Pour ça je suis d'accord : il y a un an je ne savais même pas ce qu’était la gauche et la droite...
Mais il y a une différence entre "apprendre plein de choses" sur la politique et écouter les opinions politiques des professeurs.
Cette année par exemple notre professeur des SES nous a carrément dit "qu'avec Trump, les américains étaient dans la m*rde", pour ensuite répondre à "Pourquoi ?" en disant qu'elle ne souhaitait pas entrer en débat.
Et puis, "apprendre plein de choses" sur la politique, c'est demander aux professeurs d'enseigner cette science de manière neutre. Je ne pense pas qu'un professeur puisse enseigner une science aussi débattue que celle de la politique sans suggérer son opinion lors de ses cours, et ainsi influencer les élèves.
D'une part, je pense que tu ne réfléchis que du côté de d'élève. Je te le redis à nouveau, le professeur peut enseigner notamment de deux manière : descriptive (bien sûr l'objectivité totale n'est pas atteinte), ou de façon à imposer son idée. Pour ton exemple, je pense que la prof a "gaffé" et n'a pas voulu sortir de son cours ensuite, mais ça reste tolérable surtout pour une si petite phrase sans argumentation derrière. J'veux dire, c'aurait été mieux si évité, là, mais après c'est pas dramatique. Et j'confirme : avec Trump les USA sont pas au meilleur de leur forme ^^.
D'autre part, pour la neutralité du prof, même s'il présente ses idées de la manière la plus objective possible, il influencera en effet forcément inconsciemment les élèves. Mais c'est le cas aussi partout, à toutes les échelles, comme le disait
@CPUser_. La vie est le résultat d'interaction et d'influence sociales, à cause de notre sédentarisation, modernisation et surtout médiatisation. Tant que le prof montre les différentes idées, certes avec son point de vue, en restant globalement neutre, je ne vois pas en quoi c'est problématique. Les élèves sauront faire la part des choses, et le cas échéant (car si ils sont tous pareils c'est pas drôle), ce ne sera pas grave d'autant plus que leur jugement ou perception/appréciation des choses est en perpétuelle évolution. À chacune de ces influences se superposeront d'autres influences, différentes selon chacun, ainsi que des idées "personnelles" (bien sûr résultant de l'éducation, du milieu de vie, etc) jusqu'à forger l'individu. Le tout est de savoir dans quelle mesure ces influences sont acceptables, personnellement je suppose que tant qu'on est au-delà de croire aveuglément ce qu'on nous dit, en sachant remettre en cause un minimum les choses, ça passe. Mais bien sûr existent des personnes qui acceptent avec une crédulité béate tout ce qu'on leur dit, on ne peut rien faire contre.
Mais il y a des influences négatives et des influences positives.
T'as aussi des trucs ni positifs ni négatifs :>, genre t'apprendre à réfléchir d'abord sur les chiffres ou sur les lettres (par exemple quand tu lis un truc, si t'es plus porté sur le qualitatif ou le quantitatif) n'a pas forcément un grand impact, tant qu'on est polyvalent et pas focalisé sur un mode unilatéral de réflexion.
Encore un exemple : les SES sont à mon niveau (1ereES) la matière qui se rapproche le plus de la politique, donc où tout est contestable, où tout peut porter à débattre. L'année dernière, un élève de mon lycée a été exclu définitivement pour s'être battu avec un professeur -devinez de quoi- de SES, -devinez pourquoi- car il trouvait que le professeur enseignait les SES en transmettant ses idées communistes (il y a eu d'abord discussion mais ça a dégénéré).
La décision d'exclure un élève pour battre un professeur est totalement légitime. Il n'y a rien à redire dessus. Si l'élève estime que le professeur outrepasse son code déontologique, il peut le signaler. Tant qu'il le fait avec respect, en restant ouvert d'idée (vu qu'il l'a remarqué
- en supposant que c'était le cas - c'est qu'il n'est pas crédule, après se battre c'est pas forcément intelligent) et en discutant avec ses camarades (oui langage communiste, "komrad"), je ne vois pas en quoi il peut y avoir un problème. J'ai l'impression que tu opposes l'exclusion de l'élève à un "laxisme envers le professeur concerné". Je te réponds que s'il n'y a pas eu de signalement, notamment au professeur ou lors d'un conseil de classe, c'est compréhensible.
Ah oui, tu as raison alors.
Merciii ^^.