Redacteur RP/ Ecrivain

Adreze

Aventurier
6 Avril 2011
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Bonjour à tous !

Aujourd'hui, je poste une demande très particulière.
Je recherche une personne aimant écrire des textes, histoires, légendes, contes, etc ... Cette personne serait un joueur du serveur (bien entendu :) ) qui ferait office de rédacteur de texte (avec moi), m'aidant dans ma tache et pouvant (s'il le désire) modérer le serveur.

Présentation du serveur :

http://minecraft.fr/forums/showthread.php?tid=7456

Présentation du rôle :

Nos bibliothèques sont vides, venez les remplir !
7adreze-20110525-185200.png

Venez écrire l'histoire du serveur. :bookshelf: Les contes de nos terres attendent d'être crées, les légendes vont bientôt s'écrire et vous en serez les créateurs. Vous serez le concepteur de ces histoires et vous jouerez avec les joueurs en leur proposant des textes qui mèneront à des trésors et à des quêtes plus étonnantes les unes que les autres.

Les avantages dont vous bénéficierez :

- Une maison en ville gratuitement ( Il est difficiles d'en acquérir une )
- Une bibliothèque à sa disposition déjà construite et près à être aménagée dont vous serez le gérant
- Un poste de modérateur, si vous le désirez (pas d'administration du serveur, ni de config de plugin et tout les lignes de codes à configurer)
- Un salaire (virtuel) en tant que bibliothécaire de la ville d'Escalera

Les requis :

- Avoir un compte minecraft officiel
- Aimer écrire des textes médiévaux
- Être mature (pas de limite d'âge car on peut être à mature à 15 ans et immature à 20)
- Avoir un style d'écriture agréable à lire et riche en vocabulaire. Un vocabulaire et des connaissance du monde médiéval est appréciable.
- Une très bonne orthographe (logique :) )

Petite fiche de présentation :

- Pseudo/Nom :
- Age :
- Petite présentation de vous IRL (vos loisirs, ce que vous faites dans la vie) :
- Présentation RP de votre personnage que vous souhaitez incarner qui comprend son histoire mais aussi son caractère, son physique, etc ... : (Cela permet d'évaluer votre style d'écriture, et vos compétences)
- Éventuels autres textes que vous avez fait :
- Vos compétences particulières (programmation, graphisme, redstone ) : (Ce n'est pas grave si vous n'avez aucune compétence particulière mais ça peut toujours servir)

J'attend vos candidatures
Si vous voulez d'autres informations, demandez, je serait heureux de vous répondre

Adreze, :mobsheep:
 

Daedal

Aventurier
25 Mai 2011
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On vas dire que je suis pas mal en Rp et je suis un ptit geek donc je suis la treeees souvant ;D

Par contre , moderrer un serveur :/
Je veux dire que me TP a tout les joueurs pour regler leur probleme et bannir des gens ca me tente pas trop :)

Si ton serveur accepte les minecraft craqués je suis la
/Daedal
 

Adreze

Aventurier
6 Avril 2011
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Désolé, mais les comptes crackés ne sont pas acceptés.

Adreze

Edit : Rajouté aux requis
 

Daedal

Aventurier
25 Mai 2011
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Laurent / je ne divulgue pas mon nom sur internet <.<
15 ans
Pseudo IG : << Daedal? Oui ! C'est ca , Daedal... Je m'appel... Daedal ! >>
Je vis a verviers en belgique avec mes parents . Je suis un ptit geek donc appart ordi / Ps3 je fais pas grand chose ;D
Sinon j'aime bien minecraft et crossfire :). Sur ps3 j'aime MW2 ( prestige 10 lvl 70 :D ) .

Daedal est un jeune mineur assez expérimenté . Il vit la plus part du temps dans ses mines a la recherche de toujour plus de diamants . Toujour ... Enfin , Il etait .. Avant la catastrophe chimique des scientifiques , les mines etait sans dangé . Mais maintenant , il en a peur ... En effet , tomber dans un trou a coté d'un creeper , ca laisse des marques ... Maqué a vie ... La phobie du noir , la phobie des animaux . Depuis , il n'a cessé de construire a la surface .. Des chateaux , des ponts , des villes .. Tout , il
 

Adreze

Aventurier
6 Avril 2011
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Euh ... Tu as dit que tu as une version crackée alors que nous ne les acceptons pas.
Pourquoi postes-tu ta candidature ?

Je rappelle que le poste de modérateur est optionnel.
Le rédacteur devra écrire beaucoup de chose donc il faut qu'il aime écrire.

Adreze
 

Teavhys

Aventurier
11 Mars 2011
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Tiens, une petite fic, faite il n'y pas si longtemps.

[size=xx-large]
Un esprit peut-être mauvais sans être anormal.[/size]
Acte I : Commençons par la faim.

Prologue

Musique d'ambiance : [video=youtube]http://www.youtube.com/watch?v=YKUfqa0wEPM[/video]

« Qu’est-ce qu’une personne de moins sur la surface de la terre, de toute façon ? »
Ted Bundy

Ce qu'il faisait là, il l'ignorait. Il n'en avait que faire, de la foule qui l'environnait. Il était là, là pour s'amuser. Rien ne pouvait entraver son désire le plus fou, l'apothéose orgasmique, le 7ème ciel. Il serrait adroitement son couteau fétiche dans la main droite, fixant un vieil homme à la barbe si longue qu'elle descendait jusqu'aux genoux de l'ancêtre.
Il ne s'en approchait pas prudemment, que pouvait-il perdre de plus ? Sa virginité, elle avait disparue depuis longtemps. Sa propre mère fut sa première fois. Il était excité, rien que d'y penser. Il en avait des sueurs froides, il allait commettre le crime ultime de sa jeunesse, il allait atteindre sa majorité dans quelques jours.
Ses joues rosées laissaient penser qu'il n'était qu'un pré-adolescent normal, tout comme sa coiffure banale mais attendrissante. Il n'était pas bien grand, juste dans la moyenne. 1m70, 1m80, dans les eaux environnantes. Il portait un vieux gilet mité, et un pantalon dont la noirceur était abominable. Il était mal-chaussé, mais qu'importe - son visage semblait être celui d'un ange.
Il avançait sans grâce parmi la foule en délire, peut-être était-ce une banale fête de quartier. D'un pas lourd et décidé, il poussait légèrement les fêtards, laissant devant lui quelques mètres. Son couperet, sans doute mal aiguisé, était là, dans ses mains. Le jeune homme n'avait pas prit le temps de l'occulter, mais personne n'y prêter attention - les vieux étaient sur des bancs, les vieilles à discuter avec les vieux, les jeunes entre eux, en train de danser avec élégance sur la piste primitive.
Il scrutait de temps-en-temps les Astres, s'arrêtant, à chaque regard. Il voyait sans doute en elles un brin de ressemblance - la solitude infinie, et les sanglots effroyables qu'elles lâchaient dans l'esprit de ce monstre tourmenté par des visions toutes aussi effroyables.

Il n'était plus très loin de son jouet morbide, mais plus il s'en approchait, plus il ralentissait. Il semblait se délecter de quelques chose, peut-être passait-il dans sa tête son plan abominable, visant à détruire des vies en en tuant une. Il souriait, rien que d'y penser. Son esprit abominable, dérangé mais stupéfiant d'ingéniosité, était horrible tant il rivalisait avec ceux des plus grands.
Quand allait-il passer à l'acte ? Lui-même, il ne le savait pas. Il savourait le spectacle, savoir que sa proie allait quitter ce monde dans quelques instants le faisait trépigner d'impatience, il ne tenait plus en place.
Il avança, lentement mais sûrement, vers sa future victime. Allait-il la cueillir, pour en découper la tige froidement ? Non, ce n'était pas son style. Il aimait l'art, tout comme l'art l'aimait : Pour lui, le monde changeait avec le gré de ses envies, car son Monde, il le façonnait - lui seul pouvait choisir qui pouvait vivre, ou mourir. Si il le voulait, il accueillait un mendiant dans ses bras, pour en récolter la vie.
Il était son propre Dieu, ses offrandes étaient celles qu'il créait. Si il pouvait, il aurait arrêter ces atrocités depuis longtemps, mais il ne pouvait lutter : ce n'était pas par pulsion, mais par envie. Il le faisait quand il le voulait, personne ne pouvais l'arrêter.
Ce qu'il était ? Un monstre, un de plus. Mais il se qualifiait lui-même de « monstre inédit », « le seul de son espèce ».
Pour lui, sa série de prédilection était un minimum de trois ou quatre victimes, avec une période de calme, de « refroidissement », entre chaque meurtre. Lui, il était généralement étranger à la victime et les meurtres paraissent dus au hasard, mais il est arrivé qu'il connaissait ses victimes, et, comme toutes les veuves noires connaissent les leurs, il s'en donnait à cœur-joie.
La démence qui l'habitait était celle d'un diable, mais il vivait bien avec elle - il n'était pas fou, il le savait. Pour lui, le meurtre est un hobby comme un autre - certains préfère le sexe, lui, préférait arracher la vie aux autres. Il ne se comportait pas comme un justicier, mais parfois, il tuait des personnes qui voulaient faire du mal aux autres. « Les autres sont mes victimes. Je ne laisserai personne leur faire du mal. Ce sont mes jouets », disait-il.
Il était souvent arrêter, et il subissait sans cesse plusieurs ordalies, mais la chance était avec lui. Il était relâcher. Il pensait qu'un Dieu quelconque l'aimait, et il parlait de façon hautaine que « Peut-être qu'une divinité est avec lui, mais il sait qu'elle lui est soumise ».
Il n’a jamais pu comprendre pourquoi les gens n’acceptaient pas le fait qu’il ait tué parce qu’il voulait tuer.

Tel un meurtrier accompli, il « aimait toucher à tout », disait-il. Il parlait de lui-même comme un être supérieur, un grand penseur.
Il lui arrivait d'éventrer ses victimes "pour voir comment ça marche à l'intérieur ». Alors qu'il croyait que l'Être Divin n'était plus avec lui, il tentait de se racheter en disant à ses bourreaux « J’aurais aimé pouvoir m’arrêter, mais je ne pouvais pas. Je n’avais pas d’autre excitation ou joie dans ma vie ». Pour lui, tuer était une satisfaction personnelle. Il se demandait si il était réellement mauvais, mais il savait que seul les fous parlaient ainsi.
Plusieurs médecins renommés ont appliquer plusieurs tests mentaux et psychiques sur lui, mais tous ont conclu qu'il ne l'était pas. Il faisait, au contraire, semblant de l'être, se faisant passer pour un enfant attardé. Les médecins traitaient tous fermement que le jeune homme était d'une intelligence supérieure à la moyenne, mais ils butaient à la question principale : Sa façon de tuer était plus que primitive, mais pourquoi ?
Ils pensaient qu'il n'était pas une brute, mais peut-être l'était-il.
Non, ils ne le savaient pas, mais non. Il jouait à la brute, mais il ne l'était pas. Il aimait l'être.

Plusieurs études ont démontrer que tout ceci était sans doute de la faute de sa mère, qu'il assassina brutalement à l'âge de 14 ans. Sa mère,fanatiquement religieuse, le convainquit que les femmes étaient « les récipients du pêché » et causaient des maladies. Dans une sorte d’interprétation erronée et tordue, il a littéralement fait des femmes des récipients, utilisant leurs crânes comme bols et d’autres objets du même genre. Son corps a échappé aux maladies sexuelles, mais son esprit a clairement été contaminé, sans pour autant être fou. Il n'était pas non plus bipolaire ou schizophrène, ô non. Il était « normal ».
« Je voulais pour ma mère une mort douce et rapide, comme tout le monde le veut ». Son idée d’une mort douce et rapide est plutôt inhabituelle : après avoir extorquer les yeux de sa mère, il a enfoncé plusieurs petits bâtons de bois dans les orbites vides de son parent maternelle, avant de frapper brutalement ces petits rondins à l'aide d'un marteau, la tuant, dans d'atroces souffrances.

Bref, lui, cet homme monstrueux, s'appelle Thomas Gray. Nom autrefois respecté, tant cette famille était noble. Dorénavant, son blason est plus tristement célèbre.
Thomas repensait à toutes les horreurs qu'il avait commises, et s'approcha de plus en plus de sa victime.
Il n'était plus qu'à quelques pas. Il jetait quelques coups d'œils furtifs à ses côtés, en empoigna le vieil homme par le coup, avant de s'engouffrer dans un bâtiment abandonné.
La malheureuse victime ne savait pas ce qui était en train de se passer, elle tentait bien de crier, mais le meurtrier la bâillonner à l'aide de sa main, armée du couperet.
Il prit avec brutalité le crâne de sa victime, puis la jeta avec férocité sur un mur délabré. Le choc, horrible, fit vomir de gros galets du mur.
« Qu’est-ce que tu ressens, alors que tu sais que tu vas mourir ? Je pense que tu ne devrais pas être malheureux, de tomber sur moi. Avant de laisser partir ton âme, tu devrais prier. Enfin, ça ne servirait à rien, entre nous. Mais je connais plusieurs collègues plus joueurs, qui font passer quelques tests à leurs jouets avec de les tuer. Je ne suis pas ainsi. »
dit Thomas, froidement, avant d'abattre sans aucun répit une grosse caillasse sur la main du vieillard, gémissant comme un porc que l'on égorge. Le meurtrier y prit un malsain plaisir, et il souriait, pendant qu'il coupait un-à-un les doigts de la main gauche de sa victime.
Il n'était pas majeur, pas encore, mais il s'amusait - il semblait revivre.

Ce spectacle, abominable, était d'un grand luxe pour Thomas, il était au premier rang, il était l'acteur principal du théâtre affreux dont il était l'écrivain.
Il sifflotait, tranquillement, alors que son acteur était son martyr.
Plusieurs minutes passèrent, et le vieillard commença à ressembler plus à une parodie difforme d'un homme plus qu'à un véritable homme, tant les membres manquaient.
Thomas en avait marre, il ne voulait plus jouer. Pour symboliser la fin, il égorgea, sans réfléchir, son jouet.

« Je n’ai aucune envie de m’améliorer. Mon seul désir est de changer les gens qui essayent de me changer. Et je crois que la seule manière de changer les gens, c’est de les tuer. Ma devise, c’est ’Vol-les tous, viole-les tous et tue-les tous’ ». Lâcha t-il, avant de s'enfuir, un sourire en coin.


Acte I
Chapitre I
Musique d'ambiance : [video=youtube]http://www.youtube.com/watch?v=UjtLnlUming&feature=related[/video]

C'était par une douce nuit d'été que le jeune garçon fut pris de démence, spontanément.
Son dévolu s'était jeté sur l'âme la plus proche et la plus faible - sa mère.
Tant d'années de tortures mentales et physiques allaient prendre fin. Les bleus et les ecchymoses allaient disparaitre, il était temps - temps de se venger sur l'abominable tortionnaire qu'il devait appelait "mère".
Sans aucun raison apparente, le garçon se jeta sur sa mère, sans qu'elle ne s'y attende.
Il fracassa violemment son crâne sur le vieux sol, provoquant peu de dégâts. Puis, dans sa sordide démence, l'enfant arracha violemment les yeux de sa mère, sans pitié apparente. Pourquoi était-elle envie ? Sans doute un coup de chance. Il n'était âgé que de 11 ans.
Bien que jeune, le meurtre semblait être une bénédiction pour lui : "Je ne me suis jamais senti aussi heureux. Savoir que vous êtes en train de tuer quelqu'un, ça vous rends heureux", enchérit-il.
Visiblement très inspiré, le jeune Gray glissa une dizaine de bâtonnets dans les orbites désormais vides de sa mère, avant de les marteler furieusement.
La tuant, net, il semblait être triste. Profondément. Non par la mort de sa mère, ce qui semblerait "normal" pour un être humain "normal", mais par la mort rapide de sa mère.
Il voulait absolument une mort lente et douloureuse, en souvenir de son morbide dé-pucelage.
Mais il n'en a pas été ainsi. Dommage, se disait-il. Étant un garçon extraordinairement instruit et intelligent, il savait que sa mère pouvait subir bien pire au-delà sa mort.
Il prit alors sa mère par les pieds, et la traîna dans la salle principale du manoir, et glissa avec difficulté le corps sans vie de sa défunte mère dans le poêle à bois et la regarda se consumer jusqu'à qu'elle ne soit plus qu'un tas d'os blanchis.
Les flammes dévoraient le corps voracement, elles le flétrissaient, ravageaient à toute vitesse a chair et les muscles. D'abord écaillée, la peau devint noire, se carbonisa et finit par se désintégrer rapidement.
Bientôt, les bras, les jambes et le tronc roussiraient jusqu'à n'être que des os blanchis.
Très vite, la tête, dont plus aucun trait ne subsistait, se réduirait à un simple crâne.
Désormais silencieux, hormis un râle monotone qui lui sortait du fond de la gorge, les yeux affolés à la lueur rouge du feu, le petit garçon regarda le corps brûler indéfiniment, après avoir piocher dans le poêle un morceau de chaire carbonisé.

Quelques jours plus tard, le dernier domestique (Les autres ayant étaient renvoyés par la folie de MME Gray) arriva, et fut profondément choqué à la vue de l'abominable spectacle, ressemblant plus à une morbide caricature qu'à la triste réalité. Mais, malheureusement, c'était la réalité.
Bref, le domestique trouva l'enfant assis par terre, devant les cendres du poêle, en train de se balancer d'avant en arrière et de pousser d'inintelligibles petits cris d'animal. Il tenait dans sa main un morceau de chair carbonisé qu'il venait de manger. La chair de la chair mangeait la chair, ironique, n'est-il pas.
Tout le haut de son corps était constellé de plaies suppurantes et recouvert de sang séché.
L'enfant fut placé en hôpital psychiatrique, dans une aile réservée aux enfants turbulents.
Si vous voulez mon avis, ce jeune garçon n'est pas turbulent, il est bien pire.
Il semblait "normal". Il faisait surtout semblant de ne pas connaître l'histoire, en tentant 'amadouer les aliénistes avec son visage angélique.
L'ayant moi-même étudier, je fus surpris de sa superficielle stupidité.
Néanmoins, on ne peut tromper les diagnostiques - tous les autres sont formels : le jeune Thomas Gray est "normal". Il n'est pas fou, au contraire, il fait preuve d'une malignité et d'une intelligence quasi-extraordinaire pour son âge. Cependant, il lui arrive d'être pris de démence, sans aucune raison apparent, comme possédé.
Ses camarades de chambrés étaient souvent les plus victimisés, bien que le jeune garçon ait réussi à planter une fourchette dans la joue d'un infirmier.
Il fut isolé, suite à cet accident.

Mis à l'isolement, il passait ses journées à hurler et à s'écrouler par terre, comme soudain terrassé par une violente agression.
Parfois, il restait tranquillement assis et se racontait des histoires de monstres et de démons. Dès que quelqu'un l'approchait, il s'arrêtait. Il lui arrivait aussi de gémir pendant des heures, en se balançant sur le ciment froid du sol.
Souvent, il était nécessaire de le maîtriser vigoureusement, car il s'en prenait aux autres, enfants comme adultes, sans prévenir, sans raison apparente. Le personnel de l'hôpital finit par le considérer comme un véritable fou dangereux et un meurtrier en puissance. Et lui, il rigolait niaisement. Il était rentrer dans leur jeu, c'était le principal.
En tout cas, les aliénistes et moi-même sommes d'accords : il ne faut pas laisser le patient S239 Thomas Walter Gray en liberté...


/i]
Acte I
Chapitre II
Musique d'ambiance : [video=youtube]http://www.youtube.com/watch?v=2oO-oEOJyU4&feature=related[/video]

Thomas se sentait plutôt pas mal, aujourd'hui. Or, selon son propre référentiel, c'était tout simplement exceptionnel.
Ce début de journée semblait fort prometteur, contrairement à de nombreuses autres qui débutaient par un cortège de catastrophes, d'humiliations et de coups. Il avait ainsi réussi à éviter une confrontation avec un garde en se faufilant hors de sa cellule au moment où les pas lourds de Dorian Green avaient retenti sur le lino fatigué du couloir. Puis, en escaladant diverses clôtures et en traversant les jardins de ses voisin, il avait esquivé les bandes de petits fous qui le guettaient d'ordinaire devant l'aile principale, pour le pourchasser ou tout simplement pour le frapper, par simple plaisir de l'entendre pleurer.
Thomas avait débouché de l'aile est, pile en face du portail condamné. Il avait bien fallu prendre le risque de traverser une zone à découvert. Il avait regardé à gauche puis à droite, avant de prendre une grande inspiration, et de se mettre à courir comme un fou dans la cour principale. Il s'était glissé ensuite dans un coin discret où il savait que ses ennemis ne venaient jamais. Dès que le garde eut hurler, signifiant la fin de la "pause", rasant les murs, la tête baissée et la démarche rapide, il était parvenu jusqu'à sa cellule, sans attirer l'attention sur lui. Pendant toute la journée, les "autres des autres cellules", qui d'ordinaire prenaient un malin plaisir à se servir de lui comme tête de turc, n'avaient pas semblé remarquer sa présence, et n'avaient donc pas une seule fois à l'insulter.
Sa vie se résumait, dès qu'il ouvrait les yeux le matin, à un habile jeu d'esquive. D'un physique chétif pour ne pas dire malingre, il était depuis quelques années le souffre-douleur de tout l'hôpital. Même les plus jeunes s'étaient passé le mot et le pourchassaient allégrement. Les gardiens le trouvaient stupide et lent, ce qui ajoutait encore au mépris de ses jeunes bourreaux.
Et pourtant, à présent, à l'aube de ses 15 ans, Thomas savait qu'il aurait dû se défendre ou répondre à certaines attaques. Au lieu de cela, avec son physique de gamin de 10 ans atteint de nanisme, il n'était bon qu'à encaisser, recevoir, subir et plier. Et généralement, cela se faisait dans la douleur, les larmes et l'humiliation.
Dès son entrée à l'hôpital, quand les coups et les brimades avaient débuté, Thomas s'était dit que les autres se lasseraient, et il ne s'était pas défendu.
Il était bien sûr passé par la case "apitoiement", qui s'était rapidement révélée insupportable lorsqu'il comprit que ses cris et ses larmes leur plaisaient trop pour qu'ils abandonnent un jour. Finalement, avec le temps, Thomas avait sombré dans une autre forme d'acceptation. Du moins, jusqu'à ce que les autres commencent à grandir, à pousser, à devenir de petites brutes dont les coups physiques et moraux de plus en plus douloureux.
Thomas avait alors réalisé que la terreur permanente dans laquelle il vivait était insupportable et inhumaine.
Après des semaines d'entraînement, durant lesquelles il avait passé des heures à trouver les postures adéquates et les expressions neutres, indispensables pour passer inaperçu, il parvenait aujourd'hui à se surprendre lui-même, tant ses talents avaient donné un souffle nouveau à son existence.
Avec stupéfaction, Thomas s'était découvert une aptitude hors du commun, ce qui compte tenu de la piètre opinion qu'il avait de lui-même était suffisamment exceptionnel pour être cité. Il était passé maître dans l'art de se faire le plus discret possible et de disparaître à la vue des autres. Sa grande théorie consistait à penser que si l'on ne le voyait pas, on ne le tapait pas. Résumé fort simple, mais ô combien salvateur !
Et puis, un jour, Thomas avait découvert que grâce à cette aptitude, il pouvait effectuer de plus grandes choses encore, des choses follement osées. Il pouvait voir sans être vu. Il comprit ce "pouvoir" par le plus pur des hasards, quand en traversant le jardin de l'aile nord pour aller se cacher, il avait assisté aux ébats d'une inconnue et du directeur de l'hôpital.
Figé par la surprise et la peur d'être découvert, il avait fini par se détendre, et par apprécier le spectacle.
Depuis, avec de plus en plus d'assurance, il avait renouvelé l'expérience. Le directeur ayant un appétit insatiable et une imagination débridée, il savait qu'il pouvait se rincer l'oeil au moins deux à trois fois par semaine.
Ces petites indiscrétions lui avaient permis de faire certaines découvertes intéressantes sur lui-même. Il avait pris goût au risque de se faire surprendre, et développé une passion obsessionnelle pour l'observation des autres. Il adorait découvrir découvrir les inavouables cachoteries des autres.
 

Adreze

Aventurier
6 Avril 2011
89
0
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Tu te fous de moi ? :mobsheep:

Franchement ce que tu as fait, c'est géant ! J'aime bien ton style d'écriture, sans phrase à rallonge, ni truc incompréhensible et tordu.

Fais juste ta fiche de présentation sur le forum (lien plus haut), juste pour que les membres te connaissent mais tu es déjà accepté car ce que tu as fait est vraiment bien.

Par contre désire-tu être modérateur sur le serveur ou juste un simple joueur ?


Adreze
 

Teavhys

Aventurier
11 Mars 2011
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Bah, est-ce que vous avez besoin d'un modo IG ? Si non, je peux très bien me contenter d'être un simple joueur. :)
Merci de la critique. :ok:
 

Adreze

Aventurier
6 Avril 2011
89
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Ben, tu peux rester un simple joueur, c'est vraiment comme tu veut.
Actuellement, nous n'avons pas besoin de moderateur donc tu peut rester un simple joueur.

Adreze
 

Adreze

Aventurier
6 Avril 2011
89
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Les modérateurs peuvent locker, j'ai trouvé la personne qu'il me fallait.

Adreze