Peut-être que certains d’entre vous ne connaissent pas Sethbling. Mais ne vous inquiétez pas, je vais non seulement vous apprendre qui il est… mais aussi ce qu’il fait. Et vous montrer par la même occasion à quel point vous êtes à côté de la plaque ! Haha.
Il s’agit d’un vidéaste américain, diplômé et ingénieur en informatique, connu pour ses créations et notamment ses talents de programmation et de script.
Et en outre, ceux-ci sont bien appliqués. En effet, il a réussi à recréer nombre de mini-jeux en Vanilla via des blocs de commande comme Splatoon, Agar.io, Snake et Hungry Hungry Zombies. Vous pouvez accéder aux vidéos respectives disponibles sur YouTube en cliquant sur le lien correspondant ou en allant visiter sa chaîne !
En 2016, notre site a même dédié un article à son sujet avec sa reconstitution de l’Atari 2600 sur Minecraft ! Quand je vous disais que vous étiez à côté de la plaque.
La réalisation de ces mini-jeux était une véritable révolution et un chef d’œuvre technique à cette époque (et même peut-être encore aujourd’hui) ! Mais il y a un an, il a arrêté de faire des vidéos sur Minecraft… cela jusqu’à il y a trois mois. Oui, je suis un peu en retard.
L’une des meilleures raisons pour laquelle il serait revenu est la sortie de la 1.13 et les nombreuses nouvelles fonctionnalités et possibilités techniques qu’elle apporte. En effet, en plus des nouveautés de jeu apportées avec cette mise à jour aquatique, ont été implémentées des nouveautés techniques au niveau des blocs de commande.
Entre autres avec les changements sur les commandes en elles-mêmes, la création des datapacks, l’optimisation du jeu et bien d’autres, qui ont ouvert de nouveaux horizons pour la communauté créative de mapmakers et de “command blockers” ou scripteurs comme Sethbling.
Sethbling semble être un révolutionnaire et percer les limites de Minecraft en matière de script. Comme il l’a déjà fait dans le passé, il le refait aujourd’hui avec son retour sur la scène vidéo-ludique par de tous nouveaux concepts… et un Minecraft rénové.
Hélas, nous ne pourrons pas parler de toutes les créations de Sethbling, mais je vais tenter de traiter des créations les plus à même de vous intéresser. Si vous souhaitez en savoir un peu plus sur toutes ses nouvelles créations et que vous êtes anglophone, vous avez le lien de sa chaîne !
Nous commençons les choses doucement. Enfin, “doucement”, oui, il s’agit bien de la première marche avant d’atteindre un niveau toujours plus haut. C’est ainsi que Sethbling repousse toujours plus les limites du possible Minecraftien.
En installant un datapack (lien ci-dessus) sur votre monde, il vous suffit de tirer une flèche pour rétrécir une zone sphérique de 8 blocs autour de l’endroit où la flèche s’est logée et d’en créer une version miniature !
Si vous souhaitez une présentation un peu plus complète ! C’est juste en dessous.
[spoiler]On parle en effet, bel et bien d’un nomod, un datapack. Pas d’un plugin ou d’un mod, non non monsieur. Je vous présente pour votre grand éblouissement, une création de Sethbling !
C’est avec une charge phénoménale qu’il a repris les vidéos en sortant il y a deux mois sa première vidéo sur Minecraft depuis une année d’inactivité. Il s’agit d’une création remarquable que certains n’auraient peut-être pas cru possible en Vanilla, pourtant il l’a fait ! Un rayon rétrécissant !
Après avoir installé le datapack dans votre monde, il vous suffit de tirer une flèche vers un endroit pour qu’une zone de 8 blocs se fasse miniaturiser !
Pour les petits curieux qui se demanderaient comment une telle chose est possible, voici un petit indice. Bien entendu, vous pouvez, si vous le souhaitez, fouiller dans le code des fichiers, mais rapidement, comment ce datapack fonctionne.
En tirant une flèche vers un emplacement précis, le datapack va par la suite invoquer un porte-armure à l’intérieur de chaque bloc de la zone sphérique environnante. Ceci étant fait, chaque porte-armure va ensuite prendre dans sa main, l’item du bloc sur lequel il se trouve. Ce qui va créer une version miniature du bloc (sauf quelques exceptions) de 3/8e la taille d’un bloc.
Par la suite, grâce à une nouveauté de la 1.13, le datapack prend les données NBT, et notamment les coordonnées (x, y et z), de chaque porte-armure, l’un après l’autre, les transmets dans un tableau de score qui permet de les multiplier par 3/8. L’opération faite, le datapack reporte les nouvelles coordonnées dans les données NBT du porte-armure pour le déplacer.
Lorsque tous les porte-armures ont été déplacés, cela donne une reconstitution environ 3 fois plus petite de l’originale ! Sensationnel non ?
Pour celles et ceux qui ne sont pas encore assez époustouflés, patience patience, ce n’est que le début. Et pour celles et ceux qui sont déjà enthousiasmés par la tournure des choses… vous n’avez encore rien vu.
Donc ! Passons à la suite, si vous le voulez bien.
Vous ne me croyez pas ? Je vous comprends. Je ne parle pas d’un mod, ni d’un plugin mais bel et bien d’une fonctionnalité Vanilla de Minecraft. Une fonctionnalité apportée par l’avènement des nouveautés techniques de la 1.13 ! Je vous présente, mesdames et messieurs, une caméra sur Minecraft.
Bien entendu, il s’agit d’une caméra d’une taille considérable, certes, mais qui reste tout de même une caméra. Remerciez le célèbre vidéaste américain Sethbling dont les prouesses ne cessent de nous impressionner et dont vous devriez jeter un œil.
Ainsi, sans plus attendre, la tant attendue… caméra.
En premier lieu, je vous présente, l’appareil photographique de Minecraft. En un clic droit sur une carte vierge en fixant l’endroit que vous souhaitez prendre en photo et un peu de temps, vous pourrez retrouver une photographie de 128 blocs (ou pixels) par 128 de votre capture ! Certes, elle est loin de rivaliser avec la qualité dont nous avons l’habitude, mais c’est une photographie tout de même !
Plus de détails, ci-dessous.
[spoiler]C’est peut-être une question que vous vous posez. Je m’en vais vous répondre ! Si vous êtes anglophone, vous pouvez bien entendu vous rediriger vers la vidéo dans laquelle Sethbling explique le tout en image. Et pour ceux qui préfèrent la langue de Voltaire, allons-y Alonzo !
Il s’agit là d’une description purement technique, si vous n’êtes pas intéressés, vous pouvez passer votre chemin. Je m’excuse d’avance si l’explication n’est pas assez claire.
Pour réaliser cette prouesse technique, le datapack (lien de téléchargement dans la description de la vidéo) va enregistrer la position de capture dans laquelle vous avez pris le cliché en invoquant un porte-armure à votre position fixant la direction vers laquelle vous regardiez.
Ensuite, il va faire apparaître deux porte-armures. L’original sera appelé la source, le second porte-armure est le pixel et le dernier est appelé le rayon.
Commençons par la source. Il s’agit du porte-armure créé lorsque vous prenez votre cliché. Il sert de repère aux deux autres porte-armures. Ce qu’il va faire, c’est regarder vers le pixel.
Le pixel, lui, va se déplacer de haut en bas et de gauche à droite. Son rôle est de se déplacer devant la source sur un espace de 128 par 128 du coin supérieur droit au coin inférieur gauche de la vue de la source.
Maintenant, intervient le rayon. Son rôle à lui est de collecter les blocs. Il va partir de la source, puis va se diriger dans la direction du pixel et va poursuivre sa route en ligne droite jusqu’à ce qu’il touche un bloc (ou jusqu’à une certaine distance). Lorsqu’il entre en contact avec un bloc, il va le copier vers des coordonnées précises sur un endroit de la carte, en fonction du positionnement du pixel.
Puis, l’opération se répète en boucle jusqu’à ce que le pixel ait parcouru les 128*128=16 384 pixels à parcourir pour former l’image avant que celle-ci ne soit chargée dans la carte vide (après un petit redémarrage du monde solo).
Voilà en somme comment tout cela fonctionne.
Non seulement Sethbling a créé un appareil photographique, mais il en a également créé une version de prise de vidéo. Attention tout de même, il s’agit bien de deux datapacks différents, et non deux fonctions inclues dans un même datapack.
Cet appareil de prise vidéo utilise le même concept que l’appareil photographique, mais différemment. Ici, lors de la session où l’on filme, le datapack va invoquer tout au long de nos mouvements une série de porte-armures jusqu’à ce qu’on arrête l’enregistrement.
Lorsque l’on fait le rendu de l’enregistrement, le datapack va retracer du premier porte-armure créé jusqu’au dernier en passant par tous les intermédiaires en les considérant comme des sources. Il va créer le rayon et le pixel pour chacun d’entre eux jusqu’à avoir fait l’intégralité de la série. Chaque image créée est clonée dans une sorte de pellicule empilant couche sur couche chacune des différentes prises de vue. Bien entendu, pour éviter d’être trop gourmand en ressources, les dimensions de l’image ont été réduites drastiquement. Toutefois, cela reste encore très surprenant.
Ensuite, lors du visionnage, le datapack va simplement cloner les uns à la suite des autres, les clichés stockés dans la pellicule vers une scène de visionnage devant laquelle vous êtes téléporté.
Un menu devrait alors s’afficher. Vous pouvez cliquer sur les boutons dans le tchat pour pouvoir utiliser le datapack.
Eh oh. Attendez ! J’ai décidé de terminer en beauté et en souplesse avec sa toute dernière invention. Et pas des moindres ! Vous en avez sûrement entendu parler, je veux parler de BlingEdit, un World Edit Vanilla !
Mais cette création est si complète (même s’il lui reste du chemin à faire), qu’elle requiert son article à elle toute seule.
Pas vraiment, si vous en souhaitez en apprendre davantage sur les différentes créations de Sethbling et que vous êtes anglophone, je ne pourrais que vous conseiller de vous rediriger vers sa chaîne !
Sur ce, je vous souhaite de joyeux fêtes de fin d’année ! Une excellente nouvelle année 2019 ! Et à la revoyure.