J'ai tout compris mais ne vois pas où est mon erreur. L'affirmation entendue dans mon message correspond bien à "a = 1 donc b = 1".Je suis d'accord avec Hippooooooooooow, léger biais logique de ta part (ou plutôt mauvaise formulation ?). Et vu que tu aimes les mathématiques, Spirit, tu ne seras pas désarçonné par un raisonnement logique à l'appui pour éclairer tout lecteur sur ce sujet :
a => b
a : une morceau de musique "contient" de l'amour.
b : la musique "contient" de l'amour.
a = 1 ET b = 0 : l'implication est fausse.
a = 1 ET b = 1 : l'implication est vraie.
a = 0 ET b = 0 : en logique et par convention, l'on décrit cette implication comme vraie. Mais la vérité est que nous ne pouvons rien en dire.
a = 0 ET b = 1 : idem que le cas précédent.
Si un morceau en contient, tu peux affirmer que la musique en contient. Nonobstant, si un seul morceau de musique ne contient pas d'amour, tu ne sais rien dire du tout (je veux dire du tout, pas de pas du tout. Aurais-je fait pis que mieux avec cette précision ?).
Ton raisonnement est exact !Je reprends ces deux messages parmi d'autres pour rebondir sur ces idées.
Peut-être la création de musique a-t-elle vraiment des limites physiques, je ne vais pas m'avancer là-dessus, je n'en sais rien. Admettons les deux cas :
La création de musique a des limites physiques :
Alors le nombre de morceaux de musiques est limité, aussi grand soit-il. Pour filer la métaphore mathématique, il y a néanmoins deux choses à préciser. La fonction actuelle prend déjà actuellement beaucoup de paramètres, et il ne faut pas oublier tout ceux qui peuvent s'ajouter dans le futur. Quels sont-ils ? me direz-vous. Je n'en sais rien. C'est de cela qu'il faut se méfier : c'est que nous ne savons pas ce que nous réserve l'avenir.
La création de musique n'a pas de limites physiques :
Le nombre de morceaux de musiques est théoriquement infini. Mais comme l'a dit Hippoooooooooow, beaucoup de nuances seraient perdues par la faiblesse de l’ouïe humaine.
En sus d'être du même avis que Spirit, j'y ajoute quelque chose.Je poursuis la métaphore mathématique pour ajouter quelque chose : bien sûr, nous pouvons perdre l'équilibre en prenant compte de l'immensité future et de la petitesse du nombre de créations actuelles. C'est omettre quelque chose. Cette fonction dont Spirit parlais possède obligatoirement des maximums et des minimums. Les maximums étant des chefs d’œuvre, de la musique d'exception, peu importe vos goûts. Les minimums étant tout ce que la mémoire collective ne retient plus au fil des âges. Ce dernier point est affaibli par Internet et le partage qu'il peut offrir. J'ajouterais tout de même cette nuance que même avec cela, une quantité énorme de choses tombent dans l'oubli.
Toujours dans le domaine mathématique, dans une certaine mesure : aux échecs, il doit y avoir des millions (j'écris millions pour ne pas trop m'avancer mais l'idée est là) de jouer les 10 premiers coups. Mais toute façon de jouer ces 10 premiers coups n'est pas bonne ! Et là, nous en revenons à ce qui a été écrit plus haut : pour un néophyte, la réflexion du "tout a déjà été fait" est facile. Pour quelqu'un qui réfléchit un peu plus loin apparaît ce fait : malgré les limitations imposées par les règles du jeu, il y a sans cesse de nouvelles manières de jouer qui sont mises au point à travers le monde. Malgré le peu (au vu du nombre possible) d'ouvertures à jouer, il y a toujours du neuf qui apparaît. Surprenant, n'est-ce pas ?
Si je ne m'abuse, il semble que la survie d'une œuvre à travers le temps est directement liée aux goûts de la majorité.
Or mon avis est que les goûts de la majorité n'ont pas lieu de signifier quoi que ce soit sur la "grandeur" d'une chose : si l'on a tendance à considérer que les goûts de chacun sont subjectifs, par définition, pourquoi ne pas faire de même avec les goûts d'un groupe ? Je formule la question autrement : en quoi une majorité détermine-t-elle une vérité ? Ça n'a pas de sens. Ou alors j'ai raté une étape.
Quand bien même la transcendance temporelle d'une œuvre ne serait pas liée aux goûts d'une majorité, qu'est-ce qui en serait la cause et en quoi l'appellation "chef-d'œuvre" serait justifiée ?
Tout ça pour dire que je n'aime pas le concept de "chef-d'œuvre", trop prétentieux. Donc oui, j’omets quelque chose, non pas que j'oublie, mais je refuse.

Le futur nous réserve certainement des nouvelles façons de penser la musique, mais ces façons seront toujours en nombre fini (car nous ne pouvons ni vivre indéfiniment en temps qu'espèce, ni créer infiniment dans un temps fini). Partant de ce postulat, on en revient à ce que tu et je disais : les limitations physiques et l'imperceptibilité d'écarts de nuances plus ou moins grands font que le nombre de musiques discernables à l'oreille humaine est limitée.Toujours dans le domaine mathématique, dans une certaine mesure : aux échecs, il doit y avoir des millions (j'écris millions pour ne pas trop m'avancer mais l'idée est là) de jouer les 10 premiers coups. Mais toute façon de jouer ces 10 premiers coups n'est pas bonne ! Et là, nous en revenons à ce qui a été écrit plus haut : pour un néophyte, la réflexion du "tout a déjà été fait" est facile. Pour quelqu'un qui réfléchit un peu plus loin apparaît ce fait : malgré les limitations imposées par les règles du jeu, il y a sans cesse de nouvelles manières de jouer qui sont mises au point à travers le monde. Malgré le peu (au vu du nombre possible) d'ouvertures à jouer, il y a toujours du neuf qui apparaît. Surprenant, n'est-ce pas ?
Ce n'est pas différent pour la musique. Qu'elle ait des limitations physiques ou non n'est pas la question essentielle. La question essentielle est de savoir si les humains sauront garder une créativité.
Mais c'est s'éloigner du problème qui était : combien de musiques possibles y-a-t-il, au-delà du temps ? À cela je réponds que si c'est une infinité, alors c'est que l'essence-même de la musique aura été modifiée.
NB : je discerne l'essence de la musique (pour paraitre plus clair, son sens) et une façon de penser la musique, l'une étant unique, l'autre étant multiple.
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