À l’occasion de l’anniversaire de son fils, un parent pensait lui offrir l’un de ses plus grands rêves : découvrir Minecraft en réalité virtuelle. Quelques jours plus tard, il découvre que la fonction VR a été purement et simplement supprimée. Un témoignage sincère, qui relance un débat sensible : peut-on encore “posséder” un jeu vidéo ?

Une promesse effacée, une déception bien réelle

Dans un post Reddit devenu viral, un utilisateur raconte avoir offert à son fils de huit ans un casque PS VR, avec Minecraft comme principale motivation. Or, une fois la console installée, la fonction VR a disparu du jeu, sans possibilité de la réactiver ni de la télécharger.

La frustration est immense : “C’est comme si on venait chez moi pour m’enlever un jeu que j’ai acheté”, résume-t-il. Et il n’est pas seul à ressentir ce sentiment de dépossession. Pour ceux qui avaient repéré l’icône “VR compatible” sur la jaquette ou dans la boutique, la disparition de cette fonction ressemble à une forme d’arnaque silencieuse.

Peut-on encore posséder un jeu vidéo ?

Le cœur du problème dépasse le simple cas de Minecraft. De nombreux internautes rappellent que lorsqu’on “achète” un jeu, on ne devient pas réellement propriétaire, mais simple détenteur d’une licence d’utilisation. Une nuance technique, mais lourde de conséquences : les éditeurs peuvent à tout moment retirer des contenus, ou désactiver des fonctionnalités.

Ce fonctionnement, longtemps ignoré, est aujourd’hui au centre de critiques croissantes. La fin de la VR dans Minecraft Bedrock sur PlayStation n’est qu’un exemple parmi d’autres : nombreux sont ceux à citer le cas de Minecraft Story Mode, devenu injouable après la fermeture des serveurs de Telltale, ou encore la disparition d’anciens titres des plateformes de téléchargement.

Il offre Minecraft VR à son fils, Mojang a supprimé la fonctionnalité juste avant

Une mobilisation pour préserver l’accès aux jeux

Face à ces suppressions, une pétition citoyenne baptisée Stop Killing Games circule actuellement au sein de l’Union européenne. Elle réclame que tout jeu mis sur le marché reste jouable, même après l’abandon de son support officiel.

L’initiative vise avant tout à éviter les coupures brutales liées à des serveurs fermés ou des DRM devenus inutilisables. Elle ne couvre pas spécifiquement la perte de fonctionnalités comme la VR, mais souligne un point : les consommateurs doivent pouvoir continuer à accéder à ce qu’ils ont payé, dans des conditions raisonnables.

Des alternatives… mais pas pour tous

Certains commentateurs ont proposé une solution : migrer vers Minecraft Java et installer le mod Vivecraft, qui offre une expérience VR complète et souvent mieux optimisée. Mais cela suppose un PC performant, une configuration complexe… et n’existe pas sur console. Pour de nombreux foyers, notamment ceux qui investissent dans une PlayStation d’occasion ou un casque premier prix, cette porte reste fermée.

Quand l’indignation devient collective

Ce témoignage d’un parent déçu a trouvé un écho massif, parce qu’il soulève une question que beaucoup se posent sans oser la formuler : les jeux vidéo modernes peuvent-ils nous être retirés du jour au lendemain ?

Pour l’instant, la réponse semble être oui. Mais face à l’émotion, à la colère et à la prise de conscience, des initiatives comme Stop Killing Games pourraient bien faire bouger les lignes. Même si la VR sur PS4 ne reviendra sans doute pas, l’histoire de ce jeune fan de Minecraft pourrait contribuer à préserver des milliers d’autres aventures numériques.

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