<– [ L’atelier Texture Pack : Préface ]
Avant de commencer quoi que ce soit, quelques explications sur les fichiers à modifier pour votre premier pack de texture s’imposent.
Minecraft fonctionne avec des planches d’images (des sprites) en format .PNG. Ces fichiers sont situés dans différents emplacements du “cerveau” du jeu : le fichier “minecraft.jar”. Ainsi, on retrouve principalement les images suivantes.
Il est possible de modifier les textures directement sur ces planches, mais afin de bien distinguer le travail effectué, réalisez vos blocs en différentes images de 16×16 que vous importerez sur une copie de la planche originale ultérieurement.
Les autres planches ne sont pas présentées ici, car elles concernent les “particles” (pluie, neige, effets d’explosion), les textures de mobs, l’interface et ses icônes, etc. qui seront éventuellement utilisées dans d’autres leçons. La leçon qui suit porte sur les blocs.
Cette première leçon de l’atelier se concentrera sur un aspect essentiel d’un pack de texture travaillé : les effets d’ombre et de profondeur. Pour apprendre cette technique, plusieurs méthodes d’ombrage et d’effet de profondeur vont vous être présentées dans cette leçon.
A vos pinceaux numériques !
Logiciel utilisé durant le TP : GIMP 2.6.11
Si vous souhaitez vous familiariser avec ce logiciel (profitez-en, il est gratuit), il existe un tutoriel détaillé sur le Site du Zéro pour le prendre en main.
Les autres logiciels ne seront pas détaillés ici (ce serait trop long), il faudra donc trouver les fonctions équivalentes sur votre programme (Photoshop, Paint.NET ou autre).
Commencez par ouvrir le logiciel de traitement d’images que vous utilisez couramment. L’image sur laquelle vous travaillez doit être de dimension 16×16 pixels² pour correspondre à la résolution d’image d’un bloc du jeu. Le passage à une autre résolution sera présenté dans une future leçon.
Voici la base sur laquelle le TP sera démarré. Comme l’effet de bruit n’a pas encore été abordé, voici un modèle pour le TP :
Cliquez sur l’image et enregistrez-la sur votre bureau, ouvrez-la dans votre logiciel de traitement d’image.
Avec l’outil Crayon réglé sur différentes tailles, parsemez la pierre de petit carrés gris très foncé (à la limite du noir) dans un nouveau calque pour représenter le gisement de charbon. Ceci n’est qu’un exemple. Vous pouvez bien évidemment représenter le gisement de charbon par la forme que vous souhaitez (rond, triangle, quelconque, etc.).
La première constatation sur cette capture d’écran est la suivante : le gisement de charbon ne paraît pas “incrusté” à première vue. Il ressort trop de la pierre et ne semble pas en faire partie. L’effet d’incrustation va donc être rendu grâce aux ombres qui vont être ajoutées autour des carrés.
Ainsi, peuvent être utilisées :
– La méthode au pinceau ;
– La méthode au crayon + opacités variables ;
– La méthode du filtre “Flou gaussien” (dans GIMP : Menu “Filtres” > “Flou”) ;
– La méthode “Ombre portée” (dans GIMP : Menu “Filtres” > “Ombres et lumières”) ;
Réglez l’outil sur la même couleur que le charbon et dessinez les contours sur un nouveau calque placé sous le calque des carrés. Essayez différentes épaisseurs de pinceaux en fonction de la taille des carrés.
Le pinceau est un bon compromis, les contours ne sont pas trop forts, la pierre est encore visible et le rendu est très correct.
Réglez l’outil sur la même couleur que le charbon, dessinez sur un nouveau calque les contours avec l’épaisseur de crayon à 1 pixel. Changez l’opacité de la couleur, et crayonnez les contours des carrés du gisement. Plus vous vous éloignez des carrés, plus l’opacité doit être faible, réglez donc successivement l’opacité à des valeurs moins importantes.
Le crayon permet un rendu plus précis mais plus dur à manipuler.
Le nom de ce filtre peut varier suivant le logiciel utilisé. Pour que les carrés ne soient pas affectés par le flou, il faut dupliquer le calque des carrés du gisement, et flouter seulement un des deux calques dupliqués puis placer le calque flouté sous le calque normal. Également, réglez le flou sur de petites valeurs (inférieures ou égales à 5 pixels) pour ne pas trop estomper celui-ci.
On obtient alors un rendu assez rapide et bien réparti avec le flou gaussien.
Le nom de ce filtre peut varier suivant le logiciel utilisé. Cette méthode ressemble au flou gaussien. Pour un carré de 16×16, évitez de dépasser dans les réglages un rayon de 5 pixels, avec une valeur de distance en X et Y égale à 0.
Un rendu tout aussi rapide et bien réparti que le flou.
En conclusion de ces 4 méthodes : faites des essais et trouvez le rendu qui correspond le plus à l’effet que vous voulez donner à votre bloc. Tout dépend du style que vous adoptez.
Maintenant que le charbon est “incrusté”, il faut lui donner de la profondeur.
L’effet de profondeur est donné grâce à la lumière qui se reflète sur les carrés du gisement de charbon. L’outil “Dégradé” (
Sélectionnez un gris très clair comme couleur de premier plan.
Ensuite, sur un nouveau calque, sélectionnez avec l’outil “Sélection” (
Voilà, l’effet de profondeur est donné, le charbon est même devenu lisse. Une couleur grise de premier plan plus foncée aurait juste donné du relief à la place de cette brillance.
L’effet de profondeur peut également être travaillé avec l’outil Crayon et des opacités variables pour une plus grande précision. Néanmoins, l’outil “Dégradé” est rapide ; manié avec précision, il fera l’affaire.
Maintenant que votre premier bloc personnalisé est terminé, répétez la procédure sur les autres minerais.
Vous pouvez garder les mêmes carrés de gisement ou les changer. Vous pouvez également jouer avec la luminosité et la couleur du calque avec les dégradés de lumière, pour faire ressortir plus un moins la brillance ou le relief.
Voilà ce qui conclut cette première leçon. Elle peut paraître un peu compliqué, sachez seulement qu’il faut maîtriser les bases du traitement d’image pour mener à bien la création d’un texture pack. Ne vous lancez pas tout de suite si vous sentez que vous n’êtes pas au point, consultez d’abord des tutoriels sur la prise en main de PhotoShop, GIMP, Paint.NET ou un autre programme. Le Site du Zéro est une très bonne source d’apprentissage, commencez par cette étape et reprenez cette leçon dès que vous êtes initié.
Détailler toutes les étapes de la procédure engendrerait un article trop long et surchargé. Cependant, au cas où un détail crucial pour le bon suivi de cette leçon manquerait et que vous êtes bloqué dans la progression, laissez un commentaire en expliquant rigoureusement la partie qui pose problème et l’article sera mis à jour en conséquence.
Lorsque vous êtes prêt, passez à la leçon n°2.