôles majeurs de l'école, du collège, du lycée, un lieu de formation à la vie en elle même, un lieu où l'on apprend d'abord et avant tout le vivre ensemble et la vie en communauté. Mais ça j'y reviendrai après.
Tout ce que je dis là, c'est que ma vision des choses est celle d'un système scolaire humaniste avant tout. Le problème est qu'actuellement le système scolaire va au contraire tendre à se déshumaniser. Si Fillon accédait au pouvoir, ce serait un système scolaire dont tous les points négatifs seraient renforcés, quelque chose d'encore plus rigide, d'encore plus anxyogène pour les jeunes, d'encore plus insupportable, d'encore plus absurde. Pire que ça, ça ne deviendrait qu'un lieu de formatage des élèves, qu'il soient calibrés à la vie professionnelle, et formatés à la propagande obscurantiste que Fion veut mettre en place pour certains domaines comme l'histoire (cf le système scolaire sous "insérer régime totalitaire de vôtre choix" pour avoir une petite idée de ce que ça deviendrait). Et le système scolaire tend donc à être mis sous la tutelle du marché et des employeurs, et ça, c'est le chemin de la dystopie néolibérale.

Bref après ce petit passage très joyeux, "comment faire mon p'tit Bitor utopiste ?"

Forcément faudrait des moyens pharaoniques, mais bon ça on pourrait le trouver ces fonds nécéssaires. (Et on est pas là pour discuter réalité économique de toute manière, on est là pour "refaire le monde" au niveau du système scolaire)

Déjà, la primaire devrait rester dans le même principe que c'est actuellement, c'est à dire l'apprentissage des fondamentaux. Apprentissage des bases en français, en maths, en sciences, sans doute compléter l'apprentissage de l'anglais (et pour les établissements qui enseignent d'autres langues que l'anglais actuellement je pense que ce ne serait pas forcément positif de le renforcer au contraire, l'acquisition de l'anglais étant bien plus important à s'occuper sachant que c'est la langue mondiale).
Après bien entendu dans la forme faut des changements, rendre moins punitif cet enseignement, donc FORCEMENT les notes on vire et il faut que le moteur qui pousse l'élève ne soit plus la pression mais son propre désir d'aller de l'avant. Déjà là encourager l'entraide entre les élèves, faire comme des "tables rondes" entre les élèves et coordonné par l'instit'. En paralèlle de l'acquisition de ces base il faut aussi pouvoir mettre à disposition des écoliers des activités artistiques, sportives ou même des activité plus ludiques en rapport avec certains enseignements de base (genre pour les sciences faire des expériences (inoffensives bien entendu), des sorties etc).
Et enfin, comme j'ai dit plus haut, commencer en CM1/CM2 à apprendre aux écoliers à aiguiser leur regards critique et aussi en parallèle p'têt même commencer de l'éduc à la société, à son fonctionnement et de la politique. (Voire même, encore plus loin avec de la sensibilisation à la philo).


Pour ce qui est du secondaire, plus compliqué.
Pour commencer, rester dans la continuité pour ce que j'ai exposé juste en haut. càd l'enseignement / La sensibilisation à la philo. L'éducation civique et politique (pas la merde qu'on a actuellement bien entendu niveau éduc civique) et la valorisation de l'esprit critique. Ces domaines là devraient être limite rassemblés pour une matinée ou une après midi dédiée à ça p'têt (voir plus si possible).

Je pense que le secondaire devrait déjà voir une ramification dans l'apprentissage. Sans pour autant spécialiser les élèves et qu'ils se retrouvent dans une branche où il veulent partir un peu plus tard. Fonctionner avec des modules de découverte, sans pour autant continuer dans la voie de ces modules par la suite. Par ailleurs il faut que l'apprentissage du savoir ne se fasse pas forcément en accumulant les connaissances comme c'est actuellement, on pourrait gagner pas mal de temps en retirant des heures et des heures de bourrage de crâne dont les notions ne servent bien souvent qu'assez peu au final. Je suis en licence de bio personnellement et à part ce qui m'est utile j'ai oublié la plupart des notions de maths, de physique et même de français ( analyse de texte, je serais pas foutu de vous dire non plus quelle est la différence entre un COD et un COI).
Voilà, l'apprentissage de savoirs qui ne seront utiles que dans les notes, et, comme les élèves, pour beaucoup n'apprécieront pas ces derniers, ne participeront même pas dans la construction de ces élèves.
Par ailleurs il faut une revalorisation dès le collège des filières plus "professionnelles" et surtout de l'apprentissage. Que les élèves puissent expérimenter dans l'idée de modules que j'ai exposé avant, expérimenter certains savoir faire plus que savoir (ceci peut être seulement en 4e 3e). Que ce soit la découverte de la menuiserie, de la boulangerie ou je ne sais quoi.
Pour le lycée pro qu'il y a actuellement je vois ça comme un entre deux du savoir et du savoir faire. Donc il faut aussi un équivalent dans les bribes de système que je propose.

Je le redis, il faut que l'éducation pousse l'élève à approfondir de lui même. Faire de tous les élèves des intellos quoi <:^^)
Pour ce qui est du lycée, je pense que un début de spécialisation (dans le savoir, pas forcément dans la formation professionnelle). Les élèves ont déjà eu des modules en collèges pour réfléchir à ça, et leur parcours au collège fait qu'ils seront sans doute plus matures qu'à la même période pour les élèves actuels. La plupart des gens ont un domaine de prédilection, qu'ils aiment particulièrement, genre moi c'est la bio, diag c'est l'informatique, j'en passe. Et faut qu'au lycée chacun puisse bien approfondir ce domaine là. Par ailleurs pour les équivalents apprentissage il faut toujours un apport de savoir pur pour compléter l'individu dans sa formation intellectuelle. Et, pour le lycée pro qu'il y ait différentes passerelles pas trop difficiles d'accès entre lycée et lycée pro pour que celui qui veuille aller de l'un à l'autre puisse. (Même chose pour l'apprentissage). D'ailleurs pour l'apprenti il faut l'encourager à aborder la formation intellectuelle d'un lycéen lambda par, par exemple un outil internet fait pour.
Et pour le lycée général, permettre aux élèves qui le souhaite une formation à des savoirs faire en supplément.
Et encore une fois, le même fonctionnement de modules que pour le collège, pour les aider à se diriger plus tard dans les études supérieures.

Voilà voilà, j'ai oublié sans doute pas mal de choses mais je pense avoir déjà un bon truc de départ, je rajoute à ça un pavé que j'avais fait y'a presque un an sur le même sujet, bonne lecture et bon débat.

Bon je vais faire table rase du débat précédemment achevé et reprendre par autre chose.


Le système scolaire ça me concerne fondamentalement, déjà actuellement parce que je suis en faculté de biologie, mais encore plus que ça parce que je veux devenir professeur de SVT.... Mais je dis de la merde là, parce que non ça ne me concerne pas plus qu'une autre personne, oui... ça nous concerne tous fondamentalement, même après l'avoir quitté ce système, dire le contraire serait comme dire que le secteur de "La santé" ne nous concerne pas, c'est complètement con.

Bon.... Je veux devenir prof mais y'a un petit hic... l'éducation nationale, en somme, le système scolaire est selon moi relativement merdique. Et ça pourrait paraître être un gros hic mais au contraire ça me motive encore plus, bref ça ce sera la première partie.
Si y'a une première partie, c'est qu'il y aura aussi une seconde partie dans mon pavé de merde.. Oui oui, et ce sera le plus déprimant puisque je vais dire que le système scolaire actuel c'est pas si mal quand on voit ce que ça pourrait devenir.

Pour commencer, avant de dire "ouais, l'école c'est de la merde" et compagnie... L'école à quoi ça sert ?


Alors une école c'est un lieu où on apprend, ou on s'éduque où on se forme...
C'est une définition qui vient souvent à l'esprit des gens mais qui n'a pas de sens précis parce que les gens prennent souvent ces trois notions comme similaires patati patata...
C'est rigolo vous verrez on y reviendra plus tard.
Autre chose, "L'école est un lieu fait pour plus tard trouver un travail"
Putain je vous jure quand j'entends ça j'ai envie de péter un câble et de baffer 30 fois le mec (ou la fille) qui dis ça.
En fait quand on rentre à l'école on serait déjà dans le monde du travail.. Bon pour beaucoup qui liront mon pavé je pense que vous vous doutez de mes opinions politiques et donc vous vous doutez bien que pour moi le monde du travail est encore plus pourri est corrompu que le système scolaire.
Si cette phrase me fait carrément chier des brouettes c'est parce que ça pousse les gosses, à peine conscient, de déjà se définir par rapport au travail qu'ils auront, d'ailleurs c'est pas pour rien que lorsqu'on rencontre un gosse, dans les premières questions qu'on va lui poser après ""comment tu t'appelles" "t'as quel âge" etc, c'est "Tu voudrais faire quoi plus tard ?".
C'est-à-dire que l'enfant à peine sorti du berceau c'est plus considéré comme un enfant mais comme un futur travailleur.
{Il est donc déjà dépossédé de son être et subit déjà ce qu'on appelle l'aliénation avant de travailler. (Bon là c'est approximatif ce que je dis, prenez pas en compte)}


Bref, l'école n'est pas faite pour trouver un travail même si c'est ce que voudraient certains qui appartiennent à une certaine idéologie politique... Je ne dis plus rien suivez mon regard.
L'école, pour moi, c'est un outil, un outil pour s'instruire oui, mais aussi pour se construire, et ce sans prendre en compte le "Dieu Travail". C'est là qu'on prend conscience de tout un tas de chose qui feront de nous des êtres construits.


Alors le truc, c'est qu'après on va se mettre à parler d'égalité des chances, en gros on est dans un pays développé et "démocratique" donc on promet à tous les gosses de pouvoir accéder aux études supérieures voir aux grandes écoles s'ils travaillent bien à l'école.
Alors techniquement, c'est à peu près vrai, oui, il y en a déjà eu des gamins défavorisés qui finissent dans des grandes écoles et qui ne terminent pas tous au bas de l'échelle sociale moi-même, bien que v enant d'un milieu défavorisé je vais très certainement réussir mon cursus et devenir prof.
Sauf que... Bien entendu l'égalité des chances ça prend pas en compte les conditionnements qu'on subit les gamins, leur éducation et tout le tralala.... A l'arrivée, on se retrouve donc avec 80% de gosses de cadres qui atteignent les études supérieures contre seulement 45% pour les gosses d'ouvriers..
Alors tout ça... Pourquoi ?
Bon déjà le prix simplement, pour ce qui est des grandes écoles, ça a un coût et tout le monde peut pas se le permettre. Et il y a tout ce qui a autour. Par exemple moi, j'avais envisagé autre chose que des études de prof, c'est faire un master de recherche en entomologie puis un doctorat dans la même branche, le petit problème c'est qu'il fait aller soit sur Paris soit sur Montpellier, et donc trouver un logement, trouver çi, trouver mi sans compte ce qu'il y a par rapport à ma famille, niveau problème.
Pour résumer je ne peux pas financièrement (et de toute façon quand on voit comment la recherche scientifique est prostituée par le Cap... Par le "suivez mon regard" ça me donne de moins en moins envie).
Mais surtout, on a des inégalités culturelles et intellectuelles, personnellement j'ai eu la chance d'avoir une famille politisée et cultivée malgré la misère "économique". Et c'est pas le cas de tout le monde, la plupart des enfants de famille pauvre n'ont que peu d'ouverture culturelle, politique et intellectuelle dans le milieu familial, parce que les parents n'en n'ont pas eu et caetera... ALors que chez les familles plus riches il y a un accès à la culture plus facile la majorité de ces familles habituent leurs enfants même avant l'entrée en secondaire à un activité artistiques (genre le piano) qui coûte cher. A ce qu'on appelle la "culture bourgeoise" qui a pas mal de liens avec ce qu'on apprend à l'école.

Bon là je pense qu'on va devoir arriver au Point Bourdieu (oui il en fallait forcément un) :

Alors Bourdieu c'est un sociologue très important, franchement allez vous renseigner si vous le pouvez, c'est vraiment un chic type.
Donc Bourdieu il est spécialiste de tout ce qui est "reproduction des hiérarchies sociales".
Alors pourquoi je parle de lui par rapport à l'école, c'est parce qu'il a expliqué dans deux ouvrages, "Les héritiers" et "la reproduction" que le système scolaire actuelle ne se contentait pas de mentir sur ses promesses d'égalité des chances mais en plus travaillait l'inégalité dans la hiérarchie sociale. (Donc a un rôle actif et même prinipal dans les inégalités sociales). ça ramène au terme de Reproduction Sociale : "La reproduction sociale désigne le phénomène sociologique d'immobilisme social intergénérationnel.
" En gros, c'est pareil d'une génération à l'autre dans la hiérarchie sociale.
ça j'y reviendrai tout au long de mon pavé de toute façon.
(Petit lien : http://www.scienceshumaines.com/bourdieu-et-l-ecole-la-democratisation-desenchantee_fr_14187.html )

Maintenant j'aimerai partir sur autre chose, j'ai démonté la phrase "L'école permet de trouver un travail" j'ai parlé des inégalités à l'école, maintenant je vais plutôt me diriger vers notre système de notation qui est inefficace.
Bon, je vais prendre un exemple précis : La constante macabre, c'est un phénomène sociologique expliqué par André Antibi. En gros on aurait une moyenne constante de mauvaise note très répandue au niveau national dans le système scolaire français. Il est évident que l'on ne devrait pas retrouver de résultats aussi similaires, on a pas autant d'élèves ayant de réelles difficultés dans chaque classe.... Ce que ça nous montre, c'est qu'une part de l'échec scolaire est artificiel, on a des élèves en difficulté qui ne devraient pas l'être, ce qui fait que ces enfants décrochent pour pas mal d'entre-eux de leur scolarité, ils arrivent à la fin dégoûté de cette école qui aurait dû les aider à les construire et ça peut leur refiler des manques pour leur vie, tout ça pour un échec qui n'a aucune raison d'être.
Et c'est là qu'on voit toute la perversité des notes, c'est un système qui ne fonctionne tout simplement pas.
Côté psychologique déjà, pour ceux qui ont de mauvais résultats, il y a un côté humiliant, sans compter le courroux de certains parents, même les élèves mauvais ne faisant pas partie de l'échec artificiel dont j'ai parlé juste plus haut, il y a un décrochage.... Et c'est compréhensible, dans une telle ambiance humiliante envers nombre de ces élèves en difficulté, la réaction la plus logique est de refuser l'école telle qu'elle est actuellement puisqu'elle ne respecte pas ses promesses.
Et il y a aussi la concurrence entre les élèves, ah, l'individualisme, c'est bien, pour le Cap.. naaaan toujours paaaas..
L'individualisme est effectivement posé dès l'entrée des gosses l'école. Le problème c'est que ce serait plus utile de travailler l'instruction et l'éducation sur un modèle plus axé sur la collectivité. Enfin sérieusement, on a qu'à voir des gamins du secondaire, genre dans la récré d'un collège, on a plus l'impression de voir des tigres en cages qu'un groupe de primates sociaux.

Sinon, chose dérivant de cet individualisme... L'inégalité (et oui encore on y revient)
Alors là je vais parler d'un bonhomme qui a fait partie de la Convention, C'est Condorcet. Il va influencer l'éducation en appuyant sur le concept de méritocratie qui se voudrait être un système où ce sont donc, logiquement, les plus méritants qui se retrouvent en haut. Mais le truc c'est qu'il est évident, à moins d'être absolument stupide, c'est que ça ne marche pas la méritocratie. On aboutira toujours à ce qu'on appelle une élite. Et donc on aura toujours les mêmes qui se retrouvent en haut en général (cf ce que j'ai dit avant). Donc avec sa vision de l'école, on doit pas faire en sorte que tous les élèves avancent dans un même mouvement, càd que ceux qui ont déjà des facilités avancent plus vite que ceux qui n'en ont pas, et le plus souvent, ce sont les gens plus haut dans la hiérarchie sociale qui avancent plus vite car, comme je l'ai dit plus haut, ils ont souvent un accès plus facile. Donc cette école là, au lieu d'optimiser la réussite, en gros on a ça :
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De ce fait, cette manière d'enseigner nous présente ceux qui ont des bonnes notes, presque comme des personnes mieux instruites que les autres, ça fait que les filières pro et l’apprentissage sont comme des choix par défaut pour les défaillants ou comme un "sac poubelle" de l'éducation. Alors que, soyons clairs, une France sans menuisiers, plombiers, maçons et j'en passe, n'irait pas très loin.
Donc là on voit que le système de notes hiérarchise les différentes branches comme l'école en général travaille les inégalités dans la hiérarchie sociale (comme j'ai dit quand j'ai parlé de Bourdieu). En gros, en haut on a les doctorant, les médecins, les avocats. Tout en haut les patrons de grandes entreprises, ces chers énarques et caetera... Et tout en bas on a ces... Pfeh.. Ces décérébré de maçons, d'ouvriers.. D'escl.... Ups j'vais pas aller jusque là après on va me taxer de démagogue communisto-totalitariste.

Et pour finir, un autre petit souci, la subjectivité des programmes, alors je sais bien qu'il est impossible de délivrer un programme réellement objectif, mais quand on voit que Ravaillac est traité comme le pire des criminels alors qu'il a tout simplement empêché des manigances poilitiques qui auraient mené à des massacres.
Bon je vais pas m'étendre là-dessus, la flemme.

Voilà, on a bien tapé sur le système scolaire actuel (et encore j'ai un peu synthétisé j'avais beaucoup beaucoup d'autres choses à dire). Mais je précise quand même que pour l'instant """"ça va"""" On peut encore tomber sur des profs cools qui tombent pas dans le piège du "résultat à tout prix" et caetera... On a une école étant gérée par l'état, on a un minimum de valeurs plutôt respectables à la base (bien que pas toujours vraiment respectées).

Maintenant... Le pire, il est encore devant nous, et ça nous concerne pour la plupart comme futurs parents parce que le temps que ça se dégrade vraiment, on sera sorti de l'école pour la plupart. (Et moi ça me concerne en tant que professeur en plus qu'en tant que futur père (j'espère))

Obama, ah, ce type il est sympa hein, on pourrait presque croire qu'il est un minimum à gauche (La même gauche que Macron, certainement). Bref, ce type là sa vision de l'école (l'école américaine donc) C'est de payer les enseignants au mérite. C'est-à-dire de plus les payer si à la fin de l'année les résultats son meilleurs.
Certains d'entre vous se diront "logique" maaaaaaiiiis, le mérite est pipé, parce que comme je l'ai dit, la méritocratie creuse les inégalités.

Bon, ce truc là, c'est la suite de ce qu'il y a pour l'instant, donc au pire quand moi je vois ça j'ai "juste" des envies de meurtres, ça va encore quoi hein.
Mais le nouvel élément à prendre en compte... Ce p'tit élément bien sympa c'est la privatisation des écoles, en gros, c'est donner la cervelle de ses gosses à une entreprise quoi. Bon personnellement... ça me fait très peur. Si ça devient le cas et qu'on s'enfonce là-dedans jusqu'au fond. Bah chuis désolé mais je préférerai encore les jeunesses hitlériennes.
"Pourquoi dis-tu ça sombre connard néo-nazi à exécuter pour tentative d'endoctrinement de nos têtes blondes ?"
Je dis ça parce qu'au moins, dans les jeunesses hitlériennes, même si il y a un endoctrinement totale, on reste un être humain alors qu'avec une privatisation de l'école, le risque, c'est de devenir une fonction, un outil. On a pas plus de valeur qu'un robot, ou qu'un chiffre. Et puis l'endoctrinement sera aussi total, à la fin on aura sans doute plus de gens contre le Capitalisme (ça y est c'est sorti). En gros c'est la Corée du Nord avec des banquiers à la place de Kim (Ce qui est pire). Voilà je vais pas m'étendre dessus après ça va encore plus me déprimer et j'ai la flemme vu mon gros pavé d'avant.


Pour moi, l'école doit être un lieu où chacun peu profiter d'un socle de savoir que l'on acquiert pas dans un stress continuel du passage à l'année prochaine, à la moyenne de l'année, à être dans les meilleurs. Parce que pour les élèves et leurs parents, après tout c'est ça le but durant toute la scolarité "avoir la moyenne et réussir tel examen".
Mais ça devrait être (en partie) acquérir ce socle de savoir et de culture sans que les élèves se disent "pouah c'est chiant cette manière de merde". Et oui c'est ça l'autre élément, l'école aujourd'hui est une punition pour beaucoup de gosses, encore un élément qui montre l'inefficacité du systèmes scolaire actuel. Et pour finir, l'éducation ne doit pas seulement travailler l'instruction des élèves, il doit travailler leur sagesse, leur lucidité, leur éducation. Leur apprendre à se remettre en question et à remettre en question le monde et la société. Leur apprendre à ne pas se laisser manipuler et aliéner par le charlatanisme de certains pouvoirs souhaitant un peuple toujours plus idiot et aveugle. En gros, leur apprendre à se construire en tant qu'êtres responsables d'eux-même et de la société pour que celle-ci ne sombre pas comme c'est malheureusement de plus en plus le cas.
Pour moi, on devrait commencer la philo dès le collège, on devrait faire de l'éducation politique et citoyenne (de la vraie, pas la merde qu'on a une demie heure par semaine) faite par des instances neutres et contrôlées. On devrait abandonner définitivement tous ces systèmes de notation, un élève ça s'évalue pas bon sang, ça s'instruit... Enfin c'est vrai quoi, si on faisait que s'occuper de savoir si les jeunes acquièrent les connaissances dispensées pendant l'année au lieu de regarder leur notes ça irait peut être mieux. Et l'esprit critique bon sang, ça aussi faut l'enseigner aux jeunes quand ils sont encore des enfants, au lycée c'est trop tard. (Et encore, je suis pas sûr que tous les profs de lycée soient comme ceux que j'ai eu à essayer d'apprendre aux élèves à avoir un esprit critique) .
Pour moi, l'école, au bout d'un moment, doit amener l'élève à aller vers ce qui lui correspond le mieux et pas vers ce que sa place dans la hiérarchie sociale le pousse, qu'un gosse de médecin puisse devenir menuisier s'il le souhaite sans s'attirer les foudres de sa famille parce que sa condition le dirigeait vers un métier plus "haut". Et qu'un gosse d'ouvrier puisse devenir avocat sans galérer et, si il arrive à faire du droit, pas avoir à bosser 100x plus que ses camarades.

Voilà ce que j'avais à dire, j'voulais parler d'autres choses comme le bac par exemple mais là c'trop long déjà, flemme.
Je me suis pas relu, sans doute qu'il y a des paragraphes que j'ai commencé sans les terminer mais tant pis.

PS : J'ai bien entendu été touché par les travaux de sociologues comme Bourdieu et Antibi mais c'est après avoir regardé une des "conférences gesticulées" de Franck Lepage sur l'éducation que j'ai réellement pu mettre le doigt sur beaucoup d'éléments qui me dérangeaient dans le système scolaire. ->
(Vraiment allez voir la vidéo, il en parle 10000x mieux que moi de ces problèmes)
PPS : Alors mon pavé est sans doute plein d'approximations et caetera mais josef. xd
 

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j'suis assez d'accord pour dire que c'est d'la merde l'enseignement aujourd'hui, mais bon d'un point de vue c'est normal, c'est forgé par l'histoire.
Déjà que la France est pas réputé pour avoir un bon système scolaire, on s'pose des questions après.

Et enfin les troisièmes, les bien moins lotis, les ZEP (et pas mal d'autres établissements de banlieue pas considérés comme dans une ZEP). Là t'as très peu de réussite, un décrochage scolaire très important, très peu de moyens, des profs inexpérimentés qui y sont jetés comme de la chair à canon.
J'confirme, perso c'est de là que j'viens (wewewe) et franchement c'est l'bordel, tu fous rien et même le peu de motivation qu'on parfois des élèves c'est coupé par les profs qui te disent que tu as aucun avenir.
C'est un peu un cercle vicieux.
Je le redis, il faut que l'éducation pousse l'élève à approfondir de lui même. Faire de tous les élèves des intellos quoi <:^^)
Malheureusement tout le monde n'est pas capable de travailler en autonomie c'est ça le problème, mais faut avouez que aujourd'hui les profs essayent d'en laisser plus, c'est déjà ça.
Déjà, la primaire devrait rester dans le même principe que c'est actuellement, c'est à dire l'apprentissage des fondamentaux. Apprentissage des bases en français, en maths, en sciences, sans doute compléter l'apprentissage de l'anglais (et pour les établissements qui enseignent d'autres langues que l'anglais actuellement je pense que ce ne serait pas forcément positif de le renforcer au contraire, l'acquisition de l'anglais étant bien plus important à s'occuper sachant que c'est la langue mondiale).
Moi ce que je comprend pas c'est les écoles / collèges ou ils apprennent pas l'anglais aux élèves, et avec comme argument, il faut mieux apprendre la langue frontalière genre allemand ou espagnol.
C'est d'une stupidité insondable, l'anglais c'est universel et justement, si tu sais pas parler une certaine langue à un endroit au moins tu sais parler une langue qui est potentiellement universelle.
De plus faut avouer que aujourd'hui quand je vois le programme de collège, j'm'étonne que certains élèves n'ont aucune culture, normal quand tu leur apprend des trucs qui sont pas de leurs niveaux.
'nfin bref, j'rejoint t'on avis Ruv' c'est une certitude mais bon.
Faut pas s'faire d'illusion.
 

Baator

Zero IQ
Ancien
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Malheureusement tout le monde n'est pas capable de travailler en autonomie c'est ça le problème, mais faut avouez que aujourd'hui les profs essayent d'en laisser plus, c'est déjà ça.
Si le système encourageait à ça ce serait déjà + le cas, et c'est pas non plus une question d'autonomie, c'est surtout la question du point de vue que les élèves ont sur le système scolaire et sur l'acquisition du savoir.
 
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Paradox

yo
8 Avril 2015
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ALORS
J'vais répondre à un pavé par un autre pavé mais il sera sûrement moins gros !
Je suis d'accord avec toi sur quasiment tous les points. Le système éducatif français actuel est trop vétuste, il a été pensé pour les anciennes générations, et mérite d'être en tous points réformés au même point que les institutions. On apprend par exemple aux enfants la géométrie, mais sérieusement à quoi ça va être utile dans leur développement personnel, ils vont pas tous être ingénieurs en aéronautique ! Et à côté de ça, le code informatique n'y est pas enseigné alors que c'est un outil bien plus utile pour leur vie future, au vu du développement des inventions humaines allant à un rythme effréné. Ce que je veux dire, c'est qu'effectivement les enfants sont bourrés de connaissances qui ne leur serviront pas plus tard et qu'ils oublient après 2 ans. Il faut savoir leur apprendre des éléments qui les intéressent, ludiques et qui permettent de les construire intellectuellement.

Bien sûr, ce n'est qu'un exemple. Il y a un réel soucis d'enseignement. Les profs sont mal (voir pas) formés et n'ont pas de formation en continu. Certains n'ont aucunes approches de la pédagogie ! La plupart des profs sont vieux jeu et ne veulent pas voir une nouvelle façon d'enseigner. Ils préfèrent l'ordre et la discipline, malheureusement, mais à quel prix ?

Pourquoi ne pas proposer des débats dans les classes ou entre classes permettant de se forger un avis et des arguments, discuter de l'actualité médiatique pour développer leur esprit critique ? Au lieu d'avoir une horde d'enfants lobotomisés et préconçus n'ayant aucuns avis sur rien, ne participant pas à la vie de la classe ? Un autre problème ce sont les moyens disposés par les collèges et lycées, évidemment. Certains ne peuvent pas racheter des livres, faire des sorties ou faire justement des expériences en sciences.

Le point ou je suis opposé à toi c'est concernant les collèges et lycées privés. Tu ne peux pas les déprivatisés, des gens ont travaillé dur pour proposer un enseignement différent et de qualité (même si évidemment je serais pour, puisque cela crée un clivage). Où vas-tu leur retrouver du travail ? De plus, je pense que certains se font une mauvaise idée de ces écoles (je connais le sujet, j'ai passé mon adolescence dans un lycée privé). Il n'y a pas que des enfants privilégiés, loin de là. Au contraire même, il y a une grande diversité de profils sociaux (évidemment je parle pas des lycées de gros richous du style Henri IV) puisque les parents ayant des enfants qui ont du sortir du chemin de l'éducation nationale (des """délinquants""", turbulents quoi) mettent leurs enfants là-dedans.
 

Baator

Zero IQ
Ancien
31 Mai 2014
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Loin à l'Horizon
Pourquoi ne pas proposer des débats dans les classes ou entre classes permettant de se forger un avis et des arguments, discuter de l'actualité médiatique pour développer leur esprit critique
C'est ce que 'jentendais par table ronde à un moment, et ce serait une des activités principales du moment de la semaine dédié au développement de l'esprit critique, de l'apprentissage de la vie politique et éduc civique.


Le point ou je suis opposé à toi c'est concernant les collèges et lycées privés. Tu ne peux pas les déprivatisés, des gens ont travaillé dur pour proposer un enseignement différent et de qualité (même si évidemment je serais pour, puisque cela crée un clivage). Où vas-tu leur retrouver du travail ? De plus, je pense que certains se font une mauvaise idée de ces écoles (je connais le sujet, j'ai passé mon adolescence dans un lycée privé). Il n'y a pas que des enfants privilégiés, loin de là. Au contraire même, il y a une grande diversité de profils sociaux (évidemment je parle pas des lycées de gros richous du style Henri IV) puisque les parents ayant des enfants qui ont du sortir du chemin de l'éducation nationale (des """délinquants""", turbulents quoi) mettent leurs enfants là-dedans.
J'ai pas dit réellement ça. J'ai juste pensé à l'interdiction des lycées élitistes. Et j'ai parlé de la création d'une cotisation (qui ne reviendrait à quasi rien pour chaque personne au final je pense, genre 5 euros par ans c'pas grand chose quoi, même pas 50 cents par mois) pour financer les établissements proposant des alternatives réellement utiles et positives. Tout en gardant leur qualité de "lycées "privés"" ils pourront se permettre de ne pas faire payer les parents tout en pouvant survivre.

Je c/c le p'tit débat qu'on a eu du coup par la suite avec Para sur skype :
[13:25:24] j'suis pas connu pour être intelligent hein: et donc des trucs comme genre Henri IV deviendraient publics ?
[13:25:42] Ruvaak: nan, ils existeraient plus mdr
[13:25:56] j'suis pas connu pour être intelligent hein: bha tu peux pas jeter toute la structure par terre
[13:26:03] j'suis pas connu pour être intelligent hein: t'en ferais quoi du bâtiment ?
[13:26:08] j'suis pas connu pour être intelligent hein: et c'est un symbole quand même
[13:26:14] Ruvaak: Ah ça bah un lycée normal quoi
[13:26:24] j'suis pas connu pour être intelligent hein: ah voilà
[13:26:51] j'suis pas connu pour être intelligent hein: et tu compterais payer les instit de ce lycée au même tarif que les autres ?
[13:26:59] Ruvaak: Bah ouais
[13:27:17] Ruvaak: Y'aurait que les enseignant de zones sensibles qui auraient de meilleurs salaires j'pense
[13:27:23] Ruvaak: Comme les ZEP
[13:27:26] j'suis pas connu pour être intelligent hein: du coup y'aurait plus vraiment de lycée ou de collège élitiste quoi
[13:27:31] Ruvaak: Bah ouais mdr
[13:27:39] j'suis pas connu pour être intelligent hein: dommage
[13:27:55 | Modifié (13:28:13)] j'suis pas connu pour être intelligent hein: parce que des gens qui veulent que leur enfant aie un meilleur enseignement que le public
[13:28:22] Ruvaak: Ma mère a agi comme ça
[13:28:25] j'suis pas connu pour être intelligent hein: ou alors
[13:28:44] j'suis pas connu pour être intelligent hein: on fait des lycées publics avec un meilleur enseignement ouvert chaque années aux candidatures et on prend les meilleurs
[13:28:54] j'suis pas connu pour être intelligent hein: avec un système d'anonymat infaillible pour éviter le piston
[13:29:11] Ruvaak: Mais dans la réalité de manière globale c'est une majorité de jeunes de familles favorisées qui vont dans les lycées ou les collèges dits élitistes
[13:29:15] j'suis pas connu pour être intelligent hein: mais en même temps on fait un clivage quoi
[13:29:25] j'suis pas connu pour être intelligent hein: Mais dans la réalité de manière globale c'est une majorité de jeunes de familles favorisées qui vont dans les lycées ou les collèges dits élitistesui
[13:30:55] Ruvaak: on fait des lycées publics avec un meilleur enseignement ouvert chaque années aux candidatures et on prend les meilleursNan, ça nie les principes de conditionnement et reproduction sociale, t'as de base des inégalités entre les gens. Un jeune à tel degré de mérite de boulot fourni venant d'une ZEP aura en moyenne des résultats bien plus bas qu'un jeune au même degré que un jeune venant de Versailles
[13:31:23] j'suis pas connu pour être intelligent hein: bien sûr
[13:31:32] Ruvaak: Faut qu'il y ait de base une inégalité des chances favorables aux populations les plus défavorisées pour qu'à la fin on ait une plus grande égalité
[13:31:47] j'suis pas connu pour être intelligent hein: ui
[13:31:50] Ruvaak: Donc les meilleurs enseignements doivent être dans les zones de priorité éducatives
[13:31:56] j'suis pas connu pour être intelligent hein: hmmm
[13:31:58] j'suis pas connu pour être intelligent hein: nan
[13:32:07] Ruvaak: Ouais
[13:32:10] j'suis pas connu pour être intelligent hein: parce qu'à un moment tu délaisses l'autre partie
[13:32:13] Ruvaak: je sais c'que tu vas dire
[13:32:26] j'suis pas connu pour être intelligent hein: faut juste proposer un système égalitaire qui propose la même qualité d'enseignement partout
[13:32:26] Ruvaak: ah j'pensais pas ça mdr
[13:32:47] j'suis pas connu pour être intelligent hein: tu pensais à quoi ptdr ?
[13:32:48] Ruvaak: faut juste proposer un système égalitaire qui propose la même qualité d'enseignement partout[13:31] Ruvaak:

<<< Faut qu'il y ait de base une inégalité des chances favorables aux populations les plus défavorisées pour qu'à la fin on ait une plus grande égalité[13:30] Ruvaak:

<<< Nan, ça nie les principes de conditionnement et reproduction sociale, t'as de base des inégalités entre les gens. Un jeune à tel degré de mérite de boulot fourni venant d'une ZEP aura en moyenne des résultats bien plus bas qu'un jeune au même degré que un jeune venant de Versailles
[13:33:09] j'suis pas connu pour être intelligent hein: nan mais d'accord
[13:33:31] j'suis pas connu pour être intelligent hein: mais qu'est ce que t'entends par "les meilleurs enseignements doivent être dans les zones de priorité éducatives"
[13:33:38] j'suis pas connu pour être intelligent hein: du coup on fout les merdes avec les riches
[13:34:57] Ruvaak: Pas forcément, déjà faudrait que la formation des profs soit refondue aussi pour pas avoir des gens avec aucun sens de la pédagogie mdr
[13:34:59] j'suis pas connu pour être intelligent hein: moi j'pense que la priorité c'est de proposer une formation de qualité pour les profs
[13:35:10] j'suis pas connu pour être intelligent hein: d'augmenter leur rémunération dans les endroits en difficultés
[13:35:34] j'suis pas connu pour être intelligent hein: et de base augmenter le salaire des profs
[13:35:58] j'suis pas connu pour être intelligent hein: j'crois que genre par rapport au salaire moyen par habitant, la France est le pays qui paie le moins bien les profs en Europe
[13:36:00] j'suis pas connu pour être intelligent hein: à vérifier
[13:36:53] Ruvaak: mais qu'est ce que t'entends par "les meilleurs enseignements doivent être dans les zones de priorité éducatives"Plus de moyens, séléction des profs qui s'y présentent en les attirant avec un plus gros salaire. Et avoir un personnel éducatif autre bien plus conséquent. Psychologues, sociologues (pas casseurs de métiers binsûr), éducateurs bien formés voir assistants sociaux dépendants de l'établissement
[13:37:48] j'suis pas connu pour être intelligent hein: bha déjà faudrait répartir les moyens des écoles équitablement sur tout le territoire
[13:38:05] j'suis pas connu pour être intelligent hein: parce que j'peux te dire qu'un lycée bordelais à pas les mêmes moyens qu'en Bourgogne mdr
[13:38:16] Ruvaak: ui
[13:38:57] j'suis pas connu pour être intelligent hein: Psychologues, sociologues (pas casseurs de métiers binsûr), éducateurs bien formés voir assistants sociaux dépendants de l'établissementET BORDEL DES VRAIS CONSEILLERS D'ORIENTATION
[13:39:04] Ruvaak: UI
 
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Q-Jei

Pyromancien des Temps Anciens
31 Mai 2014
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Sources Chaudes
Eh bah, en voilà un débat fort intéressant. Justement, parlons-en de l'éducation aujourd'hui. La meilleure façon d'en parler est de l'avoir vécue.

Au collège, mon enseignant principal en musique nous apprenait à danser le tango, nous initiait au chant grégorien et nous faisait jouer "À la claire fontaine" à la flûte à bec... plutôt "has been" je vous l'accorde, mais tel était mon programme de musique au collège sur quatre ans. Pour les mathématiques, savoir mesurer et faire des calculs de base (Addition, soustraction...) est fondamental pour tout individu civilisé. Mais ce qu'on vous apprend en maths après le lycée ne vous sert absolument à rien, mis à part le fait d'être une gymnastique de l'esprit ou de vous préparer à la formation de prof de maths agrégé dans le futur. Si quelqu'un arrive à mettre la main sur une profession autre que prof de maths, impliquant de la résolution d'équation différentielle, qu'il se prononce ici et maintenant.

En prépa, je n'arrêtais pas d'entendre dire que la biologie et les cours de SVT étaient des matières "poubelles"... selon moi, ces personnes étaient trop déconnectées de la réalité pour émettre un jugement aussi hâtif et subjectif. Sans ces disciplines, on ne saurait pas aussi bien de quoi nous sommes constitués, comment notre organisme fonctionne et comment l'environnement qui nous entoure se développe au cours du temps... je schématise, hein.

Enfin, la théorie ne doit en aucun cas écraser la pratique, mais plutôt servir de complément à celle-ci. Comme dirait Timsit :"Aujourd'hui si tu ne sais pas tourner une roue, t'es qu'un con." En études supérieurs, on découvre des logiciels informatiques époustouflants utiles à pas mal de formations, comme CatiaV6 pour la modélisation et l'impression en trois dimensions... mais un petit stage en entreprise, des interventions sur le terrain, ou des études en alternance peuvent également aider à mieux se représenter les enjeux professionnels d'une personne se trouvant déjà dans le monde du travail.

En troisième année d'école d'ingénieur, j'ai eu affaire à pas mal d'enseignants qui étaient en fait des ingénieurs-chercheurs ayant des bases solides aussi bien sur le plan théorique que pratique dans un domaine précis. Il n'y a pas de meilleur enseignant que celui qui s'exécute pleinement dans la discipline concernée. Hélas, c'est une ressource rare, car des personnes qui croient tout savoir mais qui, dans les faits, ne savent pas de quoi elles parlent, il y en a plus qu'on ne le croit.

Pour conclure, les méthodes d'éducation "Made in France" sont clairement à revoir.
 
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Neph

Cyberchenapan
15 Mai 2016
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autre part
crypt.lol
Bon, moi j'veux devenir prof

J'te vois bien en prof' barbu à tendance anar' dans 30 ans.

le code informatique n'y est pas enseigné alors que c'est un outil bien plus utile pour leur vie future

Je fais de l'it et je pense ne pas être complètement mauvais dans le domaine, je suis par contre une quiche avéré en math (autodidacte et parcours scolaire chaotique). Je ne suis pas vraiment d'accord avec toi sur ce point la vu les problèmes que cela me pose à présent. Apprendre des notions d'algorithmie, j'y vois un intérêt. De même pour le fonctionnement assez général d'un ordinateur (voir approfondir un peu certain concept).

Apprendre à coder sur telle plateforme avec tel langage (certainement de haut niveau en plus) par contre, l'intérêt, je le vois surtout raccord avec le monde de l'entreprise/marché du travail, la rentabilité, etc. "leur vie future", effectivement, mais bon.
Je ne nie pas l'importance de la pratique afin de pouvoir concrétiser les choses, que ce soit un peu moins abstrait. Mais je pense qu'il y a d'autres manières de faire que de passer par l'apprentissage d'un langage par tous, ce qui relèverait forcément du bourrage de crane (useless ou non) pour le coup.
La géométrie, elle a l'avantage d'être universelle, stable (à l'épreuve du temps), utile dans un max de situations. C'est un socle solide. Un langage de programmation, non.

Pour une personne intéressé par ce domaine, je pense aussi que c'est clairement la bonne méthode: hacker.
Mettre les mains dans un pc, apprendre à programmer et le faire en se faisant plaisir, oui. Avoir des gens compétents pour aider et encourager à le faire comme suggère Bitor, aussi. Mais je ne pense pas qu'il y ait un intérêt à apprendre ça à tout le monde, voir que c'est franchement une mauvaise idée si enseigné par des gens qui ne pigent pas vraiment ce qu'ils font.

Pour moi, ce n'est pas tant le contenu de l'enseignement qui a l'air de poser problème (globalement), c'est vraiment la méthode, le manque de moyens et le coté discriminant.
 

Paradox

yo
8 Avril 2015
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La géométrie, elle a l'avantage d'être universelle, stable (à l'épreuve du temps), utile dans un max de situations. C'est un socle solide. Un langage de programmation, non.
Utile dans un max de situations :') ? j'attends des exemples
Quand je parle de code, j'parle d'éveil à l'informatique en général quoi, et si je pense que c'est utile à tout le monde vu comment le monde évolue rapidement et où l'informatique est de plus en plus important dans la vie de chacun. Je pense que c'est donc plus important de savoir coder que de savoir faire de la géométrie.
 

Baator

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Utile dans un max de situations :') ? j'attends des exemples
La géométrie est un des domaines des maths les plus utiles, contrairement à beaucoup de trucs que j'ai pu apprendre en maths qui me seront pas utiles comme les 3/4 de ce que j'ai appris au lycée. La géométrie est utile dans tout ce qui est architecture, construction en général, ingénierie, aéronautique, même des métiers manuels je pense. Fin j'veux dire même s'il faut proposer aux élèves différents chemins d'éducation selon leurs envies mais ce n'est pas utile de mépriser certains domaines comme tu sembles le faire avec la géométrie.
 

Paradox

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La géométrie est un des domaines des maths les plus utiles, contrairement à beaucoup de trucs que j'ai pu apprendre en maths qui me seront pas utiles comme les 3/4 de ce que j'ai appris au lycée. La géométrie est utile dans tout ce qui est architecture, construction en général, ingénierie, aéronautique, même des métiers manuels je pense. Fin j'veux dire même s'il faut proposer aux élèves différents chemins d'éducation selon leurs envies mais ce n'est pas utile de mépriser certains domaines comme tu sembles le faire avec la géométrie.
Effectivement j'y avais pas trop pensé, m'enfin mis à part ça y'a quand même beaucoup de trucs qu'on apprend qui ne servent à rien pour la vie future.