Voici une étude plutôt intéressante sur la spiritualité chez le chimpanzé commun.
Il existe un comportement des plus singuliers chez les mâles de cette même espèce appelée «
danse de la pluie », où, au début d’une forte pluie, plusieurs mâles adultes se livrent à de vigoureuses charges. Dans ces démonstrations, les mâles tendent à retourner à leur position initiale, de façon coordonnée ou parallèle. Les charges peuvent se faire au ralenti aussi bien que de façon rapide et incorporer différents motifs récurrents. Par exemple, marteler le sol, tambouriner sur les troncs d’arbre et les racines, traîner les branches et pousser des cris dits «
pant-hoots ».
La
danse de la cascade diffère en quelques points de la précédente, mais reste très similaire.
Ces danses diffèrent des charges d’intimidation habituelles des mâles à l’égard de leurs congénères, signifiant donc qu'elles ne sont pas liées à une question de domination. La façon de l'exécuter varie selon les groupes, et certains ne la pratiquent pas du tout, suggérant que ce comportement est culturel, et non pas inné.
Il est plausible de penser que ces comportements évoquent les prémices d'un esprit religieux chez des primates non-humains. Et pourtant, il est rare d'entendre parler du chimpanzé comme étant une espèce civilisée, ce qualificatif étant généralement réservé à notre très cher « roi de la création » : l'Homme, avec une majuscule s'il vous plaît, esprit plus que matière, qui leva le premier son front noble au saint lieu, et, parce qu'il fut fait à l’image de Dieu, asservit la nature entière.