[Débat] Le système scolaire français.

Atiria

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Surtout que concrètement... je suis excellent en informatique. Je m'y connaît en réseau, fonctionnement de TCP/IP, je connais Windows par cœur, je connais bien Linux, je m'y connais en Unicode (très rare), je connais le fonctionnement de tas de protocoles, comme le HTTP ou le SMTP, et je connais quelques langages de programmation. Entre beaucoup d'autres choses, ça ne se compte plus.
Avec autant de connaissances, je pourrais actuellement être au moins en maintenance dans un réseau d'entreprise ou d'établissement public, voire administrateur système. Pourtant, je n'ai même pas de bac.
Dans mon cas informatique. On peut dire ce qu'on veut, mais moi je le vois, il y a pas tant besoin que ça de maths en informatique.

Tout ça pour prouver par A+B que tu ne mérite clairement pas de faire le métier que tu te crois capable de faire.
Je précise d'avance, j'ai rien contre toi, mais c'est le problème de 99,90% des "autodidactes en infor_lol".

"Avec autant de connaissances" :
- "il y a pas tant besoin que ça de maths en informatique" ;
- "je connais le fonctionnement de tas de protocoles, comme le HTTP ou le SMTP" ;
- "je pourrais actuellement être [...] dans un établissement public, voire administrateur système".

Non, mais, sérieusement ? Tu crois une seconde à tout ce que tu dis ? Même dans le langage utilité tu ne démontre aucune maitrise.

Je veux dire, un paragraphe comme ça, c'est le même genre que tu trollera à moitier quand tu verra Kevin 13 ans postuler pour être un Admin' sur un SRV MC.

La différence, entre nous deux, c'est que toi, tu vois le système et tu t'y soumet parce que tu le penses inchangeable. Moi, je vois le système, je le refuse, et j'en subis éventuellement les conséquences. Mais j'utilise mon droit d'expression pour essayer de faire comprendre aux autres les erreurs du système.

Tu le montre bien ici :

Essaye de changer ça bon sang, ne te laisse pas faire, bouges toi, vis, un peu ! Tiens, ce matin, je suis allé à une manifestation contre l'expulsion d'élèves immigrés qui n'ont même pas encore eu leurs bacs. Es tu déjà allé dans une manifestation ? De toi même ?

C'est beau le militantisme décérébré ; et trouver des gens qui pensent toujours qu'accepter le système c'est se soumettre c'est encore plus beau.
Une belle preuve que tu ne maitrise absolument pas ces sujets, ne serait-ce que le minimum nécessaire pour en débattre correctement.

- - -

Pour en revenir au sujet du topic, le système scolaire Français est fondé sur l'égalité de la masse, c'est un fait, et c'est très bien comme ça pour tout un chacun.
Il permet de donner, dans l'ensemble, des possibilités à la majorité ; et c'est ce qu'il faut. L'école est gratuite, l'université aussi (sauf quelques frais de dossier alakon).

On passera sur les problèmes de budgets des Universités, c'est un autre sujet.

Le vrai problème réside justement dans le traitement des cas particuliers : échec scolaire, douance, etc.
Là, de nombreux pays nous dépassent allègrement sur le traitement de ces sujets, et malheureusement la politique en France table encore et encore sur la négation, ou au mieux la minimisation, de ces fameux cas particuliers.

Et là on sombre dans le vide puisque la question, faute d'avoir été traitée à sa juste mesure, n'a jamais pris la juste place qu'elle doit avoir dans les grands travaux sur l'Ecole avec un grand E.

Aujourd'hui, pour moi, le vrai problème est donc le traitement fait aux minorités dans l'éducation : que ce soit le débile profond ou l'élève disposant de facultés au dessus de la normale, rien n'est fait pour leur offrir une éducation à leur mesure.

#NoPavé_ParcequeFlème
 

ZeroDay

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C'est beau le militantisme décérébré ; et trouver des gens qui pensent toujours qu'accepter le système c'est se soumettre c'est encore plus beau.
Une belle preuve que tu ne maitrise absolument pas ces sujets, ne serait-ce que le minimum nécessaire pour en débattre correctement
Laisse moi t'éclairer un peu.
Militer, c'est se rassembler pour une cause.
Rien que le terme "militantisme décérébré" ne signifie rien.
Accepter le système, c'est accepter des choses que je ne pense pas acceptable. Comme se soumettre à la surveillance de tes sms, ou de ton Internet. Et si, ça c'est se soumettre.

Et si jamais, je tiens des débats sur ce forum depuis environ un an, donc si je pense savoir débattre correctement, tu es la première personne à me le faire remarquer.
 

Atiria

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Laisse moi t'éclairer un peu.
Militer, c'est se rassembler pour une cause.
Rien que le terme "militantisme décérébré" ne signifie rien.
Accepter le système, c'est accepter des choses que je ne pense pas acceptable. Comme se soumettre à la surveillance de tes sms, ou de ton Internet. Et si, ça c'est se soumettre.

Vu que tu explique toi-même le mot "militer", tu comprendra aisement ce qu'est le "militantisme décérébré". Parce que militer pour une cause, c'est une chose ; y réfléchir c'est autre chose.

Quand au "système" qui te soumet, c'est toujours la même rengaine anti-totalitariste. Tu rejette le système en bloc sous principe qu'une partie ne te convient pas.
Soit, c'est ton choix et je le respecte, mais ce n'est pas ainsi que les choses avancerons dans le sens que tu souhaite.
L'histoire montre d'ailleurs d'elle-même que les plus grands progrès sont faits par des gens qui se sont intégrés au système, l'ont analysés et ont changés les choses dans ce cadre-là (hors révolution qui est un cas particulier).

Et si jamais, je tiens des débats sur ce forum depuis environ un an, donc si je pense savoir débattre correctement, tu es la première personne à me le faire remarquer.

Vuip je sais, comme quoi celui qui prétends "éclairer un peu" n'est pas toujours l'éclairé :')
 

ZeroDay

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Vu que tu explique toi-même le mot "militer", tu comprendra aisement ce qu'est le "militantisme décérébré". Parce que militer pour une cause, c'est une chose ; y réfléchir c'est autre chose.

Parce que selon toi, je milite pour militer, et non pour la cause ? :')
Alors là je rigole bien.

c'est toujours la même rengaine anti-totalitariste.)
Anti-totalitariste
:rolleyes:
Bah justement, je refuse d'être sous un système totalitaire. Et si tu acceptes, eh bien vis dans une dictature camouflée.

Soit, c'est ton choix et je le respecte, mais ce n'est pas ainsi que les choses avancerons dans le sens que tu souhaite)
><
Mais bien sûr que si ! Certes souvent le gouvernement/la préfecture/etc s'en branle, mais on a déjà fait changer des choses, on a déjà influencé des décisions !
L'histoire montre d'ailleurs d'elle-même que les plus grands progrès sont faits par des gens qui se sont intégrés au système, l'ont analysés et ont changés les choses dans ce cadre-là (hors révolution qui est un cas particulier).
Ah
Bon
Tu serais étonné que certains n'ont pas/ont mal intégré le système, mais qui ont tout de même fait avancer les choses...
 

RouGeGorge

Grand gourou de la secte du zeugma
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Vous avez tous les deux de belles capacités de réflexion, une certaine expérience de la vie, mais un chouïa trop affirmatifs je dirais.

Pour me prononcer sur la question de combattre/se conformer au système, je pense que la question est beaucoup plus complexe, puisque le système est fait pour nous donner tout ce que nous ne pouvons pas avoir par nos propres moyens, que ce soit en termes d'infrastructures, de liberté, de matériel. Il est extrêmement complexe de ce fait, bien plus que ce qu'on peut en voir, et même de ce qu'on peut en imaginer. Aucune politique n'est bonne, ou mauvaise, elle prend un parti pour faire le moins de casse possible, et aller à l'essentiel.

Militer pour certaines causes (mariage pour tous, expulsions à l'école etc...) a du sens, c’est à dire montrer à l’État que sur ces points de détail (pardonnez moi, mais c'est des détails dans une politique globale) on a notre mot à dire, et qu'on est en faveur d'un changement, c'ets un acte citoyen. Militantisme décérébré, ça existe, je ne connais pas assez Zero pour dire qu'il en est là, mais oui, ça m'énerve aussi le bourgeois intellectuel gauchiste qui va à la manif pour tous pour montrer son selfie sur Instagram et être un citoyen 2.0 (être con n'est pas l'exclusivité de gauche, à droite aussi on y arrive, je reprenais juste un type de personne qui m'insupporte).

Sur ce, ne soyez pas si agressif, on a des expériences différentes, autant échanger posément et essayer de mûrir de nos échanges.
 
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Baator

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Loin à l'Horizon
Bon je vais faire table rase du débat précédemment achevé et reprendre par autre chose.


Le système scolaire ça me concerne fondamentalement, déjà actuellement parce que je suis en faculté de biologie, mais encore plus que ça parce que je veux devenir professeur de SVT.... Mais je dis de la merde là, parce que non ça ne me concerne pas plus qu'une autre personne, oui... ça nous concerne tous fondamentalement, même après l'avoir quitté ce système, dire le contraire serait comme dire que le secteur de "La santé" ne nous concerne pas, c'est complètement con.

Bon.... Je veux devenir prof mais y'a un petit hic... l'éducation nationale, en somme, le système scolaire est selon moi relativement merdique. Et ça pourrait paraître être un gros hic mais au contraire ça me motive encore plus, bref ça ce sera la première partie.
Si y'a une première partie, c'est qu'il y aura aussi une seconde partie dans mon pavé de merde.. Oui oui, et ce sera le plus déprimant puisque je vais dire que le système scolaire actuel c'est pas si mal quand on voit ce que ça pourrait devenir.

Pour commencer, avant de dire "ouais, l'école c'est de la merde" et compagnie... L'école à quoi ça sert ?


Alors une école c'est un lieu où on apprend, ou on s'éduque où on se forme...
C'est une définition qui vient souvent à l'esprit des gens mais qui n'a pas de sens précis parce que les gens prennent souvent ces trois notions comme similaires patati patata...
C'est rigolo vous verrez on y reviendra plus tard.
Autre chose, "L'école est un lieu fait pour plus tard trouver un travail"
Putain je vous jure quand j'entends ça j'ai envie de péter un câble et de baffer 30 fois le mec (ou la fille) qui dis ça.
En fait quand on rentre à l'école on serait déjà dans le monde du travail.. Bon pour beaucoup qui liront mon pavé je pense que vous vous doutez de mes opinions politiques et donc vous vous doutez bien que pour moi le monde du travail est encore plus pourri est corrompu que le système scolaire.
Si cette phrase me fait carrément chier des brouettes c'est parce que ça pousse les gosses, à peine conscient, de déjà se définir par rapport au travail qu'ils auront, d'ailleurs c'est pas pour rien que lorsqu'on rencontre un gosse, dans les premières questions qu'on va lui poser après ""comment tu t'appelles" "t'as quel âge" etc, c'est "Tu voudrais faire quoi plus tard ?".
C'est-à-dire que l'enfant à peine sorti du berceau c'est plus considéré comme un enfant mais comme un futur travailleur.
{Il est donc déjà dépossédé de son être et subit déjà ce qu'on appelle l'aliénation avant de travailler. (Bon là c'est approximatif ce que je dis, prenez pas en compte)}


Bref, l'école n'est pas faite pour trouver un travail même si c'est ce que voudraient certains qui appartiennent à une certaine idéologie politique... Je ne dis plus rien suivez mon regard.
L'école, pour moi, c'est un outil, un outil pour s'instruire oui, mais aussi pour se construire, et ce sans prendre en compte le "Dieu Travail". C'est là qu'on prend conscience de tout un tas de chose qui feront de nous des êtres construits.


Alors le truc, c'est qu'après on va se mettre à parler d'égalité des chances, en gros on est dans un pays développé et "démocratique" donc on promet à tous les gosses de pouvoir accéder aux études supérieures voir aux grandes écoles s'ils travaillent bien à l'école.
Alors techniquement, c'est à peu près vrai, oui, il y en a déjà eu des gamins défavorisés qui finissent dans des grandes écoles et qui ne terminent pas tous au bas de l'échelle sociale moi-même, bien que v enant d'un milieu défavorisé je vais très certainement réussir mon cursus et devenir prof.
Sauf que... Bien entendu l'égalité des chances ça prend pas en compte les conditionnements qu'on subit les gamins, leur éducation et tout le tralala.... A l'arrivée, on se retrouve donc avec 80% de gosses de cadres qui atteignent les études supérieures contre seulement 45% pour les gosses d'ouvriers..
Alors tout ça... Pourquoi ?
Bon déjà le prix simplement, pour ce qui est des grandes écoles, ça a un coût et tout le monde peut pas se le permettre. Et il y a tout ce qui a autour. Par exemple moi, j'avais envisagé autre chose que des études de prof, c'est faire un master de recherche en entomologie puis un doctorat dans la même branche, le petit problème c'est qu'il fait aller soit sur Paris soit sur Montpellier, et donc trouver un logement, trouver çi, trouver mi sans compte ce qu'il y a par rapport à ma famille, niveau problème.
Pour résumer je ne peux pas financièrement (et de toute façon quand on voit comment la recherche scientifique est prostituée par le Cap... Par le "suivez mon regard" ça me donne de moins en moins envie).
Mais surtout, on a des inégalités culturelles et intellectuelles, personnellement j'ai eu la chance d'avoir une famille politisée et cultivée malgré la misère "économique". Et c'est pas le cas de tout le monde, la plupart des enfants de famille pauvre n'ont que peu d'ouverture culturelle, politique et intellectuelle dans le milieu familial, parce que les parents n'en n'ont pas eu et caetera... ALors que chez les familles plus riches il y a un accès à la culture plus facile la majorité de ces familles habituent leurs enfants même avant l'entrée en secondaire à un activité artistiques (genre le piano) qui coûte cher. A ce qu'on appelle la "culture bourgeoise" qui a pas mal de liens avec ce qu'on apprend à l'école.

Bon là je pense qu'on va devoir arriver au Point Bourdieu (oui il en fallait forcément un) :

Alors Bourdieu c'est un sociologue très important, franchement allez vous renseigner si vous le pouvez, c'est vraiment un chic type.
Donc Bourdieu il est spécialiste de tout ce qui est "reproduction des hiérarchies sociales".
Alors pourquoi je parle de lui par rapport à l'école, c'est parce qu'il a expliqué dans deux ouvrages, "Les héritiers" et "la reproduction" que le système scolaire actuelle ne se contentait pas de mentir sur ses promesses d'égalité des chances mais en plus travaillait l'inégalité dans la hiérarchie sociale. (Donc a un rôle actif et même prinipal dans les inégalités sociales). ça ramène au terme de Reproduction Sociale : "La reproduction sociale désigne le phénomène sociologique d'immobilisme social intergénérationnel.
" En gros, c'est pareil d'une génération à l'autre dans la hiérarchie sociale.
ça j'y reviendrai tout au long de mon pavé de toute façon.
(Petit lien : http://www.scienceshumaines.com/bourdieu-et-l-ecole-la-democratisation-desenchantee_fr_14187.html )

Maintenant j'aimerai partir sur autre chose, j'ai démonté la phrase "L'école permet de trouver un travail" j'ai parlé des inégalités à l'école, maintenant je vais plutôt me diriger vers notre système de notation qui est inefficace.
Bon, je vais prendre un exemple précis : La constante macabre, c'est un phénomène sociologique expliqué par André Antibi. En gros on aurait une moyenne constante de mauvaise note très répandue au niveau national dans le système scolaire français. Il est évident que l'on ne devrait pas retrouver de résultats aussi similaires, on a pas autant d'élèves ayant de réelles difficultés dans chaque classe.... Ce que ça nous montre, c'est qu'une part de l'échec scolaire est artificiel, on a des élèves en difficulté qui ne devraient pas l'être, ce qui fait que ces enfants décrochent pour pas mal d'entre-eux de leur scolarité, ils arrivent à la fin dégoûté de cette école qui aurait dû les aider à les construire et ça peut leur refiler des manques pour leur vie, tout ça pour un échec qui n'a aucune raison d'être.
Et c'est là qu'on voit toute la perversité des notes, c'est un système qui ne fonctionne tout simplement pas.
Côté psychologique déjà, pour ceux qui ont de mauvais résultats, il y a un côté humiliant, sans compter le courroux de certains parents, même les élèves mauvais ne faisant pas partie de l'échec artificiel dont j'ai parlé juste plus haut, il y a un décrochage.... Et c'est compréhensible, dans une telle ambiance humiliante envers nombre de ces élèves en difficulté, la réaction la plus logique est de refuser l'école telle qu'elle est actuellement puisqu'elle ne respecte pas ses promesses.
Et il y a aussi la concurrence entre les élèves, ah, l'individualisme, c'est bien, pour le Cap.. naaaan toujours paaaas..
L'individualisme est effectivement posé dès l'entrée des gosses l'école. Le problème c'est que ce serait plus utile de travailler l'instruction et l'éducation sur un modèle plus axé sur la collectivité. Enfin sérieusement, on a qu'à voir des gamins du secondaire, genre dans la récré d'un collège, on a plus l'impression de voir des tigres en cages qu'un groupe de primates sociaux.

Sinon, chose dérivant de cet individualisme... L'inégalité (et oui encore on y revient)
Alors là je vais parler d'un bonhomme qui a fait partie de la Convention, C'est Condorcet. Il va influencer l'éducation en appuyant sur le concept de méritocratie qui se voudrait être un système où ce sont donc, logiquement, les plus méritants qui se retrouvent en haut. Mais le truc c'est qu'il est évident, à moins d'être absolument stupide, c'est que ça ne marche pas la méritocratie. On aboutira toujours à ce qu'on appelle une élite. Et donc on aura toujours les mêmes qui se retrouvent en haut en général (cf ce que j'ai dit avant). Donc avec sa vision de l'école, on doit pas faire en sorte que tous les élèves avancent dans un même mouvement, càd que ceux qui ont déjà des facilités avancent plus vite que ceux qui n'en ont pas, et le plus souvent, ce sont les gens plus haut dans la hiérarchie sociale qui avancent plus vite car, comme je l'ai dit plus haut, ils ont souvent un accès plus facile. Donc cette école là, au lieu d'optimiser la réussite, en gros on a ça :
2a69e8cdf8.png



De ce fait, cette manière d'enseigner nous présente ceux qui ont des bonnes notes, presque comme des personnes mieux instruites que les autres, ça fait que les filières pro et l’apprentissage sont comme des choix par défaut pour les défaillants ou comme un "sac poubelle" de l'éducation. Alors que, soyons clairs, une France sans menuisiers, plombiers, maçons et j'en passe, n'irait pas très loin.
Donc là on voit que le système de notes hiérarchise les différentes branches comme l'école en général travaille les inégalités dans la hiérarchie sociale (comme j'ai dit quand j'ai parlé de Bourdieu). En gros, en haut on a les doctorant, les médecins, les avocats. Tout en haut les patrons de grandes entreprises, ces chers énarques et caetera... Et tout en bas on a ces... Pfeh.. Ces décérébré de maçons, d'ouvriers.. D'escl.... Ups j'vais pas aller jusque là après on va me taxer de démagogue communisto-totalitariste.

Et pour finir, un autre petit souci, la subjectivité des programmes, alors je sais bien qu'il est impossible de délivrer un programme réellement objectif, mais quand on voit que Ravaillac est traité comme le pire des criminels alors qu'il a tout simplement empêché des manigances poilitiques qui auraient mené à des massacres.
Bon je vais pas m'étendre là-dessus, la flemme.

Voilà, on a bien tapé sur le système scolaire actuel (et encore j'ai un peu synthétisé j'avais beaucoup beaucoup d'autres choses à dire). Mais je précise quand même que pour l'instant """"ça va"""" On peut encore tomber sur des profs cools qui tombent pas dans le piège du "résultat à tout prix" et caetera... On a une école étant gérée par l'état, on a un minimum de valeurs plutôt respectables à la base (bien que pas toujours vraiment respectées).

Maintenant... Le pire, il est encore devant nous, et ça nous concerne pour la plupart comme futurs parents parce que le temps que ça se dégrade vraiment, on sera sorti de l'école pour la plupart. (Et moi ça me concerne en tant que professeur en plus qu'en tant que futur père (j'espère))

Obama, ah, ce type il est sympa hein, on pourrait presque croire qu'il est un minimum à gauche (La même gauche que Macron, certainement). Bref, ce type là sa vision de l'école (l'école américaine donc) C'est de payer les enseignants au mérite. C'est-à-dire de plus les payer si à la fin de l'année les résultats son meilleurs.
Certains d'entre vous se diront "logique" maaaaaaiiiis, le mérite est pipé, parce que comme je l'ai dit, la méritocratie creuse les inégalités.

Bon, ce truc là, c'est la suite de ce qu'il y a pour l'instant, donc au pire quand moi je vois ça j'ai "juste" des envies de meurtres, ça va encore quoi hein.
Mais le nouvel élément à prendre en compte... Ce p'tit élément bien sympa c'est la privatisation des écoles, en gros, c'est donner la cervelle de ses gosses à une entreprise quoi. Bon personnellement... ça me fait très peur. Si ça devient le cas et qu'on s'enfonce là-dedans jusqu'au fond. Bah chuis désolé mais je préférerai encore les jeunesses hitlériennes.
"Pourquoi dis-tu ça sombre connard néo-nazi à exécuter pour tentative d'endoctrinement de nos têtes blondes ?"
Je dis ça parce qu'au moins, dans les jeunesses hitlériennes, même si il y a un endoctrinement totale, on reste un être humain alors qu'avec une privatisation de l'école, le risque, c'est de devenir une fonction, un outil. On a pas plus de valeur qu'un robot, ou qu'un chiffre. Et puis l'endoctrinement sera aussi total, à la fin on aura sans doute plus de gens contre le Capitalisme (ça y est c'est sorti). En gros c'est la Corée du Nord avec des banquiers à la place de Kim (Ce qui est pire). Voilà je vais pas m'étendre dessus après ça va encore plus me déprimer et j'ai la flemme vu mon gros pavé d'avant.


Pour moi, l'école doit être un lieu où chacun peu profiter d'un socle de savoir que l'on acquiert pas dans un stress continuel du passage à l'année prochaine, à la moyenne de l'année, à être dans les meilleurs. Parce que pour les élèves et leurs parents, après tout c'est ça le but durant toute la scolarité "avoir la moyenne et réussir tel examen".
Mais ça devrait être (en partie) acquérir ce socle de savoir et de culture sans que les élèves se disent "pouah c'est chiant cette manière de merde". Et oui c'est ça l'autre élément, l'école aujourd'hui est une punition pour beaucoup de gosses, encore un élément qui montre l'inefficacité du systèmes scolaire actuel. Et pour finir, l'éducation ne doit pas seulement travailler l'instruction des élèves, il doit travailler leur sagesse, leur lucidité, leur éducation. Leur apprendre à se remettre en question et à remettre en question le monde et la société. Leur apprendre à ne pas se laisser manipuler et aliéner par le charlatanisme de certains pouvoirs souhaitant un peuple toujours plus idiot et aveugle. En gros, leur apprendre à se construire en tant qu'êtres responsables d'eux-même et de la société pour que celle-ci ne sombre pas comme c'est malheureusement de plus en plus le cas.
Pour moi, on devrait commencer la philo dès le collège, on devrait faire de l'éducation politique et citoyenne (de la vraie, pas la merde qu'on a une demie heure par semaine) faite par des instances neutres et contrôlées. On devrait abandonner définitivement tous ces systèmes de notation, un élève ça s'évalue pas bon sang, ça s'instruit... Enfin c'est vrai quoi, si on faisait que s'occuper de savoir si les jeunes acquièrent les connaissances dispensées pendant l'année au lieu de regarder leur notes ça irait peut être mieux. Et l'esprit critique bon sang, ça aussi faut l'enseigner aux jeunes quand ils sont encore des enfants, au lycée c'est trop tard. (Et encore, je suis pas sûr que tous les profs de lycée soient comme ceux que j'ai eu à essayer d'apprendre aux élèves à avoir un esprit critique) .
Pour moi, l'école, au bout d'un moment, doit amener l'élève à aller vers ce qui lui correspond le mieux et pas vers ce que sa place dans la hiérarchie sociale le pousse, qu'un gosse de médecin puisse devenir menuisier s'il le souhaite sans s'attirer les foudres de sa famille parce que sa condition le dirigeait vers un métier plus "haut". Et qu'un gosse d'ouvrier puisse devenir avocat sans galérer et, si il arrive à faire du droit, pas avoir à bosser 100x plus que ses camarades.

Voilà ce que j'avais à dire, j'voulais parler d'autres choses comme le bac par exemple mais là c'trop long déjà, flemme.
Je me suis pas relu, sans doute qu'il y a des paragraphes que j'ai commencé sans les terminer mais tant pis.

PS : J'ai bien entendu été touché par les travaux de sociologues comme Bourdieu et Antibi mais c'est après avoir regardé une des "conférences gesticulées" de Franck Lepage sur l'éducation que j'ai réellement pu mettre le doigt sur beaucoup d'éléments qui me dérangeaient dans le système scolaire. ->
(Vraiment allez voir la vidéo, il en parle 10000x mieux que moi de ces problèmes)
PPS : Alors mon pavé est sans doute plein d'approximations et caetera mais josef. xd
 
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Hippotropikas

Lièvre arctique
31 Août 2013
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L'éducation parfaite selon moi : une éducation qui promeut l'entraide au lieu de sélectionner les meilleurs. Cela permettrait selon moi d'innover plus mais aussi de créer des emplois, à l'heure où la majorité des emplois manuels sont dans les pays les moins avancés. En effet il y aurait plus de catégories sociaux professionnelles élevées et donc plus de "main d'oeuvre" pour les métiers dits intellectuels. Cette éducation basée sur la solidarité permettrait également d'effectuer plus rapidement une transition énergétique vers l'énergie renouvelable : les domaines de la recherche sur l'écologie pourraient bénéficier des nombreux scientifiques sortant des écoles. Je finirais avec ce dicton fort sage : "Personne ne sait tout mais tout le monde sait quelque chose."