J'avais la flemme de faire un truc beau ou poétique, je vous mets donc un extrait d'un projet perso (un livre en fait), en espérant que vous ne serez pas trop perdus à cause du manque de contexte.
Bonne lecture ^^
[...]Pendant un instant, je sentis comme un vertige. Je ne savais plus où j’étais.
J’étais sur mon lit, seule. Je m’étais sans doute assise après avoir eu ce court malaise. J’ai regardé par réflexe mes mains et je compris, me sentant emplie d’une toute nouvelle confiance. Je me lève. Que faire ? Par quoi commencer ? Il y avait tant de choses que je voulais voir !
Une idée me vint à l’esprit, et je me mis à crier « Montre moi ce que je dois voir ! »
J’ai ensuite fermé les yeux et me suis laissée transporter. J’eus tout d’abord l’impression que rien n’allait se passer, mais petit à petit, je sentis une agréable chaleur, ainsi qu’une sensation que je n’avais pas ressentie depuis longtemps. J’ouvris les yeux, me trouvant dans un champ de blé, un jour d’été. Le soleil brillait, et aucun nuage ne venait tacher le ciel. Il ne faisait pas trop chaud, la température était parfaite, un doux vent venait de temps en temps effleurer ma peau. Je n’étais plus seule. Il y avait un petit parc à côté du champ de blé, où quelques familles mangeaient sur des tables de pique-nique. Des enfants jouaient autour d’eux, et certains s’amusaient à grimper dans un vieil arbre qui apportait un peu d’ombre à ce charmant endroit. Tout le monde souriait. Tout le monde semblait heureux. Je souris à mon tour, et me sentait aussi heureuse. Comment ne pas l’être devant une scène aussi simple, aussi pure, aussi innocente ? Cela dégageait une sensation de force, comme si cet instant ne pouvait être troublé, comme si leur bonheur était sans limite.
Je n’avais jamais ressenti une telle sensation de plénitude. Alors les hommes pourraient donc vivre ensemble, dans le bonheur ? Aurions-nous pu éviter tout ce qui arrive, si nous avions eu cette sagesse qui nous a tant manqué ? Aurait-il été possible que ce soit moi, dans ce parc, entouré de ma famille, riant en regardant mon petit frère courir après l’un de ses amis ?
Je pris la décision de mettre toute ces questions de côté et m’avança vers eux. Un enfant vint immédiatement me voir, me demandant si je voulais jouer avec eux. Ses parents me regardaient en souriant, avec un air bienveillant. Comment pouvais-je refuser ? Et voila que nous grimpions dans l’arbre, faisant monter les enfants sur mes épaules pour qu’il puisse arriver aux premières branches. Je montais à leur suite, montant de plus en plus haut dans l’arbre et m’assit enfin sur une grosse branche. Je n’avais jamais vraiment aimé les gosses, mais le bonheur ambiant était si prenant que je souriais comme une idiote. Un enfant regardait mon bras avec insistance.
« Pourquoi tu es comme ça Madame ? »
Je ne su pas lui répondre. Je ne pouvais pas. Cela n’appartenait pas à son monde, et même s’il était sans doute irréel, je ne voulais pas froisser ce moment de parfait bonheur.
J’eus à nouveau cette sensation de malaise.
On me secouait. J’ouvris les yeux en découvrant un tout autre environnement. Karl était en face de moi, entièrement équipé, son arme dans une main.
« Ça recommence, me dit-il, ils sont à nouveau là. »
Je fus prise d’une lassitude étouffante, mais je devais me lever. [...]