pour répondre à Toojie, j'avoue que je ne suis pas tout à fait d'accord avec ton analyse - car elle rend compte d'un manque d’approfondissement des problèmatiques propres à ce sujet, battu et rebattu.
Pour ma part j'ai un bac B, sur quoi j'ai continué sur une hypo et une khâgne classiques, qui comportent donc de la philo - hé bien la philo en prépa (et à la fac) et la philo au lycée - fût-ce en série L - ça n'a rien à voir.
En philo, la règle c’est d’abord de maîtriser son vocabulaire.
Je passe rapidement sur le « au pied de l’estrade » qui ne veut rien dire ici, il devait plutôt s’agir d’un piedestal.
- quand tu indiques que l'apprentissage de cette matière aiguise notre sens critique, mais qu’il ne nous fait pas avancer intellectuellement, je trouve cela paradoxal (l’avancée intellectuelle, ce n’est pas que l’apprentissage de savoirs-faire, c’est aussi l’apprentissage du savoir-penser, et la critique est essentielle, surtout dans notre monde actuel – la critique, qui n'est pas que la critique de la production de l’autre, mais aussi de l’autocritique évidemment)
- quand tu indiques ensuite que l'apport de la philosophie est plutôt spirituel, je suis encore plus surprise : il ne faut pas confondre philosophie et spiritualité - la philo ne traite pas que de religion ou de spiritualité - c'est réducteur sachant que de nombreux philosophes ont érigé les bases de la démocratie sur ces notions que tu qualifies de floues et vagues. Mais je pense que tu n’as juste pas utilisé spirituel à bon escient.
- tu dis également de la philosophie qu’« elle n’a pas grand sens » : en même temps, un des buts majeurs de la philo, c’est justement de « faire sens » là où celui-ci se cache..c'est un peu dommage.
Bon laissons tomber ces questions sémantiques, et parlons de ce qui fâche vraiment :
quand tu conclues que "la philosophie est une base et que la science est ce qui suit, ce qui construit sur ces bases" je ne suis plus d’accord, car c'est un raccourci qui ressemble autant à la réalité que le journal de mickey à de la grande littérature :
la philo et la science sont au final, 2 disciplines, qui ne sont séparées que de fraîche date sur l'échelle du temps humain….ce que les académies font aujourd’hui, sur la pression mondiale de la formation des futurs ingénieurs et autres techniciens supérieurs, c’est réduire la place allouée à la philo dans le cursus lambda et surtout dans les cursus scientifiques – comme si l'épistémologie était facultative pour le tâcheron de base et même…pas seulement pour le tâcheron de base en fait, puisqu’on parle aussi des futurs ingés - (l’épistémologie qui est justement la branche de la philosophie qui traite des problèmes éthiques et des questions de fond liés à une science)
bref, c’est cette propension des académies et des faiseurs de programme scolaire, à ne conserver un enseignement en philo que pour les étudiants en sciences humaines, et les futurs chercheurs (en sciences dures) qui est bien triste.
Ce que je tiens encore une fois à signaler c’est que ceux qui pourraient dire ou penser : « La philo c’est beaucoup de blabla et de flou artistique, alors que la science au moins, c’est du concret » (et ne jouez pas les vierges effarouchées, il doit y en avoir un paquet qui pensent ça ; ) se font les vecteurs ignorants d’un courant sociétal qui ne me parait pas aller du bon côté de la force ; D à savoir un courant qui tente d'assimiler l'homme à un producteur de biens marketables, plutôt qu'à un individu pensant conscient de son appartenance au groupe ; )
voilà voilà....un grand merci à ceux qui auront eu le courage de se taper ce paté ! (ne cherchez pas y'a pas de contrepétrie)
Pour ma part j'ai un bac B, sur quoi j'ai continué sur une hypo et une khâgne classiques, qui comportent donc de la philo - hé bien la philo en prépa (et à la fac) et la philo au lycée - fût-ce en série L - ça n'a rien à voir.
En philo, la règle c’est d’abord de maîtriser son vocabulaire.
Je passe rapidement sur le « au pied de l’estrade » qui ne veut rien dire ici, il devait plutôt s’agir d’un piedestal.
- quand tu indiques que l'apprentissage de cette matière aiguise notre sens critique, mais qu’il ne nous fait pas avancer intellectuellement, je trouve cela paradoxal (l’avancée intellectuelle, ce n’est pas que l’apprentissage de savoirs-faire, c’est aussi l’apprentissage du savoir-penser, et la critique est essentielle, surtout dans notre monde actuel – la critique, qui n'est pas que la critique de la production de l’autre, mais aussi de l’autocritique évidemment)
- quand tu indiques ensuite que l'apport de la philosophie est plutôt spirituel, je suis encore plus surprise : il ne faut pas confondre philosophie et spiritualité - la philo ne traite pas que de religion ou de spiritualité - c'est réducteur sachant que de nombreux philosophes ont érigé les bases de la démocratie sur ces notions que tu qualifies de floues et vagues. Mais je pense que tu n’as juste pas utilisé spirituel à bon escient.
- tu dis également de la philosophie qu’« elle n’a pas grand sens » : en même temps, un des buts majeurs de la philo, c’est justement de « faire sens » là où celui-ci se cache..c'est un peu dommage.
Bon laissons tomber ces questions sémantiques, et parlons de ce qui fâche vraiment :
quand tu conclues que "la philosophie est une base et que la science est ce qui suit, ce qui construit sur ces bases" je ne suis plus d’accord, car c'est un raccourci qui ressemble autant à la réalité que le journal de mickey à de la grande littérature :
la philo et la science sont au final, 2 disciplines, qui ne sont séparées que de fraîche date sur l'échelle du temps humain….ce que les académies font aujourd’hui, sur la pression mondiale de la formation des futurs ingénieurs et autres techniciens supérieurs, c’est réduire la place allouée à la philo dans le cursus lambda et surtout dans les cursus scientifiques – comme si l'épistémologie était facultative pour le tâcheron de base et même…pas seulement pour le tâcheron de base en fait, puisqu’on parle aussi des futurs ingés - (l’épistémologie qui est justement la branche de la philosophie qui traite des problèmes éthiques et des questions de fond liés à une science)
bref, c’est cette propension des académies et des faiseurs de programme scolaire, à ne conserver un enseignement en philo que pour les étudiants en sciences humaines, et les futurs chercheurs (en sciences dures) qui est bien triste.
Ce que je tiens encore une fois à signaler c’est que ceux qui pourraient dire ou penser : « La philo c’est beaucoup de blabla et de flou artistique, alors que la science au moins, c’est du concret » (et ne jouez pas les vierges effarouchées, il doit y en avoir un paquet qui pensent ça ; ) se font les vecteurs ignorants d’un courant sociétal qui ne me parait pas aller du bon côté de la force ; D à savoir un courant qui tente d'assimiler l'homme à un producteur de biens marketables, plutôt qu'à un individu pensant conscient de son appartenance au groupe ; )
voilà voilà....un grand merci à ceux qui auront eu le courage de se taper ce paté ! (ne cherchez pas y'a pas de contrepétrie)