À 22 ans, Benii sublime le monde de Minecraft à travers des illustrations riches et oniriques. Un regard d’artiste, né d’un amour sincère pour le jeu et ses possibilités infinies.
Un village isolé, une tablette et un rêve
Benyamin, alias Benii sur X, vit dans un petit village reculé. Mais c’est depuis ce coin discret du monde qu’il parvient à capter l’attention de centaines de milliers de fans, grâce à ses œuvres inspirées de Minecraft. Tout a commencé il y a huit ans, lorsqu’il découvre le jeu sur mobile et sur PC. Rapidement, le désir de dessiner prend le dessus.
À l’origine, il crée avec les moyens du bord : une souris, des tutoriels, beaucoup de patience. Ce n’est qu’après deux ans de pratique acharnée qu’il s’offre enfin une tablette graphique. Une étape décisive dans sa trajectoire.
Peindre Minecraft autrement
Ce qui distingue Benii, c’est sa capacité à transfigurer le style visuel du jeu. Là où Minecraft se compose de blocs simples, lui y voit des paysages épiques, des monstres colossaux, des ambiances feutrées. « J’ai toujours voulu voir à quoi ressemblerait ce monde s’il était peint avec plus de détails », confie-t-il. C’est ce qui l’a poussé à délaisser les bases de captures d’écran pour composer ses illustrations ex nihilo.
Aujourd’hui, ses illustrations racontent sans un mot ce que Minecraft ne montre jamais. Elles transforment des scènes cultes en tableaux : un Wither Storm qui dévore l’horizon, un duel au bord du gouffre, ou le célèbre Temple of Notch, où le visage du dieu juge ceux qui osent s’approcher. À chaque fois, l’univers reste cubique, mais tout paraît plus vivant, plus intense.
Une œuvre communautaire, profondément connectée
Très actif sur Twitter, Benii ne crée pas seul. Il échange, répond, écoute. « Beaucoup de mes dessins sont nés de suggestions de la communauté », explique-t-il. Certains lui envoient des idées de scènes, d’autres le remercient simplement de faire vivre leur imaginaire. Ce lien direct avec le public nourrit son travail autant qu’il le valorise.
C’est d’ailleurs cette proximité qui explique en partie le succès fulgurant de certaines publications. Plusieurs de ses illustrations ont dépassé les 30 000 likes, parfois en quelques heures seulement.
Influences et perspectives
Ses inspirations ? D’autres artistes numériques, bien sûr, mais aussi les atmosphères de jeux comme Terraria ou Ori and the Blind Forest. Il ne cherche pas à imiter, mais à traduire une émotion commune à ces univers : celle d’un monde simple, mais immense, où chaque élément peut devenir magique s’il est regardé autrement.
Et la suite ? Il l’imagine toujours dans l’univers Minecraft. Des idées ? Il en a plein. « Mais je préfère ne pas tout dévoiler d’un coup », sourit-il. Une seule certitude : l’envie est intacte.
Son œuvre préférée ? Une révélation intime
Lui demander de choisir une seule œuvre, c’est comme lui demander de peindre sans couleurs. Chaque image naît pour une raison différente : un angle, une palette, une émotion. Pourtant, Benii finit par céder. « S’il ne devait en rester qu’une, ce serait celle de Technoblade, assis sur son île dans le ciel. Je pourrais la refaire mille fois sans m’en lasser. »
Skyblock feels lonely #Minecraft
— benii21 (@benii22184786) April 12, 2025
tnx @TheSunHappens for reminding me to draw the legend https://t.co/3qmXKc0ev6 pic.twitter.com/JOJ8DRtwKQ