Les musiques que vous écoutez V2

Pour ce qui est du truc de John Cage je suis assez d'accord avec Jacker. Mais ce que j'veux incriminer c'est que ça me fait penser à l'art contemporain, genre l'empilement de rouleau de papier Q ou les toiles qu'on expose alors qu'il n'y a rien dessus. Le truc est que c'est le genre de truc où il n'y a pas de réelle réflexion artistique (je précise artistique, p'têt que philosophique on pourrait dire que oui) mais dans l'ensemble c'est de la branlette intellectuelle qu'usent les bourges pour rabaisser la plèbe dans le genre "bien sûr que vous ne pouvez comprendre, vous n'êtes que des primaires singes, nous sommes l'élite qui est au dessus de vous, retournez à vôtre son de primates" et ça perso j'apprécie pas vraiment vraiment.

Comme dit si bien un mec qui s'appelle Franck Lepage (un mec vachement cool au passage) c'est de la Culture avec un grand Q.

D'ailleurs j'précise juste que le silence a été composé par genre le néant bien avant John Cage.
Autre exemple de branlette intellectuelle : https://fr.wikipedia.org/wiki/Merde_d'Artiste

Edit : le silence existait déjà avant Cage, les notes existaient avant la musique, les ondes sonores avant le tonnerre, et les particules avant les instruments. Personne n'a inventé.
 
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Edit : le silence existait déjà avant Cage, les notes existaient avant la musique, les ondes sonores avant le bruit d'un rot, et les particules avant les instruments. Personne n'a inventé.
Ouais mais la sonate au clair de lune n'existait pas avant Beethoven, La song of storm n'existait pas avant Koji Kondo ou Les copains d'abord n'existait pas avant Brassens.
 
Ouais mais la sonate au clair de lune n'existait pas avant Beethoven, La song of storm n'existait pas avant Koji Kondo ou Les copains d'abord n'existait pas avant Brassens.
L'ensemble des bruits produits par le public pendant 4 minutes 33 est également unique, à chaque interprétation.
On peut même rajouter que jamais les musiques que tu as citées n'ont été interprétées de la même manière.
 
On pourrait donc dire que chaque représentation de 4:33 est unique et plus encore que chaque représentation de la Sonate au Clair de Lune. Vous prenez la Sonate : elle envoie du très très lourd, elle est incroyable et le torrent impétueux de notes couvre l'ambiance dans la salle : chuchotements, toux, etc, sont étouffés.

4:33 c'est l'inverse : pas de note, juste l'ambiance (et c'est pas c'que j'écoute pour bosser même si j'avoue écouter des vidéos d'orage parfois).

La variabilité de la pièce de John Cage est donc plus importante : jamais les mêmes toux, chuchotements, etc, contre toujours les mêmes notes pour la Sonate (ou presque).

Peut-être est-ce ce "dynamisme" (ou plutôt variabilité des quintes de toux) de 4:33 qui plait tant, je ne sais pas et ne suis pas sociologue.
Par contre entre la Sonate et 4:33 ya pas photo pour la préférence, je choisis Beethoven sans hésiter un seul millième de seconde ! <3
 
Mais suffit pas que tel truc soit différent à chaque fois qu'il est exécuté pour que ce soit de l'art ou de la musique. Fin j'sais pas à chaque fois qu'un pédophile viol un gosse ça va s'faire dans une ambiance à chaque fois différente et j'pense pas qu'on puisse appeler ça d'l'art. (Et oui j'ai fait exprès de faire une analogie "choquante")
 
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Mais suffit pas que tel truc soit différent à chaque fois qu'il est exécuté pour que ce soit de l'art ou de la musique. Fin j'sais pas à chaque fois qu'un pédophile viol un gosse ça va s'faire dans une ambiance à chaque fois différente et j'pense pas qu'on puisse appeler ça d'l'art. (Et oui j'ai fait exprès de faire une analogie "choquante")

J'ai pas parlé de musique ou d'art non ?
 
Pour ce qui est du truc de John Cage je suis assez d'accord avec Jacker. Mais ce que j'veux incriminer c'est que ça me fait penser à l'art contemporain, genre l'empilement de rouleau de papier Q ou les toiles qu'on expose alors qu'il n'y a rien dessus. Le truc est que c'est le genre de truc où il n'y a pas de réelle réflexion artistique (je précise artistique, p'têt que philosophique on pourrait dire que oui) mais dans l'ensemble c'est de la branlette intellectuelle qu'usent les bourges pour rabaisser la plèbe dans le genre "bien sûr que vous ne pouvez comprendre, vous n'êtes que des primaires singes, nous sommes l'élite qui est au dessus de vous, retournez à vôtre son de primates" et ça perso j'apprécie pas vraiment vraiment.

Comme dit si bien un mec qui s'appelle Franck Lepage (un mec vachement cool au passage) c'est de la Culture avec un grand Q.

D'ailleurs j'précise juste que le silence a été composé par genre le néant bien avant John Cage.

Dans le même genre, c'est exacerbé pour montrer la débilité du truc, mais l'idée est là.
 
On pourrait donc dire que chaque représentation de 4:33 est unique et plus encore que chaque représentation de la Sonate au Clair de Lune. Vous prenez la Sonate : elle envoie du très très lourd, elle est incroyable et le torrent impétueux de notes couvre l'ambiance dans la salle : chuchotements, toux, etc, sont étouffés.

4:33 c'est l'inverse : pas de note, juste l'ambiance (et c'est pas c'que j'écoute pour bosser même si j'avoue écouter des vidéos d'orage parfois).

La variabilité de la pièce de John Cage est donc plus importante : jamais les mêmes toux, chuchotements, etc, contre toujours les mêmes notes pour la Sonate (ou presque).

Peut-être est-ce ce "dynamisme" (ou plutôt variabilité des quintes de toux) de 4:33 qui plait tant, je ne sais pas et ne suis pas sociologue.
Par contre entre la Sonate et 4:33 ya pas photo pour la préférence, je choisis Beethoven sans hésiter un seul millième de seconde ! <3
J'allais y venir. Les raisons pour lesquelles la Sonate au Clair de Lune n'est jamais la même sont : la différence de timbre, présente même entre deux modèles de piano identiques (infime mais présente) ; l'imprécision de l'exécution (au niveau du rythme surtout) ; le tempo qui de base varie (entre 56 et 76 pulsations par minute pour le premier mouvement par exemple) ; les parasites sonores ; et tant d'autres choses.
4'33", parce qu'elle ne contient pas de notes, n'est pas une musique, s'entend. Je pense qu'une quelconque musique et 4'33" sont analogues à un roman et un essai. La différence est fondamentale, il va de soi : l'une raconte une histoire, l'autre donne juste matière à réfléchir ; et mon intention n'est en nulle sorte d'élever 4'33" plus haut que la Sonate au clair de lune (bien que j'estime que c'est la subjectivité de chacun qui se charge de ça). Donc selon moi, 4'33" est simplement un essai, à la fois parce qu'elle a une portée philosophique, mais aussi parce que l'œuvre (ou la "chose") fait l'objet d'une expérimentation.
Comme toi, je préfère cette Sonate.

P.-S. : si pour vous le fait que John Cage soit un prétendu artiste prétentieux (personnellement je n'en sais rien et je n'ai pas besoin de le savoir pour comprendre 4'33" !) autorise à le renier, alors faisons de même pour Bach, qui méprisait à peu près tout le monde, le considérait comme médiocre. Vous voyez... même si John Cage était prétentieux, ça ne change rien à la présence d'un sens à l'œuvre, si ? En plus, à ce que je sache, vous avez tous compris ledit sens, même si vous ne l'acceptez pas. Le sens n'est donc pas aussi "poussé" et prétentieux que toutes les œuvres contemporaines qu'on a citées jusqu'ici.

P.-P.-S. : je ne fais pas l'éloge de l'orgueil, bien au contraire. Je tente tant bien que mal de relativiser.
 
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