En avril 2025, la sortie du film Minecraft a bouleversé bien plus que le box-office. En un mois, le phénomène a réactivé la passion pour le jeu d’origine, boosté ses revenus et fait revenir des millions de joueurs.
Une réussite cinématographique… et ludique
Avec plus de 900 millions de dollars de recettes, le film Minecraft a rencontré un succès colossal pour Warner Bros. Mais l’impact ne s’est pas arrêté aux salles de cinéma : selon Sensor Tower, cette adaptation a également redynamisé l’univers vidéoludique du jeu.
Sur mobile, les achats intégrés ont grimpé de 44 %, atteignant leur meilleur jour depuis Noël 2021. Côté consoles, les ventes ont progressé de 36 % rien qu’en avril, preuve que la sortie du film a su résonner auprès d’un large public, bien au-delà des amateurs actuels.
Une vague de connexions inédite
Entre janvier et mai 2025, Minecraft affichait une stabilité remarquable de ses utilisateurs quotidiens sur mobile, oscillant entre 8,5 et 10,5 millions. Mais début avril, un pic net a été observé, avec un dépassement du cap des 10,5 millions de joueurs quotidiens sur mobile, coïncidant avec la sortie du film.
Les consoles n’ont pas été en reste. En quelques jours, le nombre d’utilisateurs actifs a bondi de 41 %, tandis que le mobile enregistrait une hausse de 9 %. Ces chiffres témoignent d’un phénomène rare : le film n’a pas seulement attiré de nouveaux venus, il a aussi ravivé l’intérêt de celles et ceux qui s’étaient éloignés du jeu.
Quand l’écran stimule la manette
Ce cas n’est pas isolé. L’étude de Sensor Tower souligne une tendance plus large : l’adaptation d’un jeu en série ou en film peut provoquer un « effet boomerang » sur l’œuvre d’origine.
En avril 2024, la série Fallout avait déjà démontré la puissance de ce levier. Sur mobile, le jeu Fallout Shelter avait vu ses utilisateurs quotidiens bondir de 77 % et ses revenus de 150 %. Sur PC, les ventes de Fallout 4 avaient dépassé les 25 000 exemplaires par jour, un an après sa sortie initiale.
Dans le cas de Minecraft, l’univers du film — fidèle, accessible, et porteur d’une certaine nostalgie — semble avoir parfaitement joué ce rôle de catalyseur.
Un modèle transmedia qui fonctionne
L’exemple de Minecraft prouve que le succès d’un film peut déborder sur ses racines interactives, relançant la dynamique d’un jeu déjà bien établi. Ce n’est pas seulement une réussite commerciale : c’est un signal fort pour l’industrie du jeu vidéo et du divertissement.
Avec un tel retour sur investissement, il est probable que d’autres licences vidéoludiques prennent le même chemin. D’autant que, dans un monde saturé de suites et de reboots, les univers interactifs offrent un vivier d’histoires à explorer sous de nouveaux formats.
Et maintenant ?
La sortie du film Minecraft n’a pas seulement diverti : elle a réactivé un écosystème entier. Si l’on en croit les données de Sensor Tower, cette vague de réengagement est bien réelle — et peut-être durable.
Reste à voir si d’autres adaptations sauront générer un tel engouement. Une chose est sûre : Minecraft, lui, est plus vivant que jamais.