Me faisant chier sur une présentation, et écoutant de la musique, j'ai écrit un truc que je vous partage. Je précise que c'était pour décrire un fait incroyable à la base, peut-être empreint d'une émotion actuelle, ou non, mais ce n'est pas le sujet et je ne reviendrai pas dessus. Voici donc le texte en question.
Lorsqu'un être humain, en proie à une douleur vive, intense, profonde et parfois même exacerbée, la musique aide. Celle-ci agit d'une façon indescriptible sur sa sensibilité, lui permet de décharger ses émotions. Cette musique peut très bien canaliser le tout, le faire sortir ou l'adoucir, le transformer, ou l'amplifier. Dans tous ces cas, elle produit un apaisement de l'être, calme ce qu'il ressent sans le faire disparaître pour autant. C'est un fait incroyable d'imaginer tous les mécanismes biochimiques et bioélectriques mis en jeu pendant un tel moment, sans parler de la propagation de l'onde sonore, mélodieuse, des enceintes aux oreilles, de la technologie de cet ordinateur, de ce clavier sur lequel je tape sans regarder grâce à un phénomène de plasticité cérébrale ...
Et quand cette musique disparaît, seul le calme subsiste. Mais il faut parfois réitérer cette musique, pour permettre à ce calme de perdurer, à cet être humain de ne pas se retrouver à nouveau entraîner dans un tourbillon d'émotions intenses, et néfaste car contre-productif et inutile. C'est donc une sorte de thérapie qui permet aussi d'oublier à l'être de penser, et de se focaliser uniquement sur son audition. Certes la musique peut le ramener à certains souvenirs dont ceux qui l'assombrissent, mais d'une façon telle que c'est plus un voyage nécessaire qu'une chute sans fin.
Mais la musique n'est-elle pas une chute sans fin elle-même, au fond de l'être ? Certes, cela est possible, mais dans un sens différent. La première chute était celle des sentiments exacerbés, de la sensibilité mise à l'épreuve, mais la seconde correspond à ce voyage, cette thérapie qui agit sur le corps, sur l'ouïe et se propage ensuite au reste du corps.
Incroyable mécanisme que celui de l'audition d'une musique, qui me sidère plus que tout autre chose ... A nouveau celle-ci s'arrête, l'apaisement est total, ou non, tout dépend de la personne, et celle-ci se retrouve donc vide, en proie à la vie, et non à ce chaos qui précédait la musique. Tout dépend de la sensibilité de chacun, parler d'égalité ou de normalité serait une aberration, seul compte cet apaisement pour le moins fragile dans certains cas ...