Les maps parkour, synonymes de détente et de fun garantis pour les quelques instants que vous passerez sur ces maps à sauter de blocs en blocs, résoudre des énigmes ou même affronter de petits monstres. Idéales pour qui veut passer un bon moment sur Minecraft sans forcément entamer une longue aventure. Vite terminées, puis vite oubliées la plupart du temps.

Enfin, difficile de ne pas trouver ces maps quelque peu redondantes après en avoir complété une ou deux vu comme les sauts se suivent et se ressemblent. Alors pourquoi ne pas changer un peu, voire… radicalement ?

 

Prison of the Monster

Vous vous retrouvez enfermé dans une prison en compagnie d’une bête si féroce et si dangereuse qu’elle fauche la vie de quiconque tente même de s’en approcher. La seule façon de vous en sortir est d’occire la créature dans sa cellule. Celle-ci n’a pas de clé, mais quatre mystérieuses pierres vous permettent de l’ouvrir. Toutefois, il vous faudra prouver votre force en triomphant des obstacles se dressant sur votre chemin pour pouvoir seulement espérer une opportunité de combattre le monstre.

Prison of the Monster est une petite map jouable en 1.12.x à l’air innocent, offerte par un certain Norvieta qui en avait marre de toutes ces maps dont regorgent les internets (oui, les internets), toutes à la difficulté quasi-inexistante et qui a donc eu la brillante et quelque peu diabolique idée d’innover.

Pourquoi diabolique, me demanderez-vous ? Et bien c’est simple : cette map est un cauchemar. Et là encore, c’est l’euphémisme du millénaire.

Logo de la map.

Ce qui rend cette map aussi cauchemardesque, c’est sa difficulté colossale qui la rend également très originale et lui permet de se démarquer grandement des autres maps de ce type.

Gameplay

Un gros avantage de cette map est avant tout d’être purement Vanilla, donc pas de mod ou resource pack à télécharger au préalable. Tout ce dont vous aurez besoin pour terminer cette map, c’est avant tout de talent, de concentration et d’une grande tolérance à la frustration. Cette map vous fera payer la moindre erreur au prix fort en vous faisant retourner au point de spawn à chaque mort et étant personnellement morte pas moins de 27 fois (oui, j’ai compté) avant même d’atteindre le premier checkpoint, vous devrez savoir prendre votre mal en patience.

Ce qui rend cette map particulièrement difficile pour la partie parkour, c’est que les sauts demandent précision et réflexion, mais également rapidité et bon timing, parce que c’est bien beau de sauter de plateforme en plateforme, mais quand elles disparaissent à tout-va, c’est tout de suite moins chose aisée !

N’allez pas croire que l’eau va rester là longtemps !

Et ça, c’est sans compter les multiples pièges qui parsèment la map en se camouflant parmi les décors pour vous prendre par surprise et vous envoyer brûler dans les flammes de l’enfer, ou bien vous enfermer dans des salles closes se remplissant dangereusement d’eau pour vous faire mourir lentement et dans d’atroces souffrances.

Si seulement le parkour avait déjà été assez dur comme ça… Malheureusement pour nous, ce n’était pas l’avis du créateur de la map. Nous aurons donc en plus à nous occuper des quelques monstres peuplant la prison pour espérer pouvoir avancer. Vous serez heureusement armé d’une hache en fer pour chacune de vos rencontres avec les gardes ! Enfin, si vous n’êtes pas mort noyé dans la lave entre le moment de l’obtention de la hache et de votre petite escarmouche, auquel cas il vous faudrait rebrousser chemin pour retourner la chercher, puis bien sûr, ne pas mourir à nouveau, ce qui est à peu près impossible au vu de la difficulté de la map. Ah ! Et bien sûr, ne pas mourir en affrontant les monstres, ils sont plutôt tenaces. Mais ne vous inquiétez pas, si ces derniers sont passablement inoffensifs (enfin, comparés au reste), c’est par leur nombre qu’ils viendront vous hanter dans votre sommeil !

Le soir, vous pourrez vous endormir en comptant votre nombre de morts.

Et si, par miracle, vous parvenez à achever la section parkour, n’espérez même pas pouvoir souffler un peu ! C’était la partie facile, il faut encore vaincre la bête !

Ce monstre accorde beaucoup d’importance aux premières impressions.

Rassurez-vous, cette statue n’est pas votre objectif. Vous êtes maintenant parvenu à la salle d’où vous pourrez sélectionner les quatre épreuves à accomplir pour obtenir les quatre pierres qui vous permettront de rencontrer le monstre !

Pour ce faire, vous devrez compléter les épreuves bleue, verte, jaune et rouge pour remporter leurs clés respectives et invoquer le boss. Une fois ceci fait, bonne chance pour le vaincre, parce que non seulement ce boss mérite bien son titre, mais en plus, le combat et les épreuves seront réinitialisés après trois morts !

Et si, enfin, vous parvenez, contre vents et marées, à venir à bout de la créature, l’auteur vous offre, après le générique, de prendre un screenshot devant un décor créé expressément pour l’occasion, pour prouver que vous avez bel et bien terminé ce cauchemar qu’est Prison of the Monster.

J’ai totalement triché rien que pour ce screenshot.

Visuel

Niveau construction, la map est, somme toute, assez banale. Étant une prison, ne vous attendez pas à une grande variété de styles et de textures. On retrouve le même décor constitué principalement de pierres taillées tout au long de l’aventure. Toutefois, on peut voir que l’architecture a été pensée en fonction du parcours à traverser et le fait que l’auteur nous fasse revenir à la salle principale à différents stades de celui-ci, mais à des hauteurs différentes, est particulièrement intéressant. Cela nous aide à constater notre progression, en plus de rajouter de la difficulté, puisqu’il est possible de tomber et de se retrouver à nouveau au point de départ à cause d’un saut raté. La map ne se basant pas sur le visuel, sa simplicité a probablement permis au créateur de se focaliser davantage sur l’aspect gameplayqui est le plus important.

La salle principale.

Téléchargement

 

Conclusion

Bref, cette map est un parfait mélange d’ingéniosité et d’originalité réunies qui forment l’une des maps les plus hardcores jamais réalisées et ce, sans exploiter rien de plus que les mécaniques offertes par le jeu lui-même. Je lève mon chapeau à Norvieta pour être parvenu à créer ce chef-d’œuvre absolument sadique que j’ai adoré détester et que je compte bien réussir sans triche un jour !

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