Titanique

  • Auteur de la discussion Auteur de la discussion Rekgiz83
  • Date de début Date de début
Teavhys a dit:
C'est du flood. :oui:

C'est justement ce type de flood complètement inutile que Nero et moi essayons d'éradiquer.
On ne peut pas vous empêcher de le faire, mais j'aimerai bien vous faire comprendre que ça ne sert à rien.
 
Je vous fait part du palindrome que j'ai écrit aujourd'hui vite fait comme ça...

Trace l'inégal palindrome. Neige. Bagatelle, dira
Hercule. Le brut repentir, cet écrit né Perec. L'arc
lu pèse trop, lis à vice versa.

Perte. Cerise d'une vérité banale, le Malstrom,
Alep, mort édulcoré, crêpe porté de ce désir brisé
d'un iota. Livre si aboli, tes sacres ont éreinté, cor
cruel, nos albatros. Être las, autel bâti, miette vice
versa du jeu que fit, nacré, médical, le sélénite
relaps, ellipsoïdal.

Ivre il bat, la turbine bat, l'isolé me ravale : le verre
si obéi du Pernod -- eh, port su ! -- obsédante
sonate teintée d'ivresse.

Ce rêve se mit -- peste ! -- à blaguer. Beh ! L'art
sec n'a si peu qu'algèbre s'élabore de l'or évalué.
Idiome étiré, hésite, bâtard replié, l'os nu. Si, à la
gêne secrète -- verbe nul à l'instar de cinq occis --,
rets amincis, drailles inégales, il, avatar espacé,
caresse ce noir Belzebuth, oeil offensé, tire !

L'écho fit (à désert) : Salut, sang, robe et été.

Fièvres.

Adam, rauque ; il écrit : Abrupt ogre, eh, cercueil,
l'avenir tu, effilé, génial à la rue (murmure sud eu
ne tire vaseline séparée ; l'épeire gelée rode : Hep,
mortel ?) lia ta balafre native.

Litige. Regagner (et ne m'...).

Ressac. Il frémit, se sape, na ! Eh, cavale ! Timide, il
nia ce sursaut.

Hasard repu, tel, le magicien à morte me lit. Un
ignare le rapsode, lacs ému, mixa, mêla : Hep,
Oceano Nox, ô, béchamel azur ! Éjaculer ! Topaze !

Le cèdre, malabar faible, Arsinoë le macule, mante
ivre, glauque, pis, l'air atone (sic). Art sournois : si,
médicinale, l'autre glace (Melba ?) l'un ? N'alertai
ni pollen (retêter : gercé, repu, denté...) ni
tobacco.

Tu, désir, brio rimé, eh, prolixe nécrophore, tu
ferres l'avenir velu, ocre, cromant-né ?

Rage, l'ara. Veuglaire. Sedan, tes elzévirs
t'obsèdent. Romain ? Exact. Et Nemrod selle ses
Samson !

Et nier téocalli ?

Cave canem (car ce nu trop minois -- rembuscade
d'éruptives à babil -- admonesta, fil accru,
Têtebleu ! qu'Ariane évitât net. Attention, ébénier
factice, ressorti du réel. Ci-gît. Alpaga, gnôme, le
héros se lamente, trompé, chocolat : ce laid totem,
ord, nil aplati, rituel biscornu ; ce sacré bedeau
(quel bât ce Jésus !). Palace piégé, Torpédo drue
si à fellah tôt ne peut ni le Big à ruer bezef.

L'eugéniste en rut consuma d'art son épi
d'éolienne ici rot (eh... rut ?). Toi, d'idem gin,
élèvera, élu, bifocal, l'ithos et notre pathos à la
hauteur de sec salamalec ?

Élucider. Ion éclaté : Elle ? Tenu. Etna but (item mal
famé), degré vide, julep : macédoine d'axiomes,
sac semé d'École, véniel, ah, le verbe enivré (ne
sucer ni arrêter, eh ça jamais !) lu n'abolira le
hasard ?

Nu, ottoman à écho, l'art su, oh, tara zéro, belle
Deborah, ô, sacre ! Pute, vertubleu, qualité si vertu
à la part tarifé (décalitres ?) et nul n'a lu trop s'il
séria de ce basilic Iseut.

Il à prié bonzes, Samaritain, Tora, vilains monstres
(idolâtre DNA en sus) rêvés, évaporés : Arbalète
(bètes) en noce du Tell ivre-mort, émeri tu : O,
trapu à elfe, il lie l'os, il lia jérémiade lucide.
Pétard ! Rate ta reinette, bigleur cruel, non à ce
lot ! Si, farcis-toi dito le coeur !

Lied à monstre velu, ange ni bête, sec à pseudo
délire : Tsarine (sellée, là), Cid, Arétin, abruti de
Ninive, Déjanire...

Le Phenix, ève de sables, écarté, ne peut égarer
racines radiales en mana : l'Oubli, fétiche en argile.

Foudre.

Prix : Ile de la Gorgone en roc, et, ô, Licorne
écartelée, Sirène, rumb à bannir à ma (Red n'osa)
niére de mimosa : Paysage d'Ourcq ocre sous ive
d'écale ; Volcan. Roc : tarot célé du Père.

Livres.

Silène bavard, replié sur sa nullité (nu à je) belge :
ipséité banale. L' (eh, ça !) hydromel à ri,
psaltérion. Errée Lorelei...

Fi ! Marmelade déviré d'Aladine. D'or, Noël : crèche
(l'an ici taverne gelée dès bol...) à santon givré,
fi !, culé de l'âne vairon.

Lapalisse élu, gnoses sans orgueil (écru, sale,
sec). Saluts : angiome. T'es si crâneur !

* * *

Rue. Narcisse ! Témoignas-tu ! l'ascèse, là, sur ce
lieu gros, nasses ongulées...

S'il a pal, noria vénale de Lucifer, vignot nasal
(obsédée, le genre vaticinal), eh, Cercle, on rode,
nid à la dérive, Dèdale (M... !) ramifié ?

Le rôle erre, noir, et la spirale mord, y hache l'élan
abêti : Espiègle (béjaune) Till : un as rusé.

Il perdra. Va bene.

Lis, servile repu d'électorat, cornac, Lovelace. De
visu, oser ?

Coq cru, ô, Degas, y'a pas, ô mime, de rein à
sonder : à marin nabab, murène risée.

Le trace en roc, ilote cornéen.

O, grog, ale d'elixir perdu, ô, feligrane ! Eh, cité, fil
bu ! ô ! l'anamnèse, lai d'arsenic, arrérage tué,
pénétra ce sel-base de Vexin. Eh, pèlerin à (Je :
devin inédit) urbanité radicale (elle s'en ira...),
stérile, dodu.

Espaces (été biné ? gnaule ?) verts.

Nomade, il rue, ocelot. Idiot-sic rafistolé : canon !
Leur cruel gibet te niera, têtard raté, pédicule
d'aimé rejailli.

Soleil lie, fléau, partout ire (Métro, Mer, Ville...) tu
déconnes. Été : bètel à brasero. Pavese versus
Neandertal ! O, diserts noms ni à Livarot ni à Tir !
Amassez.

N'obéir.

Pali, tu es ici : lis abécédaires, lis portulan : l'un te
sert-il ? à ce défi rattrapa l'autre ? Vise-t-il auquel
but rêvé tu perças ?

Oh, arobe d'ellébore, Zarathoustra ! L'ohcéan à
mot (Toundra ? Sahel ?) à ri : Lob à nul si à ma
jachère, terrain récusé, nervi, née brève l'haleine
véloce de mes casse-moix à (Déni, ô !) décampé.

Lu, je diverge de ma flamme titubante : une telle
(étal, ce noir édicule cela mal) ascèse drue tua,
ha, l'As.

Oh, taper ! Tontes ! Oh, tillac, ô, fibule à reve
l'Énigme (d'idiot tu) rhétoricienne.

Il, Oedipe, Nostradamus nocturne et, si né Guelfe,
zébreur à Gibelin tué (pentothal ?), le faiseur
d'ode protège.

Ipéca... : lapsus.

Eject à bleu qu'aède berça sec. Un roc si bleu ! Tir.
ital. : palindrome tôt dialectal. Oc ? Oh, cep mort et
né, mal essoré, hélé. Mon gag aplati gicle. Érudit
rossérecit, ça freine, benoit, net.

Ta tentative en air auquel bète, turc, califat se
(nom d'Ali-Baba !) sévit, pure de -- d'ac ? --
submersion importune, crac, menace, vacilla,
co-étreinte...

Nos masses, elles dorment ? Etc... Axé ni à
mort-né des bots. Rivez ! Les Etna de
Serial-Guevara l'égarent. N'amorcer coulevrine.

Valser. Refuter.

Oh, porc en exil (Orphée), miroir brisé du toc
cabotin et né du Perec : Regret éternel.
L'opiniâtre. L'annulable.

Mec, Alger tua l'élan ici démission. Ru ostracisé,
notarial, si peu qu'Alger, Viet-Nam (élu
caméléon !), Israël, Biafra, bal à merde : celez,
apôtre Luc à Jéruzalem, ah ce boxon ! On à écopé,
ha, le maximum

Escale d'os, pare le rang inutile. Métromane ici
gamelle, tu perdras. Ah, tu as rusé ! Cain ! Lied
imité la vache (à ne pas estimer) (flic assermenté,
rengagé) régit.

Il évita, nerf à la bataille trompé.

Hé, dorée, l'Égérie pelée rape, sénile, sa vérité
nue du sérum : rumeur à la laine, gel, if, feutrine,
val, lieu-créche, ergot, pur, Bâtir ce lieu
qu'Armada serve : if étété, éborgnas-tu l'astre
sédatif ?

Oh, célérités ! Nef ! Folie ! Oh, tubez ! Le brio ne
cessera, ce cap sera ta valise ; l'âge : ni sel-liard
(sic) ni master-(sic)-coq, ni cédrats, ni la lune
brève. Tercé, sénégalais, un soleil perdra ta bétise
héritée (Moi-Dieu, la vérole !)

Déroba le serbe glauque, pis, ancestral, hébreu
(Galba et Septime-Sévère). Cesser, vidé et nié.
Tetanos. Etna dès boustrophédon répudié. Boiser.
Révèle l'avare mélo, s'il t'a béni, brutal tablier vil.
Adios. Pilles, pale rétine, le sel, l'acide mercanti.
Feu que Judas rêve, civette imitable, tu as alerté,
sort à blason, leur croc. Et nier et n'oser.
Casse-t-il, ô, baiser vil ? à toi, nu désir brisé,
décédé, trope percé, roc lu. Détrompe la. Morts :
l'Ame, l'Élan abêti, revenu.

Désire ce trépas rêvé : Ci va ! S'il porte, sépulcral,
ce repentir, cet écrit ne perturbe le lucre :
Haridelle, ta gabegie ne mord ni la plage ni l'écart.
 
Voilà, ça c'est du flood constructif (même si la moitié des mots ne signifient rien), il se donne du challenge au moins.
 
Un esprit peut-être mauvais sans être anormal.
Acte I : Commençons par la faim.

Prologue

Musique d'ambiance : [flash(425,350)]http://www.youtube.com/v/YKUfqa0wEPM[/flash]

« Qu’est-ce qu’une personne de moins sur la surface de la terre, de toute façon ? »
Ted Bundy

Ce qu'il faisait là, il l'ignorait. Il n'en avait que faire, de la foule qui l'environnait. Il était là, là pour s'amuser. Rien ne pouvait entraver son désire le plus fou, l'apothéose orgasmique, le 7ème ciel. Il serrait adroitement son couteau fétiche dans la main droite, fixant un vieil homme à la barbe si longue qu'elle descendait jusqu'aux genoux de l'ancêtre.
Il ne s'en approchait pas prudemment, que pouvait-il perdre de plus ? Sa virginité, elle avait disparue depuis longtemps. Sa propre mère fut sa première fois. Il était excité, rien que d'y penser. Il en avait des sueurs froides, il allait commettre le crime ultime de sa jeunesse, il allait atteindre sa majorité dans quelques jours.
Ses joues rosées laissaient penser qu'il n'était qu'un pré-adolescent normal, tout comme sa coiffure banale mais attendrissante. Il n'était pas bien grand, juste dans la moyenne. 1m70, 1m80, dans les eaux environnantes. Il portait un vieux gilet mité, et un pantalon dont la noirceur était abominable. Il était mal-chaussé, mais qu'importe - son visage semblait être celui d'un ange.
Il avançait sans grâce parmi la foule en délire, peut-être était-ce une banale fête de quartier. D'un pas lourd et décidé, il poussait légèrement les fêtards, laissant devant lui quelques mètres. Son couperet, sans doute mal aiguisé, était là, dans ses mains. Le jeune homme n'avait pas prit le temps de l'occulter, mais personne n'y prêter attention - les vieux étaient sur des bancs, les vieilles à discuter avec les vieux, les jeunes entre eux, en train de danser avec élégance sur la piste primitive.
Il scrutait de temps-en-temps les Astres, s'arrêtant, à chaque regard. Il voyait sans doute en elles un brin de ressemblance - la solitude infinie, et les sanglots effroyables qu'elles lâchaient dans l'esprit de ce monstre tourmenté par des visions toutes aussi effroyables.

Il n'était plus très loin de son jouet morbide, mais plus il s'en approchait, plus il ralentissait. Il semblait se délecter de quelques chose, peut-être passait-il dans sa tête son plan abominable, visant à détruire des vies en en tuant une. Il souriait, rien que d'y penser. Son esprit abominable, dérangé mais stupéfiant d'ingéniosité, était horrible tant il rivalisait avec ceux des plus grands.
Quand allait-il passer à l'acte ? Lui-même, il ne le savait pas. Il savourait le spectacle, savoir que sa proie allait quitter ce monde dans quelques instants le faisait trépigner d'impatience, il ne tenait plus en place.
Il avança, lentement mais sûrement, vers sa future victime. Allait-il la cueillir, pour en découper la tige froidement ? Non, ce n'était pas son style. Il aimait l'art, tout comme l'art l'aimait : Pour lui, le monde changeait avec le gré de ses envies, car son Monde, il le façonnait - lui seul pouvait choisir qui pouvait vivre, ou mourir. Si il le voulait, il accueillait un mendiant dans ses bras, pour en récolter la vie.
Il était son propre Dieu, ses offrandes étaient celles qu'il créait. Si il pouvait, il aurait arrêter ces atrocités depuis longtemps, mais il ne pouvait lutter : ce n'était pas par pulsion, mais par envie. Il le faisait quand il le voulait, personne ne pouvais l'arrêter.
Ce qu'il était ? Un monstre, un de plus. Mais il se qualifiait lui-même de « monstre inédit », « le seul de son espèce ».
Pour lui, sa série de prédilection était un minimum de trois ou quatre victimes, avec une période de calme, de « refroidissement », entre chaque meurtre. Lui, il était généralement étranger à la victime et les meurtres paraissent dus au hasard, mais il est arrivé qu'il connaissait ses victimes, et, comme toutes les veuves noires connaissent les leurs, il s'en donnait à cœur-joie.
La démence qui l'habitait était celle d'un diable, mais il vivait bien avec elle - il n'était pas fou, il le savait. Pour lui, le meurtre est un hobby comme un autre - certains préfère le sexe, lui, préférait arracher la vie aux autres. Il ne se comportait pas comme un justicier, mais parfois, il tuait des personnes qui voulaient faire du mal aux autres. « Les autres sont mes victimes. Je ne laisserai personne leur faire du mal. Ce sont mes jouets », disait-il.
Il était souvent arrêter, et il subissait sans cesse plusieurs ordalies, mais la chance était avec lui. Il était relâcher. Il pensait qu'un Dieu quelconque l'aimait, et il parlait de façon hautaine que « Peut-être qu'une divinité est avec lui, mais il sait qu'elle lui est soumise ».
Il n’a jamais pu comprendre pourquoi les gens n’acceptaient pas le fait qu’il ait tué parce qu’il voulait tuer.

Tel un meurtrier accompli, il « aimait toucher à tout », disait-il. Il parlait de lui-même comme un être supérieur, un grand penseur.
Il lui arrivait d'éventrer ses victimes "pour voir comment ça marche à l'intérieur ». Alors qu'il croyait que l'Être Divin n'était plus avec lui, il tentait de se racheter en disant à ses bourreaux « J’aurais aimé pouvoir m’arrêter, mais je ne pouvais pas. Je n’avais pas d’autre excitation ou joie dans ma vie ». Pour lui, tuer était une satisfaction personnelle. Il se demandait si il était réellement mauvais, mais il savait que seul les fous parlaient ainsi.
Plusieurs médecins renommés ont appliquer plusieurs tests mentaux et psychiques sur lui, mais tous ont conclu qu'il ne l'était pas. Il faisait, au contraire, semblant de l'être, se faisant passer pour un enfant attardé. Les médecins traitaient tous fermement que le jeune homme était d'une intelligence supérieure à la moyenne, mais ils butaient à la question principale : Sa façon de tuer était plus que primitive, mais pourquoi ?
Ils pensaient qu'il n'était pas une brute, mais peut-être l'était-il.
Non, ils ne le savaient pas, mais non. Il jouait à la brute, mais il ne l'était pas. Il aimait l'être.

Plusieurs études ont démontrer que tout ceci était sans doute de la faute de sa mère, qu'il assassina brutalement à l'âge de 14 ans. Sa mère,fanatiquement religieuse, le convainquit que les femmes étaient « les récipients du pêché » et causaient des maladies. Dans une sorte d’interprétation erronée et tordue, il a littéralement fait des femmes des récipients, utilisant leurs crânes comme bols et d’autres objets du même genre. Son corps a échappé aux maladies sexuelles, mais son esprit a clairement été contaminé, sans pour autant être fou. Il n'était pas non plus bipolaire ou schizophrène, ô non. Il était « normal ».
« Je voulais pour ma mère une mort douce et rapide, comme tout le monde le veut ». Son idée d’une mort douce et rapide est plutôt inhabituelle : après avoir extorquer les yeux de sa mère, il a enfoncé plusieurs petits bâtons de bois dans les orbites vides de son parent maternelle, avant de frapper brutalement ces petits rondins à l'aide d'un marteau, la tuant, dans d'atroces souffrances.

Bref, lui, cet homme monstrueux, s'appelle Thomas Gray. Nom autrefois respecté, tant cette famille était noble. Dorénavant, son blason est plus tristement célèbre.
Thomas repensait à toutes les horreurs qu'il avait commises, et s'approcha de plus en plus de sa victime.
Il n'était plus qu'à quelques pas. Il jetait quelques coups d'œils furtifs à ses côtés, en empoigna le vieil homme par le coup, avant de s'engouffrer dans un bâtiment abandonné.
La malheureuse victime ne savait pas ce qui était en train de se passer, elle tentait bien de crier, mais le meurtrier la bâillonner à l'aide de sa main, armée du couperet.
Il prit avec brutalité le crâne de sa victime, puis la jeta avec férocité sur un mur délabré. Le choc, horrible, fit vomir de gros galets du mur.
« Qu’est-ce que tu ressens, alors que tu sais que tu vas mourir ? Je pense que tu ne devrais pas être malheureux, de tomber sur moi. Avant de laisser partir ton âme, tu devrais prier. Enfin, ça ne servirait à rien, entre nous. Mais je connais plusieurs collègues plus joueurs, qui font passer quelques tests à leurs jouets avec de les tuer. Je ne suis pas ainsi. »
dit Thomas, froidement, avant d'abattre sans aucun répit une grosse caillasse sur la main du vieillard, gémissant comme un porc que l'on égorge. Le meurtrier y prit un malsain plaisir, et il souriait, pendant qu'il coupait un-à-un les doigts de la main gauche de sa victime.
Il n'était pas majeur, pas encore, mais il s'amusait - il semblait revivre.

Ce spectacle, abominable, était d'un grand luxe pour Thomas, il était au premier rang, il était l'acteur principal du théâtre affreux dont il était l'écrivain.
Il sifflotait, tranquillement, alors que son acteur était son martyr.
Plusieurs minutes passèrent, et le vieillard commença à ressembler plus à une parodie difforme d'un homme plus qu'à un véritable homme, tant les membres manquaient.
Thomas en avait marre, il ne voulait plus jouer. Pour symboliser la fin, il égorgea, sans réfléchir, son jouet.

« Je n’ai aucune envie de m’améliorer. Mon seul désir est de changer les gens qui essayent de me changer. Et je crois que la seule manière de changer les gens, c’est de les tuer. Ma devise, c’est ’Vol-les tous, viole-les tous et tue-les tous’ ». Lâcha t-il, avant de s'enfuir, un sourire en coin.


Acte I
Chapitre I
Musique d'ambiance : [flash(425,350)]http://www.youtube.com/v/UjtLnlUming[/flash]

C'était par une douce nuit d'été que le jeune garçon fut pris de démence, spontanément.
Son dévolu s'était jeté sur l'âme la plus proche et la plus faible - sa mère.
Tant d'années de tortures mentales et physiques allaient prendre fin. Les bleus et les ecchymoses allaient disparaitre, il était temps - temps de se venger sur l'abominable tortionnaire qu'il devait appelait "mère".
Sans aucun raison apparente, le garçon se jeta sur sa mère, sans qu'elle ne s'y attende.
Il fracassa violemment son crâne sur le vieux sol, provoquant peu de dégâts. Puis, dans sa sordide démence, l'enfant arracha violemment les yeux de sa mère, sans pitié apparente. Pourquoi était-elle envie ? Sans doute un coup de chance. Il n'était âgé que de 11 ans.
Bien que jeune, le meurtre semblait être une bénédiction pour lui : "Je ne me suis jamais senti aussi heureux. Savoir que vous êtes en train de tuer quelqu'un, ça vous rends heureux", enchérit-il.
Visiblement très inspiré, le jeune Gray glissa une dizaine de bâtonnets dans les orbites désormais vides de sa mère, avant de les marteler furieusement.
La tuant, net, il semblait être triste. Profondément. Non par la mort de sa mère, ce qui semblerait "normal" pour un être humain "normal", mais par la mort rapide de sa mère.
Il voulait absolument une mort lente et douloureuse, en souvenir de son morbide dé-pucelage.
Mais il n'en a pas été ainsi. Dommage, se disait-il. Étant un garçon extraordinairement instruit et intelligent, il savait que sa mère pouvait subir bien pire au-delà sa mort.
Il prit alors sa mère par les pieds, et la traîna dans la salle principale du manoir, et glissa avec difficulté le corps sans vie de sa défunte mère dans le poêle à bois et la regarda se consumer jusqu'à qu'elle ne soit plus qu'un tas d'os blanchis.
Les flammes dévoraient le corps voracement, elles le flétrissaient, ravageaient à toute vitesse a chair et les muscles. D'abord écaillée, la peau devint noire, se carbonisa et finit par se désintégrer rapidement.
Bientôt, les bras, les jambes et le tronc roussiraient jusqu'à n'être que des os blanchis.
Très vite, la tête, dont plus aucun trait ne subsistait, se réduirait à un simple crâne.
Désormais silencieux, hormis un râle monotone qui lui sortait du fond de la gorge, les yeux affolés à la lueur rouge du feu, le petit garçon regarda le corps brûler indéfiniment, après avoir piocher dans le poêle un morceau de chaire carbonisé.

Quelques jours plus tard, le dernier domestique (Les autres ayant étaient renvoyés par la folie de MME Gray) arriva, et fut profondément choqué à la vue de l'abominable spectacle, ressemblant plus à une morbide caricature qu'à la triste réalité. Mais, malheureusement, c'était la réalité.
Bref, le domestique trouva l'enfant assis par terre, devant les cendres du poêle, en train de se balancer d'avant en arrière et de pousser d'inintelligibles petits cris d'animal. Il tenait dans sa main un morceau de chair carbonisé qu'il venait de manger. La chair de la chair mangeait la chair, ironique, n'est-il pas.
Tout le haut de son corps était constellé de plaies suppurantes et recouvert de sang séché.
L'enfant fut placé en hôpital psychiatrique, dans une aile réservée aux enfants turbulents.
Si vous voulez mon avis, ce jeune garçon n'est pas turbulent, il est bien pire.
Il semblait "normal". Il faisait surtout semblant de ne pas connaître l'histoire, en tentant 'amadouer les aliénistes avec son visage angélique.
L'ayant moi-même étudier, je fus surpris de sa superficielle stupidité.
Néanmoins, on ne peut tromper les diagnostiques - tous les autres sont formels : le jeune Thomas Gray est "normal". Il n'est pas fou, au contraire, il fait preuve d'une malignité et d'une intelligence quasi-extraordinaire pour son âge. Cependant, il lui arrive d'être pris de démence, sans aucune raison apparent, comme possédé.
Ses camarades de chambrés étaient souvent les plus victimisés, bien que le jeune garçon ait réussi à planter une fourchette dans la joue d'un infirmier.
Il fut isolé, suite à cet accident.

Mis à l'isolement, il passait ses journées à hurler et à s'écrouler par terre, comme soudain terrassé par une violente agression.
Parfois, il restait tranquillement assis et se racontait des histoires de monstres et de démons. Dès que quelqu'un l'approchait, il s'arrêtait. Il lui arrivait aussi de gémir pendant des heures, en se balançant sur le ciment froid du sol.
Souvent, il était nécessaire de le maîtriser vigoureusement, car il s'en prenait aux autres, enfants comme adultes, sans prévenir, sans raison apparente. Le personnel de l'hôpital finit par le considérer comme un véritable fou dangereux et un meurtrier en puissance. Et lui, il rigolait niaisement. Il était rentrer dans leur jeu, c'était le principal.
En tout cas, les aliénistes et moi-même sommes d'accords : il ne faut pas laisser le patient S239 Thomas Walter Gray en liberté...


/i]
Acte I
Chapitre II
Musique d'ambiance : [flash(425,350)]http://www.youtube.com/v/2oO-oEOJyU4[/flash]

Thomas se sentait plutôt pas mal, aujourd'hui. Or, selon son propre référentiel, c'était tout simplement exceptionnel.
Ce début de journée semblait fort prometteur, contrairement à de nombreuses autres qui débutaient par un cortège de catastrophes, d'humiliations et de coups. Il avait ainsi réussi à éviter une confrontation avec un garde en se faufilant hors de sa cellule au moment où les pas lourds de Dorian Green avaient retenti sur le lino fatigué du couloir. Puis, en escaladant diverses clôtures et en traversant les jardins de ses voisin, il avait esquivé les bandes de petits fous qui le guettaient d'ordinaire devant l'aile principale, pour le pourchasser ou tout simplement pour le frapper, par simple plaisir de l'entendre pleurer.
Thomas avait débouché de l'aile est, pile en face du portail condamné. Il avait bien fallu prendre le risque de traverser une zone à découvert. Il avait regardé à gauche puis à droite, avant de prendre une grande inspiration, et de se mettre à courir comme un fou dans la cour principale. Il s'était glissé ensuite dans un coin discret où il savait que ses ennemis ne venaient jamais. Dès que le garde eut hurler, signifiant la fin de la "pause", rasant les murs, la tête baissée et la démarche rapide, il était parvenu jusqu'à sa cellule, sans attirer l'attention sur lui. Pendant toute la journée, les "autres des autres cellules", qui d'ordinaire prenaient un malin plaisir à se servir de lui comme tête de turc, n'avaient pas semblé remarquer sa présence, et n'avaient donc pas une seule fois à l'insulter.
Sa vie se résumait, dès qu'il ouvrait les yeux le matin, à un habile jeu d'esquive. D'un physique chétif pour ne pas dire malingre, il était depuis quelques années le souffre-douleur de tout l'hôpital. Même les plus jeunes s'étaient passé le mot et le pourchassaient allégrement. Les gardiens le trouvaient stupide et lent, ce qui ajoutait encore au mépris de ses jeunes bourreaux.
Et pourtant, à présent, à l'aube de ses 15 ans, Thomas savait qu'il aurait dû se défendre ou répondre à certaines attaques. Au lieu de cela, avec son physique de gamin de 10 ans atteint de nanisme, il n'était bon qu'à encaisser, recevoir, subir et plier. Et généralement, cela se faisait dans la douleur, les larmes et l'humiliation.
Dès son entrée à l'hôpital, quand les coups et les brimades avaient débuté, Thomas s'était dit que les autres se lasseraient, et il ne s'était pas défendu.
Il était bien sûr passé par la case "apitoiement", qui s'était rapidement révélée insupportable lorsqu'il comprit que ses cris et ses larmes leur plaisaient trop pour qu'ils abandonnent un jour. Finalement, avec le temps, Thomas avait sombré dans une autre forme d'acceptation. Du moins, jusqu'à ce que les autres commencent à grandir, à pousser, à devenir de petites brutes dont les coups physiques et moraux de plus en plus douloureux.
Thomas avait alors réalisé que la terreur permanente dans laquelle il vivait était insupportable et inhumaine.
Après des semaines d'entraînement, durant lesquelles il avait passé des heures à trouver les postures adéquates et les expressions neutres, indispensables pour passer inaperçu, il parvenait aujourd'hui à se surprendre lui-même, tant ses talents avaient donné un souffle nouveau à son existence.
Avec stupéfaction, Thomas s'était découvert une aptitude hors du commun, ce qui compte tenu de la piètre opinion qu'il avait de lui-même était suffisamment exceptionnel pour être cité. Il était passé maître dans l'art de se faire le plus discret possible et de disparaître à la vue des autres. Sa grande théorie consistait à penser que si l'on ne le voyait pas, on ne le tapait pas. Résumé fort simple, mais ô combien salvateur !
Et puis, un jour, Thomas avait découvert que grâce à cette aptitude, il pouvait effectuer de plus grandes choses encore, des choses follement osées. Il pouvait voir sans être vu. Il comprit ce "pouvoir" par le plus pur des hasards, quand en traversant le jardin de l'aile nord pour aller se cacher, il avait assisté aux ébats d'une inconnue et du directeur de l'hôpital.
Figé par la surprise et la peur d'être découvert, il avait fini par se détendre, et par apprécier le spectacle.
Depuis, avec de plus en plus d'assurance, il avait renouvelé l'expérience. Le directeur ayant un appétit insatiable et une imagination débridée, il savait qu'il pouvait se rincer l’œil au moins deux à trois fois par semaine.
Ces petites indiscrétions lui avaient permis de faire certaines découvertes intéressantes sur lui-même. Il avait pris goût au risque de se faire surprendre, et développé une passion obsessionnelle pour l'observation des autres. Il adorait découvrir découvrir les inavouables cachoteries des autres.



Voilà du flood constructif. :hap: (C'est de moi :hap:)