Second numéro du Cobblestone Stuff ! Aujourd’hui, nous allons étudier un projet bien plus récent que celui du précédent numéro. Oui, aujourd’hui, nous allons voir pourquoi les légendes sont toujours exagérées, comment faire d’un sapin une protection bien plus fiable que votre meilleure armure enchantée, pourquoi une simulation de randonnée motivée par une peur aléatoire est idiote et surtout, comment faire un exorcisme avec quelques bouquins et quelques broyeurs.
Lecteurs lectrices, voici le Cobblestone Stuff, parce que si le pire n’est pas certain, il n’est jamais décevant. Merci Murphy.
Nous sommes partis.
Depuis 2009 et des poussières, la légende de l’homme maigre s’est enflammée sur le net, s’y imposant comme une sorte de Creepy Pasta ultime, aussi irréaliste et glauque que ces courtes histoires horrifiques bidons puissent l’être. Ce succès, le Slender Man ne le doit pas seulement à sa condition de Creepy Pasta réussie, mais aussi à sa nature même d’entité fondamentalement effrayante et intouchable, source d’une véritable fascination chez de nombreux internautes.
L’homme sans visage pourrait être une icône de SF ou d’horror movie populaire tant il possède une certaine aura de nos jours. Il ne s’agit pourtant que d’un fake relativement basique inventé sur un forum centré sur le paranormal à grands coups de photoshop sur des vieilles photos des années 60. Un parcours étonnant qu’une multitude de jeux vidéos plus ou moins amateurs a relayé, notamment lancé par Agentparsec avec son très simple mais très efficace Slender – les huits pages
Une fois encore, si vous ne connaissez rien du sombre Slenderman :
[spoiler]Le Slenderman est un fake devenu si populaire sur le net que certains crédules ont déclaré l’existence d’une “zone à Slenderman” dans je ne sais plus quelle forêt paumée en Amérique du Nord et que d’autres ont tenté de commettre un meurtre en son nom pour “l’invoquer” il y a un an ou deux, quelque chose de ce genre. La bestiole a été inventé sur le forum Something Awful en 2009 par un certain Eric Knudsen. Il s’agit d’une grande créature humanoïde vêtu d’un costard sombre, cravate généralement rouge (parfois grisâtre), aux membres anormalement allongés et au visage vide.Niveau capacités, il est célèbre pour paraître initialement passif et distant pour rapidement devenir envahissant et dangereux. Il ne cesse jamais de traquer ses victimes, les faisant doucement sombrer dans la folie par les tréfonds de la crainte, pour ensuite les faire disparaitre sans laisser de trace.
Il est souvent aperçu en forêt, là ou il peut facilement se glisser parmi les arbres grâce à ses longs membres semblables à des branches. Certaines versions affirment qu’il peut démultiplier ses membres à volonté, afin d’imiter au mieux les arbres, voir qu’ils possèdent des espèces de tentacules. Il semble surtout s’en prendre aux enfants pour une raison que nous ignorons encore. On le dit omniscient et manipulateur. Il a surtout été popularisé par la web série “Marble Hornets” sur Youtube, que je vous recommande grandement au passage si vous comprenez un peu l’anglais ![/spoiler]
Comme tout phénomène populaire, plus particulièrement sur le net, certains joueurs ont cherché à transposer tout ça sur Minecraft, histoire de modeler sa propre histoire sur cette chose. Parmi la blinde de Map répondant au titre incroyablement original de “Slendercraft” nous avons connu énormément de trucs ratés, grossiérement ratés voir affreusement ratés, pour des tas de raisons différentes.
C’est bien simple, je peux faire une série d’articles toute entière là dessus. Pour peu que vous fassiez un tour sur PlanetMinecraft ou deux trois forums francophones, vous allez découvrir un pan tout entier et tout nouveau du Mapping en cobblestone : Celui des maps Slender clichées niaises et bâclées.
On en compte au moins deux grosses catégories : Multi et Solo.
Résumons rapidement le mode multi : un type fait un gros labyrinthe relativement simpliste qu’il camoufle en vieux machin délabré genre hôpital école ou n’importe quoi d’autre en pleine forêt (ce qui est logique, j’ai souvent vu des écoles dans des forêts. Ça pousse surtout en automne, c’est très gouteux en gratin), forêt encerclée par des barrières ou un grillage (des fois qu’elle s’échappe, vous savez).
Les joueurs s’y retrouvaient par groupe de deux ou plus, l’un d’entre eux avec un Skin Slenderman, et enjoy la chasse à l’homme cubique. C’est là un concept relativement simple, voir un peu simplet, mais ce n’était pas trop trop mal pour un début.
Résumons rapidement le mode solo : Forêt. Vieux décors souvent moches. Nuit. Un zombie ou un Enderman avec un skin de Slender Man. Wow. De nos jours, avec l’existence des resourcepacks, des sons customisables et surtout des blocs de commande, ce schéma basique peut facilement se transformer en quelque chose de relativement flippant pour peu que la personne qui s’en occupe sache un minimum ce qu’elle fait (comme ici par exemple). Mais imaginez vous en 2011 ou 2012, par là.
C’est comme passer une nuit habituelle dans notre partie solo, sauf que là y’a qu’un seul mob et qu’il se balade en costard.
Un simulateur de randonnée nocturne, dans lequel vous êtes harcelé par un représentant du commerce. C’est splendide.
L’histoire des Maps type Slender est assez proche de celle des Maps type Portal, maintenant que j’y pense.
En effet, nous avons rencontré une multitude de cartes foirées de ce genre pendant quelques temps, jusqu’à ce que cette espèce de mode s’estompe. Ensuite, un membre répondant au nom de Colossali a développé un mod Slenderman pour Minecraft, ce qui a redonné vie à cette catégorie du Map Making et donc provoqué la naissance d’une nouvelle génération de Maps plus ou moins sympathiques.
Un mod de bonne qualité qui rajoutait un Slenderman crédible dans notre sandbox, globalement à la hauteur du monstre d’origine. Une sorte d’Herobrine boosté si vous voulez, qui donnait un réel climat de peur et d’insécurité constante à vos saves. Un truc cool.
Je ne peux pas vous dire grand chose sur ces créations là. La plupart du temps, elles étaient au mieux oubliables, au pire trop difficiles. Il s’agissait du même schéma que les anciennes Maps Slender Solo décrites plus haut dans cet article, mais avec un excellent mod en plus. De quoi passer quelques moments sympas, même si l’intérêt restait assez moindre tant la chose était plus angoissante sur notre simple survival habituelle.
Ce n’est pas resté dans les mémoires, si vous voulez, mais ça a existé et contrairement aux Maps Portals post-Mod, ce n’était pas ridicule. La preuve avec ce que je vais vous présenter maintenant.
Pour rédiger ce Cobblestone Stuff, il m’a fallu faire le tri entre les projets trop amateurs, trop vides, trop simplistes, et les quelques rares réussis. Après avoir fouillé une ou deux petites heures et réalisé quelques tests, je pense avoir finalement trouvé un intermédiaire potable, à la fois stupide et réfléchi, sympa mais ennuyeux.
Un juste milieu digne de cette rubrique, puis qu’on y sent toute la confiance de ses auteurs en arrière plan, à des kilomètres du résultat final. Et c’est ce que je veux, une passion et un minimum de savoir faire, juste assez pour aveugler le pauvre auteur qui ne se rend pas bien compte de ce qu’il fait.
Passons au test.
Quand j’ai lu la description de ce projet, tout comme lors de mes dix premières minutes de test, je me suis tout d’abord dit :
Bon ça c’est trop poussé pour ma rubrique, mais c’est bien foutu alors je vais y jouer pour le plaisir
Quand j’ai vu qu’un collègue avait fait un article dessus en plus, j’étais convaincu d’être tombé sur un petit truc stable et soigné.
Mais au bout d’un moment, ce qui avait commencé comme une petite pépite s’est révélé n’être qu’un morceau de cobble coloré en doré. Outch. Mais au moins j’avais le sourire aux lèvres : Ce n’est pas moi qui avait trouvé mon sujet, mais lui qui m’avait trouvé. Contrairement au Slender Man. Mais je vais y revenir.
Alors, Slender Walpole, kézecé : C’est le fruit d’une collaboration Dastan47+Kaybward, le premier étant un parfait inconnu, le second étant un peu moins anonyme pour avoir réalisé deux antithèses du précédent numéro de Cobblestone Stuff. Enfin collaboration, Kaybward est un gugus qui ne sait rien faire sans mod, et pour nous faciliter la tâche, il inclut toujours une option Installation automatique à ses créations pour éviter de nous embêter avec la configuration d’un mod.
Donc ici il a fait le modpack qui inclut le setup, la map, le mod et le resourcepack, puis il s’est tiré. Youhou.
Dastan, l’initiateur du projet, s’est occupé du scénario, des décors et de la redstone. Je tiens à préciser que c’est effectivement du bon boulot. Dans l’ensemble. Ici, pas de zone limitée par un bête grillage mais des îles volantes, bien plus esthétiques et efficaces, avec des bâtiments franchement soignés. Je n’irai pas cracher sur les décors, bien qu’ils ne soient pas de l’auteur.
En effet, sur le moindre truc un peu cool on peut lire un panneau réalisé par machin. D’accord. Donc Dastan a fait le scénario, les îles volantes, la redstone, la cabane du jardinier et le petit banc en bois de chêne prés de l’étang. C’est quand même pas trop mal. C’est important les bancs en bois de chêne. Faut pas les prendre à la légère.
Oh et en parlant de décors ! Je voudrais vous faire partager ce petit message de l’auteur :
Le coté esthétique de cette map n’est bien entendu pas délaissé, le tout se veut soigné et oppressant, sans être inutilement effrayant ou dans la surenchère (pas de Redstone partout pour faire croire à du sang, pas de tableau montrant des corps ensanglantés et tout ce qui fait trop série Z d’horreur cliché ridicule et nanar)
Oh. C’est une bonne idée, mais il y a un problème. Une église. Un cimetière. La petite cabane perdue dans la forêt prés d’un lac. Le gros manoir mal éclairé. La vieille crypte. Le vieux souterrain super sombre. Le vieux moulin. La forêt relativement dense…
Ça partait d’une bonne intention mais c’est manqué, c’est littéralement une collection de décors bien fichus mais clichés, cette map. Limite il manque juste le gros asile de fou abandonné dégueulasse ou bien peut être le fameux vaisseau spatial hanté par un Alien cheaté ou je ne sais quoi et c’est bon. On a la totale.
En plus selon le RP l’île volante est alimenté par des vaisseaux aérien, tout est encore possible !
Le scénario n’est pas un gros problème, il est même un peu plus recherché que la moyenne.
Ici, pas d’imbécile qui s’est perdu dans LA grosse forêt hantée horriblement flippante et maudite par une tribu indienne de la mort en pleine nuit pendant qu’il allait à l’Hyper U du coin se prendre une boîte de thon, mais un certain Adrian Parsec embourbé dans une sale histoire de découverte nocive, désormais coincé sur sa propre petite île normalement chouette et calme. L’île de Walpole, si vous suivez. Sur la forme ça passe. Sur le fond…je dois bien avouer que je ne comprends pas certains trucs.
Pour mieux comprendre, penchons nous sur un petit résumé de l’histoire :
“Adrian Parsec est le propriétaire de l’île, il vit du commerce des ressources de celle-ci avec d’autres îles, genre serveur Semi-RP. Les affaires vont bien depuis plusieurs générations dans sa famille, il profite donc d’une paisible existence de bourgeois dans son gros manoir avec quelques serviteurs à son service. Tout bascule le jour ou, en explorant les souterrains de l’île, il tombe sur un minerai d’un nouveau genre, brûlant et mystérieux. Intrigué, il décide de le ramener en surface pour le livrer au prochain convoi aérien afin de le faire étudier en ville. Cette découverte provoque l’apparition de livres étranges, puis la disparition progressive de toutes créatures vivantes sur l’île. Adrian va devoir faire face à une créature cauchemardesque pour assurer sa survie et ne pas disparaitre à son tour”
D’accord. Visiblement, ce mec est un noble, alors qu’est ce qu’il fiche dans les souterrains de son île ? J’ai raté quelque chose ? C’est Bruce Wayne le bonhomme en fait ?
Il possède un petit archipel aérien, un jardinier, un représentant du commerce (ce n’est pas une blague), un moulin, une dizaine de blocs en diamant, une dizaine de blocs en or, autant de blocs en fer, un gros manoir et une Apple Watch (ça c’est une blague), mais n’est pas capable de se payer des ouvriers pour aller récolter des ressources, c’est donc lui qui va les miner tout seul ? Sérieusement ?
Ensuite, il trouve un nouveau minerai indestructible si chaud que de petites flammèches et des étincelles en émanent régulièrement. Pourquoi ne pas le ramener en surface, là ou il y’a des centaines d’arbres ? Ou encore mieux, dans son gros manoir essentiellement constitué de bois ? Bah oui, qu’est ce qui pourrait bien arriver franchement ? Le feu ? Mais non, ça n’arrive que dans les hôtels Nord coréens ça. Et puis pas d’inquiétudes, pour éviter le moindre risque, Parsec a aménagé une sorte de petite cage dans son salon, cage dédiée à la protection de cette pierre.
La cage est en bois aussi. D’accord. Après tout la vie rime avec incendie, ma foi.
Pour venir à bout du Slender Man, il vous faut retrouver puis détruire tous les étranges bouquins qui ont mystérieusement spawné un peu partout sur l’île depuis la découverte de ce nouveau minerai, histoire d’affaiblir progressivement la créature. Hum. Donc le Slender Man a fait des horcruxes en gros. Et puis sincèrement, quoi de mieux que de vieux livres poussiéreux et globalement pourris pour cacher un fragment de son âme ou de sa puissance ?
Tom Jedusor l’a fait tu sais !
Une seule fois. Et son journal était un minimum dangereux. Ici nous parlons de simples livres habituels que n’importe quoi pourrait détruire, genre la pierre brulante maudite par exemple ou le néant au dessus duquel flotte l’île. Mais ça aussi, Adrian Parsec n’y a visiblement pas pensé, il tient absolument à les détruire dans les huit broyeurs à minerais qu’il a autrefois installé dans le sous sol de son manoir, ce qui prend plus de temps et donc augmente les risques de se faire tuer.
Entre la cage en bois et ça, j’ai l’impression que cette île l’a rendu idiot. Vraiment.
Et puis, des broyeurs à minerais ? Wut ? Quand Monsieur Parsec va miner, il ramène le bloc entier de minerai puis le balance dans le broyeur pour obtenir la ressource désirée genre un lingot ou un diamant ? C’est trop difficile de se crafter une pioche en fer ?
Surtout qu’on voit clairement qu’il possède une dizaine de blocs en fer et de nombreux blocs en diamant dans sa réserve…et puis pourquoi tu veux détruire ces bouquins, t’en sais rien si ça se trouve ça va renforcer le Slender Man au lieu de le tuer ? T’as strictement aucune information sur ces choses, et la première chose que tu veux en faire : les broyer. Paye ta logique digne d’un conquistador de bas étages.
(Notons que, coup de bol, c’est pile ce qu’il faut faire)
Voici donc les petites taches du scénario.
Il y en a d’autres, comme le fonctionnement des broyeurs qui empêchent le joueur de récupérer quoi que ce soit une fois un item lancé, je me demande donc comment Parsec récupérait ses minéraux une fois broyés, ou encore le fait que l’émeraude et le Granite soient des matériaux conducteurs, ou aussi le petit jardinier au nom ridicule qui possède un équipement dix fois plus précieux et plus puissant que son patron dans sa petite cabane à deux sous (je présume que c’est un ancien chevalier Jedi le mec) et j’en passe.
Mais dans l’ensemble, ça a beau être un peu stupide sur les bords, quand on y joue on ne s’en rend pas franchement compte tant l’ambiance reste quand même réussie.
Niveau redstone, ce n’est pas tout à fait ça non plus. Les dialogues ont parfois des espèces de décalages étranges au niveau des lettres, les rendant assez complexes à lire, et le système qui permet de faire fonctionner les broyeurs est en carton mouillé. Les broyeurs sont de bêtes plaques de pression au fond d’un trou, dans lequel il faut balancer les bouquins. Une fois les huit plaques de pression actives, le mécanisme de fin de la carte est activé. Comprenez donc que :
Pour éviter ça, il faut tous les lancer un par un une fois que vous les avez tous trouvé.
Sympathique.
Penchons nous sur l’élément principal de ce projet : Le Slender Man. Il est à la fois le plus gros avantage et le plus gros défaut de cette carte. Pourquoi ? Parce qu’il est totalement inconstant et imprévisible. Dans le mauvais sens.
Bon je ne veux pas retomber dans la simple mauvaise foi, attention, il fait globalement bien son job et assure une angoisse et une insécurité plus ou moins constante. Le mod étant bien fichu, il peut briser portes et fenêtres pour vous atteindre, détruire les sources lumineuses pour vous plonger dans l’obscurité, et se téléporter vers vous à tout moment. L’ennui, c’est que sa présence et son comportement sont complétement différents d’une partie à l’autre.
Il peut vous harceler comme une vieille ex copine un peu timbrée comme il peut ne pas pointer le bout de son nez inexistant de toute la partie. C’est du pur hasard, parfois la map sera injouable car trop difficile, parfois trop simple car il se montre deux ou trois fois de loin puis on en entend plus parler.
J’ai une théorie. En tant qu’ancien utilisateur du mod, je vous assure qu’il ne vous lâche jamais une fois qu’il a spawné dans votre monde. Il passe un certain temps à vous espionner de loin, puis passe à l’attaque, et si vous survivez et parvenez à vous enfuir, ça recommence. Vous n’êtes strictement jamais en sécurité. Il ne disparait jamais. Alors ne plus le croiser au bout d’un moment sur cette carte me parait trop suspect pour être normal.
Le terrain de jeu est entouré de vide, je pense que notre ami un peu concon se téléporte parfois trop loin puis tombe dans le néant comme un couillon, c’est pourquoi nous ne le voyons plus. Ce n’est qu’une théorie, mais de ce que j’ai vu lors de mon propre test puis sur Youtube, ça me parait plausible.
Aussi, il est grand. C’est normal. Mais les arbres, eux, sont bas. Et l’île est couverte d’arbres. Vous voyez ou je veux en venir ?
Dans n’importe quelle histoire liée au Slender Man, la forêt c’est L’ENDROIT à éviter absolument. Eh bien là c’est l’inverse, c’est précisément l’environnement ou vous ne risquez rien. Admettons que vous vous baladez sur l’île, à la recherche des huit livres à détruire, et que brusquement vous remarquez qu’il est là et qu’il se rapproche de vous.
Pas de panique, jetez vous sous un arbre en position fœtale et attendez que ça passe. Le truc est immense et n’est pas capable de se baisser, il restera collé aux feuilles comme un idiot sans pouvoir faire quoi que ce soit.
Vous êtes libre de cracher sur ses pompes, de faire un morpion sur le tronc de l’arbre ou encore de le frapper sous la ceinture, il est totalement impuissant.
Le Slender Man impuissant en pleine forêt. Wow. C’est comme si vous perdez à Fort Boyard parce que vous avez trop de clefs. Joie.
Toujours au niveau de la créature, un système de redstone le fait spawner automatiquement au début de la carte, aux alentours de la cabane du jardinier. La créature vous recherche ensuite, vous avez une chance de l’éviter, sinon il vous faudra survivre à quelques mauvaises rencontres ou passer la partie à longer des arbres (dat strategy).
Mais, Dastan47 a oublié un petit détail : Le mod est aussi conçu pour faire spawner le monstre tout seul, avec un faible pourcentage de chance certes, mais un pourcentage existant. Eh oui. Certains joueurs sur Youtube ont ainsi eu la chance de faire mumuse avec deux Slender Men au lieu d’un. Fantastique.
Que dire d’autre…il aime se cacher pour vous espionner. Genre on le voit à peine dépasser de derrière un mur, par exemple. Avec un mur ou un grand arbre à la limite, ça fonctionne. Mais dans la grotte de l’île, quand il se “planque” derrière une petite barrière, c’est un poil moins efficace. Surtout si vous avez un arc et quelques flèches. Alors là le pauvre il est complétement perdu, il se croit à l’abri mais se prend des flèches en pleine poire sans savoir quoi faire.
Le reste du projet, c’est du classique. On explore des lieux, on y trouve la clef qui permet d’ouvrir le machin pour récupérer le truc qui permet d’entrer dans la chose dans laquelle il y a soit un livre, soit un item important, puis on continue comme ça pendant une trentaine de minutes jusqu’à disposer de tous les livres ou mourir.
La fin n’est pas bien difficile : On obtient une pioche en diamant grâce à laquelle nous pouvons briser le minerai maudit et brûlant, suite à quoi nous sommes téléportés dans la salle de fin de la carte avec des panneaux de remerciement, de jolis pots de fleurs, et une chaise en bois de chêne.
C’est finish. Tout ce chambar pour péter un caillou. Quand Monsieur Parsec l’a découvert il aurait tout aussi bien pu le prendre et le bazarder dans le néant, m’enfin passons.
Rideaux.
Slender Walpole est un projet assez récent, toujours disponible pour la release 1.7.2 ! Vous trouverez tous les liens nécessaires dans l’article de monsieurPapier. En attendant, si vous ne voulez pas spécialement y jouer mais au moins voir à quoi ça ressemble, voici l’habituelle vidéo youtube correspondante.
Ce joueur parvient même à tuer la bestiole au bout d’un moment sur un coup de tête, parce qu’elle ne lui permettait pas de lire tranquillement (oui oui). En mode rien à cirer je lis si je veux. Il illustre en même temps le ridicule de la créature évoquée dans cette rubrique.
Il convient de préciser que malgré ce que j’ai énoncé dans cette nouvelle édition du Cobblestone Stuff, à savoir l’instabilité du mod utilisé, le scénario parfois ridicule, les décors stéréotypés et les mauvais systèmes de redstone, Slender – Walpole reste une carte réussie dans l’ensemble.
Elle est loin d’être parfaite, elle commence à se faire vieille, mais elle capte bien l’ambiance typique d’un Slender et demeure capable de nous faire peur de temps en temps (j’ai eu quelques surprises lors de mon test). En plus quoi que je puisse en dire, ça reste un très beau terrain de jeu, ce qui ne gâche rien.
Je vous encourage donc à l’essayer, pour frissonner ou pour vous marrer, dans tous les cas elle a son charme et mérite amplement son autre article sur ce site.
Autre chose, Dastan47 a confirmé qu’il travaillait actuellement sur une suite ou en tout cas une autre Map Slender liée aux événements de Walpole. Eh bien Dastan si tu lis ces lignes, nous te souhaitons bon courage, tu ne trouveras certainement pas mieux que cet article pour ne pas recommencer les même erreurs et t’améliorer pour nous offrir quelque chose qui apparaitra certainement sur ce site, une fois encore, mais pas dans cette rubrique.
Nous verrons ça bien assez tôt je pense.
C’est ici que ce second numéro s’achève, nous nous pencherons de nouveau sur la cobblestone du mapping le mois prochain.