[Débat] Le système scolaire français.

  • Auteur de la discussion Auteur de la discussion Pierressa
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Il n'y a pas de problème, je comprends qu'on puisse s'emporter dans un débat. Le tout c'est de s'en apercevoir comme tu l'as fait.
Et j'en profite pour te retourner le compliment : ton avis est très intéressant et enrichissant.

Ton analyse est correcte, mais c'est encore un autre débat. Le fait est que même si tous les postes étaient occupés, il resterait des chômeurs, ce qui pour moi justifie la vision que je défends.

Il n'empêche qu'on a effectivement un gros problème avec ce complexe de supériorité de gens qui se disent que certains postes ne sont pas assez bien pour eux.

Je ne parle pas de comparer 2 phrases , mais de regarder les points positifs ,on en vient toujours à un système de concours , on ne peut y échapper , mais c'est déjà moins dévalorisant pour certain.
Ce qui sera moins dévalorisant pour certains le sera plus pour d'autres. Pour ma part je soutiens le système de notation tout en sachant pertinemment qu'avec toute la bonne volonté du monde, il ne sera jamais parfait. Il y aura toujours des gens qui seront contre, des gens qui ne seront pas à l'aise avec et malheureusement des gens qu'un tel système exclura. Le tout est de minimiser le plus possible ces pertes.

Faire un système de points positifs, pourquoi pas, mais encore une fois je pense que les critères chiffrés sont meilleurs car plus précis. Avec un nombre, tu peux atteindre la précision que tu souhaites alors qu'avec un système non numéraire tu es limité par la précision que te permets ta langue.

S'adapter sur les autres pays (Espagne , Allemagne etc) Cour le matin et activités sportives / "éducation" l'après-midi. Tout les pays le font , et les résultats sont présent , pourquoi pas la France où les résultats ne cessent de baisser (et on nous le dit tout le temps , mais au lieu d'en parler n se bouger pour changer ! Je parle pour nos politiques là).
Effectivement et dans ce cas je ne peux qu'être d'accord puisque je pense qu'une réforme profonde des programmes et rythmes scolaires est impérative. Seulement les gens en France sont effrayés par le changement et remettre en cause l'intégralité du système scolaire c'est, pour les politiques, prendre le risque de saboter sa carrière. Ce qu'ils ne sont pas prêts à faire évidemment.

Alors que s'inspirer des modèles allemands ou nordiques (Suède, Norvège...) serait une excellente idée.
 
C'est sûr que pour la notation , aussi bien note que arguments on ne trouvera jamais tous notre bonheur peu importe le système !
En tout cas je vais me coucher , heureux d'être d'accord avec toi :D Mais tu peux pas savoir à quel point !
 
Bon j'me tapes les trois pages du coup. Histoire de rattraper un peu ce triste retard.
Si jamais je répète un truc que quelqu'un a déjà dit, je m'excuse, je repasse dans l'ordre chronologique.

Ce que dénonce ForceCraft22 dans son premier post, je crois en avoir déjà parlé pour un aspect, mais peut être pas l'autre, en effet.
Premièrement, oui il est très désagréable que certaines matières empêchent d'accéder à la bonne suite d'étude après le bac, voir après la seconde. J'ai moi même eu ce problème.
Voulant travailler dans l'informatique, je suis mauvais en physique et en maths. Je n'ai donc pas pu faire S. Je suis du coup allé en STI, la S en "moins dur" qu'ils disaient. Sauf que je ne suis absolument pas intéressé par la théorie mécanique. A la limite, de la méca pratique, bon, soit, mais là, non. Alors être non seulement mauvais en maths et physique ET en matières principales, ça fait mal.
Surtout que concrètement... je suis excellent en informatique. Je m'y connaît en réseau, fonctionnement de TCP/IP, je connais Windows par cœur, je connais bien Linux, je m'y connais en Unicode (très rare), je connais le fonctionnement de tas de protocoles, comme le HTTP ou le SMTP, et je connais quelques langages de programmation. Entre beaucoup d'autres choses, ça ne se compte plus.
Avec autant de connaissances, je pourrais actuellement être au moins en maintenance dans un réseau d'entreprise ou d'établissement public, voire administrateur système. Pourtant, je n'ai même pas de bac.

Ensuite, quant au choix d'orientation, c'est subjectif. Personnellement, j'aurais aimé être spécialisé bien plus tôt. Même en STI c'est très général comme truc, et surtout sans vraie informatique (parce que bon, le flowcode et le VB, non). On pourrait presque se plaindre au contraire de manque de filières différentes et de possibilité de se spécialiser tôt ou tard.


Guyaume a dit:
Vouloir faire physicien alors qu'on a 9 de moyenne en maths au Lycée (où les maths se limitent plus ou moins à du calcul relativement simple) c'est un peu suicidaire.

Physicien, peut être, mais d'autres choses, pas forcément. Dans mon cas informatique. On peut dire ce qu'on veut, mais moi je le vois, il y a pas tant besoin que ça de maths en informatique (et la physique lol).

Oh, je vois à l'horizon beaucoup de BS. Je cite tout.
Même chose, je ne trouve pas que le choix de filière de bac soit si déterminant que cela. Le bac n'est pas très utile, c'est juste un point de passage obligatoire. Au final il est conçu pour que tout le monde l'ait et puisse poursuivre ses études s'il le souhaite. Il y a énormément de passerelles dans le supérieur qui font que même si tu t'es totalement planté d'orientation au Lycée, tu peux bifurquer - dans un certaine limite, évidemment, mais c'est quand même très très souple.

Enfin, concernant le paragraphe sur l'informatique, le problème c'est que l'informatique est extrêmement vaste. Pour caricaturer, on peut mettre d'un côté les chercheurs (qui conceptualisent l'informatique en théorie de l'information ou qui se servent de l'informatique comme d'un outil pour étudier d'autres domaines) et les ingénieurs issus de bonnes écoles / universités (qui doivent concevoir des systèmes d'informations ou des algorithmes complexes). Eux ont besoin de connaître la démarche scientifique et à ce titre la physique est importante (faire de l'informatique à ce niveau sans avoir de solides connaissances en algèbre de Boole ou en électromagnétisme, c'est un peu stupide). D'un autre côté, on peut mettre les techniciens, les gens qui sortent d'écoles « d'expertise » informatique et les ingénieurs issus de mauvaises écoles qui ne sont que - pour parler vulgairement - des « pisseurs de code » dont le parcours typique est de développer pendant quatre / cinq ans avant de passer manager. Ces personnes n'ont effectivement pas besoin d'un niveau scientifique et physique avancé, mais souvent ces écoles et formations ne prennent peu ou pas en compte la physique dans leurs admissions.

Pour moi il y a plusieurs problèmes à l'école, le premier étant que le niveau exigé au bac est pathétique. Le second que beaucoup d'écoles notamment commerce et ingénieurs (je parle de ce que je connais le mieux) sont privées et très chères avec un système de bourse qui ne favorise pas ceux qui en ont besoin.




Mais je pense que le vrai problème, c'est que l'école n'a pas su s'adapter à la nouvelle génération d'élèves. L'élève type est moyen voire médiocre et s'y complait. On ne peut pas demander à l'adolescent moyen d'avoir le recul et la maturité nécessaires pour comprendre à quel point ce qu'on lui inculque est fondamental pour son avenir. Seulement, jusqu'à il y a quelques années, l'éducation était suffisamment ferme pour que les élèves acceptent de se soumettre à l'autorité du professeur, qui, le plus souvent, sait ce qui est bien pour eux. Aujourd'hui ce n'est plus le cas, et à mon avis c'est de là que vient le souci majeur dans notre système scolaire.

Alors si, le choix de filière est important. Un L ne sera pas ingénieur, un STI ne sera jamais avocat, un bac pro aura jamais un métier qui va bien lui rapporter.
Fake sur la partie informatique, les "techniciens" comme tu dis, commencent à apprendre le binaire, l'hexadécimal, l'algèbre de boole, le C etc (dépend du programme et du lycée) dès la première. Et dans l'informatique, y a pas que des ingénieurs et des programmeurs. Y a aussi ces techniciens qui font de la maintenance, de l'aide chez les gens, qui font des cours d'informatique aux vieux et j'en passe.
Ne va pas croire non plus que tous les ingénieurs issus de grandes écoles sont bons et vont faire un travail de qualité. Au contraire. Comme comparaison, on peut voir les futurs députés qui sortent de bonnes écoles et qui viendront une fois de temps en temps pour voter pour une mauvaise loi et se faire corrompre. Tu trouvera aussi des ingés qui branlent rien. Tu crois que c'est pourquoi que les ingés veulent devenir chefs de projet ? Tu te fais plus de blés que les autres et tu fais... pas ton boulot d'ingé.

Ensuite, le niveau exigé au bac est "normal". Ce qui ne l'est pas, c'est qu'il est surnoté, à ce qu'il paraît. Mais bon, si c'est pour avoir qu'une petite école après, osef du notage. Les gens savent ce que ça veut dire.
Là, seule chose où je dois être d'accord, c'est les écoles payantes qui valent des thunes. Mais là, c'est à risque, puisque souvent ils t'arnaquent bien parce que leur diplôme vaut pas grand chose. Du coup t'en sors pauvre et personne veut de toi.


Guyaume a dit:
L'élève type est moyen voire médiocre et s'y complait.

Alors tu t'estimes médiocre je l'espère ? :3
Qu'en sais tu, si tu n'en es pas un ? C'est peut être ce qu'ils donnent comme impression, mais je doute que ce soit cela pour beaucoup de monde... et même, que sais tu de la vie de ces gens là ? J'avais une ami qui était très mauvaise en cours, qui n'arrivaitpas à se concentrer ni à se passionner. Plusieurs mois après l'avoir connu, j'ai appris qu'elle avait perdu ses deux parents, l'une suicidée, l'autre mort d'un cancer. Elle vivait chez ses grands parents pour qui elle faisait la cuisine, le ménage etc... Mis à part le choc psychologique de ne plus avoir de parents depuis sa 5ème, combien de temps dispose t'elle pour travailler ? Ses grands parents habitent à la campagne, elle mettait du temps pour venir et partir, elle devait donc se lever tôt. Penses tu que cette fille s'y complaisait ? Penses tu qu'elle était heureuse dans sa situation ? Certes ce cas est un peu extrême, mais ne va pas croire que l'élève moyen est mauvais et fier de l'être. Ça ne plaît à personne d'être mauvais et de voir son avenir compromis.

Guyaume a dit:
On ne peut pas demander à l'adolescent moyen d'avoir le recul et la maturité nécessaires pour comprendre à quel point ce qu'on lui inculque est fondamental pour son avenir
...
Alors un adolescent, c'est con ? Le recul, peut être, sans doute même, mais la maturité ? Oui, un bon nombre sont cons, mais ils savent que leur avenir est en jeu. Cependant, c'est à trop long terme, et il devient plus difficile de s'en rendre compte, surtout quand ce sont des matières qui n'ont rien à voir avec le futur métier. Faute de l'éducation cette fois ci, pas de l'élève.

Guyaume a dit:
Seulement, jusqu'à il y a quelques années, l'éducation était suffisamment ferme pour que les élèves acceptent de se soumettre à l'autorité du professeur, qui, le plus souvent, sait ce qui est bien pour eux.

T'as tout à fait raison, retournons aux humiliations et aux châtiments corporels !
._.


Bon, j'en ai fini avec ce post, au suivant !
Et puis le système des notes n'est pas si mauvais, en tout cas là ou je suis, beaucoup d'élève se plaignent de ce système parce qu'ils ont des difficulté dans certaines matières, mais combien de temps par jour travaillent-ils ces matière ou ils ont tant de difficulté ?


Pour moi un des problème majeur du système français est les élèves eux même, beaucoup de profs ne peuvent pas faire de cours parce que les élèves font le bazar ce qui empêche certain élève de pouvoir travailler et progresser...
J'ai gardé que les parties intéressantes.
A ton avis, pourquoi ne travaillent ils pas dans ces matières ?
Tu vois, en 6ème (ça date), j'étais comme toi, un peu. J'étais dans un collège de quartier pourri, et j'étais largement le meilleur. Je me disais "Mais ils sont cons, pourquoi ils travaillent pas chez eux ? Ils pourraient avoir la moyenne, c'est pas difficile !"
Maintenant que j'ai vécu, et que j'ai été à leur position, je sais pourquoi ils ne travaillaient pas chez eux. Je sais pourquoi les gens que tu dis ne travaillent pas chez eux. Parce que soit ils sont coulés et ils arrivent pas à reprendre, soit ils ont tellement du mal que ça les repousse et qu'ils préfèrent travailler dans d'autres matières "moins pires". Je dirais que c'est les cas principaux, il y en a bien d'autres. Cyberdépendance pour moi ^^'
Alors là, je retrouve en fait en toi le discours exact que nous sortent quasiment tous les profs. Bon formatage de leur part.
Le fait que des élèves font le bordel n'empêche pas les autres élèves de progresser. Tant que le cours se fait, les élèves peuvent suivre, même s'il y a un peu de bruit. Si le cours ne se fait pas ou qu'il y a trop de bruits, le prof doit aussi être remis en question car s'il ne sait pas diriger une classe, il ne devrait pas vraiment être prof. Et depuis quand un prof ne peut pas faire cours parce que d'autres font le bazar ? :')
C'est n'importe quoi !

Je reviens là dessus en voyant le post de ForceCraft, il y a aussi le fait que les classes sont de plus en plus nombreuses ET DONC il est de plus en plus difficile de gérer une classe... Faute des élèves ? Non.
Pareil, re-plussoiement, il y a aussi les capacités qui entrent en jeu, il sera plus facile pour certains que d'autre d'apprendre par exemple les commentaires de 20 textes...


Pour la suite, ça commence à me soûler un peu, et Bitor à dit quelques trucs intéressants donc je laisse couler, mais y a certains trucs qui passent pas.
Guyaume a dit:
si tu veux une place et il te battre, il faut avoir l'esprit de compétition.
Et si on ne veut pas entrer dans ce jeu où celui qui est le meilleur écrase celui qui est moins bon ou n'a pas cet esprit de compétition ? Si on préfère une éducation basée sur l'égalité comme dans notre devise ? Si on préfère aider les autres plutôt que de les laisser crever ?

Guyaume a dit:
le système socialiste français
Non, je trouve pas ce système éducatif très socialiste non :')
C'est bien un truc de droite ça, de pourrir des gens pour être au dessus d'eux.

Bon, j'm'arrête en fait là, j'en ai marre pour ce soir, j'ai eu une journée fatiguante, je reprendrais ptêtre un autre jour, mais je serais très heureux d'éclairer un peu plus Guyaume :3
Et aussi parler un peu plus de mon propre avis.
 
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ZeroDay, tu prends des exemples et des cas particuliers là où je parle de cas général et de caricature. Bien sûr qu'il y a des gens qui ne rentrent pas des mes propos et heureusement, la réalité serait bien ennuyeuse sans cela. Mais dans un système scolaire qui ne convient presque à personne, occupons-nous déjà de faire en sorte qu'il fonctionne moins mal dans le cas général avant de se pencher sur les cas particuliers. On ne peut pas tout faire en même temps, alors autant se concentrer sur la plus large partie de la population d'un coup.


Physicien, peut être, mais d'autres choses, pas forcément. Dans mon cas informatique. On peut dire ce qu'on veut, mais moi je le vois, il y a pas tant besoin que ça de maths en informatique (et la physique lol).

Comme je l'ai dit, tout dépend du domaine de l'informatique recherché. Il est certain qu'une technicien de maintenance, un sysadmin ou un développeur n'aura pas besoin de maths (quoique pour un développeur quelques notions de complexité ne seront jamais de trop). Mais l'informatique ce n'est pas que ça et heureusement. Le data mining, la conception de bases de données, l'encodage audio ou vidéo, la cryptographie, l'affichage 3D... Pour tous ces exemples et bien d'autres il faut des maths.


Alors si, le choix de filière est important. Un L ne sera pas ingénieur, un STI ne sera jamais avocat, un bac pro aura jamais un métier qui va bien lui rapporter.
Important oui, dans la mesure où il est vrai que tu ne peux pas détourner l'enseignement fondamental de la filière pour aller totalement ailleurs (quoiqu'en S tu peux faire khâgne...). Mais pas aussi déterminant que l'avait soutenu la personne à qui j'ai répondu dans la mesure où il existe énormément de passerelles en post-bac (on peut passer du littéraire au marketing ou au droit, de la physique au commercial ou à la finance, etc. et sans perdre une année).

Fake sur la partie informatique, les "techniciens" comme tu dis, commencent à apprendre le binaire, l'hexadécimal, l'algèbre de boole, le C etc (dépend du programme et du lycée) dès la première. Et dans l'informatique, y a pas que des ingénieurs et des programmeurs. Y a aussi ces techniciens qui font de la maintenance, de l'aide chez les gens, qui font des cours d'informatique aux vieux et j'en passe.
Je n'ai jamais dit le contraire. J'ai caricaturé, je te l'accorde (en même temps, je l'ai dit) en mettant d'un côté les gens qui ont besoin de mathématiques avancées et d'un autre côté ceux qui n'en ont pas besoin. Ceci dans l'optique de répondre à un paragraphe qui disaient que les mathématiques ou la physique ne servaient pas dans l'informatique. Ça sert, mais pas pour tout le monde.
Connaître l'algèbre de Boole ce n'est pas que connaître le théorème de De Morgan ou savoir utiliser un tableau de Karnaugh. C'est aussi comprendre que derrière il y a une théorie mathématique qui est à la base de la théorie de l'information. Encore une fois : oui c'est utile de connaître ça, mais pas pour tout le monde. Il est certain que, comme tu le disais plus haut, un technicien n'a pas besoin de connaître tous ces détails pour bien faire son travail.

Ne va pas croire non plus que tous les ingénieurs issus de grandes écoles sont bons et vont faire un travail de qualité. Au contraire. Comme comparaison, on peut voir les futurs députés qui sortent de bonnes écoles et qui viendront une fois de temps en temps pour voter pour une mauvaise loi et se faire corrompre. Tu trouvera aussi des ingés qui branlent rien. Tu crois que c'est pourquoi que les ingés veulent devenir chefs de projet ? Tu te fais plus de blés que les autres et tu fais... pas ton boulot d'ingé.
Je n'ai pas dit ça non plus. Bien sûr qu'il y a des cas particuliers. Je suis moi-même issu d'une des mauvaises écoles dont je parle et bien que le niveau moyen à la sortie soit assez médiocre, il y a des gens qui sortent du lot et qui sont très bons, j'en connais. Je connais aussi des étudiants qui sortent de ce que j'appelle les bonnes écoles et dont le niveau moyen - j'insiste - est supérieur au nôtre. Bien sûr que, encore une fois, parmi ces étudiants, il y aussi des bons à rien.

Pourquoi les ingés veulent devenir chefs de projet c'est une toute autre question. La réponse est très simple : en France - à la différence des pays anglo-saxons par exemple - tu n'as quasiment aucun avenir en tant qu'ingénieur expert technique. Si tu veux évoluer, tu es presque obligé de passer dans le management. Et crois-moi, je le déplore énormément.

Ensuite, le niveau exigé au bac est "normal". Ce qui ne l'est pas, c'est qu'il est surnoté, à ce qu'il paraît. Mais bon, si c'est pour avoir qu'une petite école après, osef du notage. Les gens savent ce que ça veut dire.
Non, je suis désolé, ce n'est pas "normal". Quand je regarde les épreuves de mathématiques ou de physique du bac S (censé être le plus exigeant à ce niveau) j'ai peur. Il n'y aucune difficulté, les - rares - raisonnements exigés sont loin du niveau intellectuel que l'on pourrait attendre d'un élève de 17 ou 18 ans. C'est en grande partie pour ça que la rupture avec des formations plus exigeantes comme la prépa - encore une fois je parle de ce que je connais - est si importante, et même pour ça que ces formations doivent baisser leur niveau année après année.

Alors tu t'estimes médiocre je l'espère ? :3
Qu'en sais tu, si tu n'en es pas un ? C'est peut être ce qu'ils donnent comme impression, mais je doute que ce soit cela pour beaucoup de monde... et même, que sais tu de la vie de ces gens là ? J'avais une ami qui était très mauvaise en cours, qui n'arrivaitpas à se concentrer ni à se passionner. Plusieurs mois après l'avoir connu, j'ai appris qu'elle avait perdu ses deux parents, l'une suicidée, l'autre mort d'un cancer. Elle vivait chez ses grands parents pour qui elle faisait la cuisine, le ménage etc... Mis à part le choc psychologique de ne plus avoir de parents depuis sa 5ème, combien de temps dispose t'elle pour travailler ? Ses grands parents habitent à la campagne, elle mettait du temps pour venir et partir, elle devait donc se lever tôt. Penses tu que cette fille s'y complaisait ? Penses tu qu'elle était heureuse dans sa situation ? Certes ce cas est un peu extrême, mais ne va pas croire que l'élève moyen est mauvais et fier de l'être. Ça ne plaît à personne d'être mauvais et de voir son avenir compromis.
C'est hors-sujet mais je vais répondre quand même. Je m'estime médiocre mais je ne m'y complais pas, voilà peut-être ma différence avec l'élève type et voilà peut-être pourquoi mon analyse ne fonctionnerait peut-être pas sur moi et pourquoi le système que je propose ne me conviendrait peut-être pas ; mais peu importe, il faut que cela convienne au plus grand nombre.
Quant à ton amie, je suis très triste pour elle, mais encore une fois c'est un cas particulier.
Quand je parle de l'élève type, je parle de celui qui se complait à la moyenne ou en-dessous, celui qui ne bosse pas ou très peu, celui qui préfère aller sur facebook plutôt que de faire le minimum. Et il y a beaucoup d'élèves dans ce cas : je travaille avec des adolescents dans le cadre d'une activité bénévole et on discute pas mal de ces sujets, donc je ne dis pas ça en l'air.

Cet élève-là - et comme ça je réponds d'un même coup à la citation suivante - n'a pas la maturité nécessaire pour comprendre à quoi lui servent les savoirs qu'on lui fait étudier, ou alors il l'a mais ne s'en sers pas. Ce n'est pas parce qu'un savoir n'a pas d'application pratique dans la minute qu'il ne sert à rien. Objectivement, c'est pas très utile de savoir que Victor Hugo a voulu dire ceci dans tel texte avec telle métaphore, mais ça participe à forger ton esprit critique. Ce n'est pas non super utile de savoir que (a+b)²=a²+2ab+b² mais ça participe à forger ta logique et ton esprit rationnel. Et c'est hyper important dans une vie d'adulte.

T'as tout à fait raison, retournons aux humiliations et aux châtiments corporels !
Peut-être pas, mais regarde comment sont traités les enseignants dans certains collèges ou lycées par les élèves et même parfois par leurs parents. Tu ne trouves pas ça révoltant ?
Le respect pour l'enseignant a presque disparu et c'est cela que je regrette pas les châtiments corporels ni les humiliations.

Et si on ne veut pas entrer dans ce jeu où celui qui est le meilleur écrase celui qui est moins bon ou n'a pas cet esprit de compétition ? Si on préfère une éducation basée sur l'égalité comme dans notre devise ? Si on préfère aider les autres plutôt que de les laisser crever ?
Alors tu t'es trompé de pays. Ce sont les gens qui s'entraident qui réussissent le mieux, je l'ai dit, mais vient un moment - que ce soit pour tes études supérieures ou simplement sur le marché du travail - où il n'y a pas de place pour tout le monde. Et donc il y a forcément une compétition et un esprit de concurrence.
Autant s'y préparer tôt.

Non, je trouve pas ce système éducatif très socialiste non :')
C'est bien un truc de droite ça, de pourrir des gens pour être au dessus d'eux.
Tu détournes la citation, je ne parlais pas du système scolaire quand je parlais d'un système socialiste, mais plutôt du système économique français qui est fondé sur l'entraide - ce qui est génial dans le principe mais montre les difficultés que nous connaissons en pratique.
Et il n'est pas question de pourrir qui que ce soit, il est question de donner le meilleur de soi-même.

P.-S. - Pourrais-tu arrêter d'écorcher mon pseudo ? ^^
 
C'est hors-sujet mais je vais répondre quand même. Je m'estime médiocre mais je ne m'y complais pas, voilà peut-être ma différence avec l'élève type et voilà peut-être pourquoi mon analyse ne fonctionnerait peut-être pas sur moi et pourquoi le système que je propose ne me conviendrait peut-être pas ; mais peu importe, il faut que cela convienne au plus grand nombre.
Quant à ton amie, je suis très triste pour elle, mais encore une fois c'est un cas particulier.
Quand je parle de l'élève type, je parle de celui qui se complait à la moyenne ou en-dessous, celui qui ne bosse pas ou très peu, celui qui préfère aller sur facebook plutôt que de faire le minimum. Et il y a beaucoup d'élèves dans ce cas : je travaille avec des adolescents dans le cadre d'une activité bénévole et on discute pas mal de ces sujets, donc je ne dis pas ça en l'air.

'ai pas l'temps et j'ai pas tout lu du coup alors je vais juste parler de ce point là.
Voilà, juste une chose, il y a des élèves qui ne se complaisent pas forcément d'une médiocrité mais pourtant qui ne travaillent pas ou peu, beaucoup d'élèves n'ont pas la motivation de travailler (ce n'est pas un cas particulier) Alors t'en fais quoi de ceuxci ? Faudrait d'abord et avant tout remettre en cause le système scolaire (intitulé du débat) au lieu de dire que la plupart des élèves qui sont mauvais ou médiocres c'est de leur faute.
il faut que cela convienne au plus grand nombre.
Non, il faut que ça puisse convenir à tous sinon on ne peut pas être satisfaits.
Utopie ? Peut-être mais bon, quand on voit Hollande foutre 3 Milliards d'euros dans une armée qui était déjà bien assez puissante pour notre pays au lieu de les foutre dans l'éducation, on peut se dire que si l'état travaillait plus sur l'éducation on s'y rapprocherait peut-être.
 
Bien sur, si tout le monde est content, mais que 3 élèves dans une classe ne sont pas d'accord, ça le fais pas.
Mais bon, c'est pas facile facile de trouver quelque chose qui plait a tout le monde :p
 
Voilà, juste une chose, il y a des élèves qui ne se complaisent pas forcément d'une médiocrité mais pourtant qui ne travaillent pas ou peu, beaucoup d'élèves n'ont pas la motivation de travailler (ce n'est pas un cas particulier) Alors t'en fais quoi de ceuxci ? Faudrait d'abord et avant tout remettre en cause le système scolaire (intitulé du débat) au lieu de dire que la plupart des élèves qui sont mauvais ou médiocres c'est de leur faute.
Tu me fais dire ce que je n'ai pas dit. J'ai dit que l'élève type est médiocre et s'y complait ou semble s'y complaire. Je n'ai jamais dit que c'était sa faute. C'est une constatation et s'il y a certainement une part de responsabilité de son côté, il est clair que ses parents - qui doivent l'éduquer pour lui faire comprendre que l'école c'est important - et l'école - qui doit le motiver à travailler - en ont une plus grosse part. Je suis d'accord que l'école doit subir une réforme profonde pour intéresser ces élèves et leur fournir les moyens de travailler dans de bonnes conditions.
À mes yeux l'école doit devenir plus pédagogique - pour intéresser les élèves et leur faire comprendre l'intérêt de ce qu'on leur apprend -, plus ferme - parce que ce n'est pas normal que certains parents et élèves se permettent de manquer de respect à ce point à aux enseignants - sans tomber dans les punitions corporelles, évidemment et moins facile. Garder les niveaux actuels pour les élèves qui galèrent pourquoi pas, mais il faut absolument faire des sections ou des classes avec un niveau plus avancé pour pousser les élèves qui sont excellents à leur maximum. Il n'y a pas de raison qu'eux n'aient pas le droit à un système qui s'adapte pour eux.

Non, il faut que ça puisse convenir à tous sinon on ne peut pas être satisfaits.
Utopie ? Peut-être mais bon, quand on voit Hollande foutre 3 Milliards d'euros dans une armée qui était déjà bien assez puissante pour notre pays au lieu de les foutre dans l'éducation, on peut se dire que si l'état travaillait plus sur l'éducation on s'y rapprocherait peut-être.
La répartition de l'argent c'est un autre débat - dans lequel je ne rentrerai pas parce que je n'ai pas assez d'informations pour avoir un avis. Convenir à tous, on est d'accord, ce serait génial. Mais je suis réaliste et je sais que ça risque d'être très compliqué. Alors oui, je pense que ce serait bien que ça convienne déjà à un maximum de gens, que le moteur du système fonctionne et qu'après avoir réussi cette première étape, on pourra s'occuper des cas plus particuliers. Si on fait tout en même temps, on court au désastre et ça ne satisfera personne.
 
Il y a une chose qu'il faut aussi prendre en compte : Le déterminisme, le fait que t'ai parlé de l'éducation des parents m'y fait penser. C'est ça qui a fait la réputation que l'éduc a aujourd'hui et qu'on est dans un cercle vicieux qui fait que certains élèves ne se sortent pas de leur médiocrité soit par démotivation soit par complaisance.
Mais meme en trouvant une école qui corresponde parfaitement au plus grand nombre, une fois ça fait il faut persévérer et continuer à travailler sans relache pour améliorer l'éducation qui est une des choses les plus importantes de la société.
À mes yeux l'école doit devenir plus pédagogique - pour intéresser les élèves et leur faire comprendre l'intérêt de ce qu'on leur apprend -, plus ferme - parce que ce n'est pas normal que certains parents et élèves se permettent de manquer de respect à ce point à aux enseignants - sans tomber dans les punitions corporelles, évidemment et moins facile. Garder les niveaux actuels pour les élèves qui galèrent pourquoi pas, mais il faut absolument faire des sections ou des classes avec un niveau plus avancé pour pousser les élèves qui sont excellents à leur maximum. Il n'y a pas de raison qu'eux n'aient pas le droit à un système qui s'adapte pour eux.

Bien entendu faut intéresser les élèves, il faut que l'ambiance de l'école soit plus agréable et donne envie de bosser. Surtout qu'on s'y sente bien. Il faut que l'éducation ne rime pas avec punition mais avec bénédiction.
Et je pense que si on y arrive, le problème de la fermeté se posera beaucoup moins. Après il restera bien sur les établissements situés dans des zones qui craignent. Là il en faut et faut trouver des solutions d'insertion pour les nombreux jeunes qui décrochent.
Après il fauut passer outre l'idée du redoublement qui ne fait qu'encouragerer le décrochement des élèves le plus souvent.
 
Mais meme en trouvant une école qui corresponde parfaitement au plus grand nombre, une fois ça fait il faut persévérer et continuer à travailler sans relache pour améliorer l'éducation qui est une des choses les plus importantes de la société.
J'approuve.

Bien entendu faut intéresser les élèves, il faut que l'ambiance de l'école soit plus agréable et donne envie de bosser. Surtout qu'on s'y sente bien. Il faut que l'éducation ne rime pas avec punition mais avec bénédiction.
Et je pense que si on y arrive, le problème de la fermeté se posera beaucoup moins. Après il restera bien sur les établissements situés dans des zones qui craignent. Là il en faut et faut trouver des solutions d'insertion pour les nombreux jeunes qui décrochent.
Il y a des chances, effectivement. Mais transformer une punition en bénédiction comme tu dis, à l'échelle de tout un pays ça me paraît vraiment ambitieux. Si tant est que ce soit possible, ça risque de se faire sur plusieurs années voire plusieurs dizaines d'années. En attendant ou par précaution si ça se révèle infaisable, je me dis qu'il vaut mieux être ferme et trouver des moyens d'imposer le travail aux élèves parce que c'est important pour leur avenir plutôt que de les laisser sortir du système sans connaissance.
Pour les ZEP c'est autre chose. Il y a aussi un problème d'éducation des gamins à la base et là je ne sais pas le système scolaire seul peut y remédier ni si c'est réellement son rôle.

Après il fauut passer outre l'idée du redoublement qui ne fait qu'encouragerer le décrochement des élèves le plus souvent.
Je suis d'accord à 100% et j'irais même plus loin que cela. La répartition des classes selon l'âge est illogique tout comme le système de classe en soi. Avoir une classe ça signifie qu'on se cantonne à une unique vitesse de progression toute matière confondue alors qu'il y a des enfants qui sont très bons en maths et vont aller très vite là où d'autres seront beaucoup plus à l'aise en français ou en histoire. Au lieu de groupes d'âges, il faudrait faire des groupes de niveaux, avec des niveaux différents pour chaque matière. Il faudrait modulariser les cours pour que, sans perdre les notions essentielles, un élève soit capable de personnaliser son parcours. Comme le disait ZeroDay, pour un élève qui veut faire technicien de maintenance en informatique, c'est pas la peine de taper dans les équations différentielles de terminale par exemple (sans pour autant supprimer les maths qui sont essentielles à la construction de l'esprit logique), mais ça serait pas mal qu'il fasse de l'info plus tôt que dans le supérieur.