[Histoire fictive] Un monde contrôlé

Forelayder

Rêveur
15 Mars 2012
50
5
3
31
<< Et le matin récompense ceux qui se lèvent tôt haha !
- Tu es déjà levé ?
- Oui et justement je pensais à te lever toi aussi, pour que l'on aille ce dégourdir les jambes en une si belle journée.
- Eh bien... bâille-t-elle, tu ne manque pas d'énergie, ça me rassure. Reviens te couché s'il te plait, il est six heure du matin...
- Ho non ! J'ai bû un sacré café, je crois que je vais pouvoir tenir pendant deux jours ! Bon, je vais courir tout seul alors, bonne nuit !
- Oui... Oui. Tu n'oublies pas quelque chose ?
- Si !
- Ahh... sourie-t-elle, d'un air décontracté.
- Ma barre chocolatée !
- Quoi ?
- Non ! Je plaisante. >>
Alors que j'embrassais ma délicieuse femme, elle se rendort tranquillement, et moi, chargé comme une pile éléctrique, j'étais prêt pour un footing... De dimanche ! J'avais mon circuit prédéfini dans ma tête pour courir, d'ailleur.
<< Bonjour madame Tristiani !
- Bonjour ! Et bien on dirait que vous êtes en pleine forme !
- Vos plantes aussi, haha ! Bonne journée !
- À vous de même ! >>
Madame Tristiani, la voisine. Sympathique et se lève tôt très souvent. Je lui dis toujours bonjour d'un très grand sourire. Mais, ce matin là, c'était pas un matin comme les autres. Non, c'était plus un matin, trop... Trop calme. Trop rassurant... C'était un matin dont il fallait ce doûter de quelque chose. Les conversations des passants étaient inquiétantes, voir choquantes :
<< Bonjour
- Bonjour
- Vous bien ?
- Oui et vous
- Oui.
- D'accord. Au revoir.
- Au revoir. >>
Et c'était pas la plus pire. Un marchand et un client :
<< Dix euros
- D'accord.
- Voilà
- Au revoir >>
Ils ne montraient pas ce qu'ils achetaient, ils parlaient comme des robots, sans verbe, sans adjectif, et ne cherchaient même pas à préciser. Tout le monde trouvait ça normal !
Qu'est qu'il se passe ? Je n'en sais rien moins non plus. Je reviens à la maison à neuf heure, ma femme, avait surement eu vent de son lit, et se serait peut-être levée...
<< Rebonjour ! Il y a quelqu'un de levé ?
- Ah, tu es revenu. J'ai fais le petit-déj.
- Merci mais, j'ai déjà mangé, tout à l'heure.
- Et bien dit donc... Enfin, bref, tu as vu les informations ?
- Euh, non, qu'ils disent de beau à la radio comme au journal ?
- Des caméras de surveillance ont été installées un peu partout. Il y en a une dans chaque maison.
- Euh... Et je peux te demander un truc ?
- Oui ?
- Elle est où ?
- Juste là !
- Mmmmh... Tu peux venir quelques secondes ?
- Biensûr...
- QU'EST QU'ELLE FICHE ICI ?!
- Bien, j'attendais cette question ! Moi même j'en sais pas plus que toi. Dit-elle d'un ton rassurant.
- Bon sang, mais je comprends pas, ils ont le droit de faire ça ?
- Apparament ça serait une loi qui est passée... Justement, ils en parlaient à la radio. Les caméras surveillent les conversations suspèctes.
- Mais c'est biensûr ! Voilà pourquoi les gens parlaient bizarrement dans la rue.
- Enfin, j'espère que c'est temporaire, je voudrai pas qu'ils filment notre maison comme ça.
- L'espoir fait le lendemain comme on dit ! Finallement j'ai faim.
- J'savais qu'il te restait un petit creux. >>
Et cette ambiance assez pesante, durait pendant une semaine, avant que des nouvelles se fassent entendre de nouveau. À la télévision, des milliers d'innocents ont été arrété parce qu'ils parlaient de choses suspèctes totalement infondées, voir de plaisanterie. Ma femme a été une victime de cette injustice, et elle est enfermée pour deux mois. Moi, restant dans la maison, j'avais pas le choix, fallait que je fasse avec. J'espérais chaque jour que ces caméras disparaissent, mais un accès restait encore - si je crois - libre, L'ordinateur.
<< Aller aller... Hein ? C'est quoi ce logiciel ? >>
Hélàs faux espoirs. Un logiciel filtrait énormément d'informations. J'étais comme on pourrait croire coincé, dans une prison sociale. Jusqu'au jour, où j'en ai eu assez de tout ceci, et j'ai finalement décider de faire quelque chose... Je me suis arréter en plein dans la salle à manger, dos à la caméra. Ma femme, depuis ce temps, était revenu quelques semaines après. Relâchée une semaine avant la fin de sa peine, avec comme excuse "faute judiciaire". J'en ai eu marre de tout ceci.
<< J'en ai marre. J'en ai marre. J'en ai ras le bol.
- Chéri ? Qu'est qu'il te prend ?
- Ce qu'il me prend ? ÇA ! >>
Je pointe du doigt la caméra, et je jure à ma femme, que quoi qu'il m'arrive, elle devrait restée en sécurité. J'ai finalement saisis quelque chose pour détruire la caméra. En quelque seconde, ce n'était plus qu'un tas de féraille, je prends la caméra cassée, et je la balance hors de ma maison. Venu de n'importe où, une sirène se fait entendre, paniquée, ma femme se cache dans notre chambre. Ayant eu assez de cette surveillance, je prends du bois restant dans mon garage, et je fais une pancarte de fortune. J'écris en gros dessus "SURVEILLANCE =/= LIBERTÉ" et je manifeste seul dans la rue, marchant sur la carcasse de la caméra. La rue était très calme, bizarrement, la sirène avait cessée de faire du boucan. Surpris de voir que les gens n'en fesaient pas de même, j'entâme des cris, des hurlements de protestations, quelques personnes ont fait de mêmes, et m'ont suivit, madame Tristiani à été la première, finalement, c'était une bonne idée. Ma femme, est venue me rejoindre à son tour. Nous étions dix, avec quatre caméra sur le sol. Puis, ça s'ajoutait, cinq, six, sept, huit, neuf, nous étions trente, la manifestation de notre quartier allait atteindre son apogée, d'autres citoyens de la ville, des passants en particulier, nous ont rejoins, et des pancartes se fabriquaient, nous étions une bonne centaine désormais, mais, notre espoir est vite brisé par l'arrivée de la police...
<< La police !
- Restez en plein millieu de la route ! Ne leur laissez pas notre droit d'agir ! Dis-je. >>
Nous crions tous en protestant vers la pile de caméra. Les agents, prennent un siflet, et émettent un gros bruit.
<< STOP ! Qu'est qu'il se passe ici ? Qui dirige cette manifestation ?
- C'est moi ! Dis-je.
- C'est moi aussi !
- Moi ! >>
Tout le monde prétendait être le dirigeant de la manifestation. On ne laissait aucun répit, mais nous voulions leur réclamer certaines choses...
<< OK OK ! Que voulez-vous ? Pourquoi protestez-vous ?
- ÇA SE VOIT PAS ?!
- Wow, doucement, dis-je. Nous protestons car notre liberté est violée par la nouvelle loi. Où est la liberté d'expression ? Où est notre liberté à nous tous ? Je suis sûr que vous aussi, policiers, comprennez ça !
- Écoutez, on vous laisse quelques minutes pour nettoyer ce tas de férailles, si vous n'agissez pas, nous sévirons.
- Bien. Alors, vous êtes conscient que votre vie va être surveillée en permanance par des personnes sans scupules.
- Ne m'obligez pas à appeller des renforts, monsieur. Agissez, c'est tout. Je veux que tout soit débarassé. >>
Sur ces mots, nous n'agissons pas. Nous restions là, à les regarder, avec nos pancartes, certains n'étaient même pas des pancartes, mais des vêtements déchirés, torse nu avec un bandana. Nous voulions tous la même chose, mais la police voulait le contraire...
<< Je regrètte, mais nous nettoyerons pas ces choses. Nous voulons notre liberté, notre liberté à tous !
- Vous me voyez obliger d'appeller les renforts.
- Bien ! Nous allons faire de même. >>
Le policier, part à son quartier général, mais nous, nous allions pas nous laisser avoir. Des personnes sont parties dans les quartiers voisins, ma femme, est partie chercher la radio, et nous rajoutions des caméras cassées sur la pile. À la radio, on entendait souvent le même sujet. Des manifestations partout dans le pays contre cette loi, certains étaient même dix mille ! Quelques minutes plus tard, beaucoup de personnes nous ont rejoins, et les policiers sont revenus en nombre. La radio, aussi petite était-elle, émettait beaucoup de bruit. Certains policiers, discutaient à ce propos, et d'un miracle que je n'espérais même pas, un policier nous a rejoint dans la lutte... :
<< Agent, que faites-vous ?
- Je suis désolé sergent. Mais, mes enfants ont eu beaucoup d'ennuis avec la justice car ils fesaient de la balançoire. Je ne veux plus ce genre de chose, je suis d'accord avec eux.
- Je les rejoins aussi...
- Pourquoi ?
- Ma femme est en prison car elle a fait une plaisanterie. Je trouve ça pas normal du tout.
- Bon... >>
Et les policiers, à leurs tours, nous ont rejoint. Aussi nombreux nous étions, plus rien nous arrétaient, et nous remontions tous à la mairie. Le maire, compatif avec la situation, à décrété que la ville, était sous la protestation de cette loi. Nous étions plus deux cents, mais mille désormais. Avec tout ceux du pays, je suis sûr que le bruit est remonté jusqu'aux politiciens, et que certaines choses allaient sûrement bougé. À la télé, on estimait que trente trois pourcent du pays, étaient contre cette loi. Soit un peu plus de quelques millions... ! Certaines chaines de radio étaient même en grève ! Incroyable comme la protestation peut changer les choses. Pompier, postier, policier, restaurateur, comptable, maçon, patron, tout le monde fesait grève, tout le monde étaient au pied de guerre contre la loi. Alors que je sentais la victoire bientôt arrivée, un message à la télévision se fait entendre :
<< En raison du nombre de grève, du nombre de protestataires, du nombres de citoyens refusant la loi, nous avons décidé de rajouter une autre loi, contre la première, en rajoutant des surveillances avancées, des patrouilles policières, et des caméras à infrarouges à détécteur de dommages, afin d'arréter, et de contenir, chaque citoyen refusant la loi, pour que le calme et la sérénité reviennent peu à peu. Nous envisagerons désormais une tôlérence zéro vis à vis de ces comportements. Merci de votre compréhension. >>
Non seulement, nous avions perdu cette bataille, mais en plus, c'était pire. Et si nous avions agis avant que cette loi ne passe, n'aurions pas pu éviter une telle situation catastrophique... ?

------------
Commentaires :
Une histoire fictive. C'est un peu ma vision des choses quand on me dit qu'une loi pire qu'ACTA est entrain d'être pensée. Sérieusement, ne doûtez pas une seconde, ne laissez à personne le droit de doûter de la parole d'une personne, et agissez, c'est pas n'importe quoi, c'est notre liberté. Enfin, bref, il est tard, ça m'a pas pris trop long pour faire cette histoire, trois quart d'heure par là, je crois qu'il reste quelques petites fautes, mais, je vérifierai ça demain. J'suis fatigué.

F.