Il y a des professeurs qui encouragent sincèrement leurs élèves à examiner librement un sujet. Néanmoins, dans la plupart des années d'étude, je crois qu'il y a encore énormément d'élèves qui ont foi - littéralement - en la parole du professeur. Et qui n'hésiteraient pas à calomnier un élève qui se positionnerait à l'encontre de l'avis d'un professeur, ce qui prouverait que l'argument d'autorité est bel est bien effectif. Rajoute à cela que les élèves qui se positionneraient à l'encontre de l'avis d'un professeur auraient donc tendance à ne pas faire part de leur opinion - si tant est qu'elle soit construite, bien entendu - à cause du malaise que le regard des autres pourraient porter sur eux, ce qui complète l'efficience de l'argument d'autorité, je pense qu'il serait délicat qu'un professeur donnent leur avis sur la politique (mais pas que sur ce sujet dans ce cas).
Fondamentalement, je crois que, dans cette situation, le problème vient de la relation élève-professeur qui est toujours considérée comme celle où le professeur livre le savoir soit que l’État lui autorise à livrer, soit que lui-même décide de livrer (avec les travers que cela peut comporter). Une relation dans laquelle l'étudiant à finalement fort peu à dire. À l'heure à laquelle nous vivons actuellement, et grâce aux outils que nous avons - Internet en tête de file - je crois qu'une évolution vers laquelle la tâche principale du professeur serait non plus tant de livrer l'information que d'inciter les élèves à être critiques envers les informations qu'ils reçoivent serait une bonne évolution.
Après, même dans notre paradigme actuel, je crois qu'il est possible de donner son avis en classe. Peut-être même que les problèmes que les personnes le faisant rencontrent sont bien plus larges au cadre de la classe : nécessité d'une opinion construite, rejet des arguments d'autorités, dogmes et préjugés, écoute active nécessaire.